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Les Indiens d'Amérique du Nord

C'est un bon jour pour libérer Leonard Peltier !
(© International Leonard Peltier Defense Committee - Comité international pour la Défense de Leonard Peltier) 

« LETTRE DE LEONARD »

20 JANVIER 2021 : LEONARD PELTIER, PRISONNIER POLITIQUE AUTOCHTONE AUX ÉTATS-UNIS1, S'ADRESSE À TOUS

(SITE WEB INTERNATIONAL LEONARD PELTIER DEFENSE COMMITTEE - COMITÉ INTERNATIONAL POUR LA DÉFENSE DE LEONARD PELTIER)

(TRADUIT DE L'ANGLAIS ET ANNOTÉ PAR ISMÈNE TOUSSAINT)

Bonjour tout le monde,

Je ne suis pas sûr que ce soit un si bon jour et je ne sais pas comment débuter cette lettre à tous.

Oui, j'ai entendu dire que le perdant [Donald Trump, le président républicain des États-Unis, aux élections de 2020] n'avait pas signé ma grâce. J'éprouvais hier le fort sentiment que je ne l'obtiendrais pas, j'ignore pourquoi. Je suppose que c'étaient les esprits qui me parlaient ; aussi me suis-je assis pour essayer de vous écrire à tous une lettre. Mais mes larmes d'auto-apitoiement ont dû me submerger car je n'arrivais pas à la finir. J'ai été obligé de m'arrêter un moment en pensant à ce que ma famille, mes amis et les gens devaient ressentir aussi. Alors, je me suis repris en me disant : « Je n'abandonnerai pas. »

Cela fait 45 dures années, et cela va devenir  beaucoup plus dur, j'en suis sûr, car je vieillis et il y a des moments où le désespoir m'envahit. Mais à mon âge [76 ans], la seule chose que je puisse faire, c'est de demander à un grand nombre d'entre vous de rester avec moi et d'essayer encore, parce que nous disposons de la seule arme que nous pouvons utiliser — la Constitution — et les lois de cette prétendue démocratie libre, de la JUSTICE ÉGALE POUR TOUS.

Nous devons faire savoir à tout le monde ce que furent les lois, qu'elles ne violèrent pas seulement le travail des avocats... Mais quelle plaisanterie ! CELA NE S'EST JAMAIS PASSÉ comme cela dans mon peuple, et de plus, cela ne se passera jamais ainsi.

Cependant, je souhaite la bienvenue à tous ceux qui veulent rester avec moi et combattre jusqu'à ce que je rende mon dernier souffle. Merci.

Dans l'esprit de Crazy Horse

Doksha (Salutations)

Leonard Peltier

(20 janvier 2021, jour de l'investiture de Joe Biden, nouveau président démocrate des États-Unis)

Site du Comité international pour la défense de Leonard Peltier (International Leonard Peltier Defense Committee) : https://www.whoisleonardpeltier.info/

NOTE

1. Leonard Peltier (1944-). Leader, artiste-peintre et prisonnier politique autochtone. Né à Grand Forks (Dakota du Nord, États-Unis), ce membre des Nations lakota-sioux, anishinabée et chippewa, d'ascendance métisse canadienne française, joua un rôle important dans les années 1970 au sein de l'American Indian Movement (AIM, Mouvement des Indiens américains), dans le réveil de la fierté autochtone et des revendications des siens. En 1975, il fut accusé du meurtre de deux policiers fédéraux qui avait eu lieu dans la réserve de Pine Ridge (Dakota du Sud), lors de la commémoration du massacre des Sioux de Wounded Knee (1890), puis condamné sans preuves en 1977 à deux peines d'emprisonnement à perpétuité. Malgré la pression internationale, il est toujours détenu au pénitencier de Coleman (Floride).

 

 

© Leonard Peltier

 

 

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Tom Poor Bear (à droite) rendant visite à Leonard Peltier au pénitencier de Coleman, Floride, en 2013

26 DECEMBRE 2020 : HOMMAGE À TOM POOR BEAR (TOM PAUVRE OURS, 1954-2020), ANCIEN VICE-PRÉSIDENT DE LA NATION SIOUX LAKOTA OGLALA

PAR LEONARD PELTIER, PRISONNIER POLITIQUE AUTOCHTONE AUX ÉTATS-UNIS1 

(SITE WEB INTERNATIONAL LEONARD PELTIER DEFENSE COMMITTEE
COMITÉ INTERNATIONAL POUR LA DÉFENSE DE LEONARD PELTIER) 

(TRADUIT DE L'ANGLAIS ET ANNOTÉ PAR ISMÈNE TOUSSAINT)

Chers amis et Tiospaye2 de Tom Poor Bear (Tom Pauvre Ours)3,

Veuillez accepter, je vous prie, mes condoléances pour la perte de mon frère du Mouvement des Indiens Américains4, Tom. Durant son voyage sur Terre, il a porté de nombreux titres : ceux de frère, de père, d’oncle, de grand-père et de président de la Nation. Tom était un homme humble. Il pouvait vous raconter une histoire humoristique qui vous faisait rire, puis une autre qui vous faisait pleurer. Sur l’impulsion du moment, il récitait un de ses poèmes ou sortait une chanson sur sa voiture rouge, qu’il appelait son « poney de guerre ».

Mais Tom avait aussi un côté sombre et sérieux, dénué de toute folie, lorsqu’il en venait à parler des droits de notre Nation et des nombreuses injustices dont nous souffrions entre les mains du gouvernement. Les traités brisés, les terres et les ressources volées faisaient toujours partie de nos discussions. Tom est venu me rendre visite à plusieurs reprises dans ma cage de fer. Il me donnait de l’espoir et je lui demeurerai toujours reconnaissant pour l’amour que nous avons partagés en tant que frères dans le Mouvement.

Nous avions pris des photos ici, à Coleman (Floride), et j’éprouvais de la fierté en voyant que toute personne qui pénétrait dans le bureau savait, sans le moindre doute, que Tom croyait en moi et faisait de son mieux pour m’aider dans mon combat pour la liberté.

Lors de ses visites, Tom parlait avec fierté de son takoja (petit-fils), de son amour pour sa famille, pour sa Nation, et pour nos terres, en particulier les Black Hills (Collines Noires, Dakota du Sud)5. Il voulait un monde meilleur pour son peuple, un monde où il y aurait davantage d'équité, et où la couleur de votre peau ne ferait pas le vide, d'une manière ou d'une autre, dans les marches de la justice.

Je sais que lors du passage de Tom dans le Monde de l’Esprit, tout notre peuple sera là pour l’accueillir, sachant qu’il a pleinement rempli ses responsabilités ici, sur Terre.

Je voudrais te dire que je t'aime, mon frère ; merci pour tout ce que tu as fait pour moi. J’apprécie le dur travail que tu as effectué et, tandis que nous poursuivons notre chemin, il y a toute une rangée de gens derrière moi, à mes côtés et devant moi, qui vont te faire passer à côté de l’enfer.

Aussi, avant que nous nous retrouvions, je te dis Tanyan omani kagayo/ye ! Continue ton bon voyage ! 

Dans l’esprit de Crazy Horse,

Doksha (Salutations)

Votre frère

Leonard Peltier

Site du Comité international pour la défense de Leonard Peltier (International Leonard Peltier Defense Committee) : https://www.whoisleonardpeltier.info/

NOTES

1. Leonard Peltier (1944-). Leader, artiste-peintre et prisonnier politique autochtone. Né à Grand Forks (Dakota du Nord, États-Unis), ce membre des Nations lakota-sioux, anishinabée et chippewa, d'ascendance métisse canadienne française, joua un rôle important dans les années 1970 au sein de l'American Indian Movement (AIM, Mouvement des Indiens américains), dans le réveil de la fierté autochtone et des revendications des siens. En 1975, il fut accusé du meurtre de deux policiers fédéraux qui avait eu lieu dans la réserve de Pine Ridge (Dakota du Sud), lors de la commémoration du massacre des Sioux de Wounded Knee (1890), puis condamné sans preuves en 1977 à deux peines d'emprisonnement à perpétuité. Malgré la pression internationale, il est toujours détenu au pénitencier de Coleman (Floride).

2. Dans la langue lakota, le terme Tiospaye signifie « se faire des relations, des parents ». Il est fondé sur la conviction que la famille ne se limite pas aux liens du sang, mais qu'elle inclut les membres d'autres clans. Pour cette Nation, nous sommes tous reliés dans ce cercle de vie ; votre valeur se mesure à la grandeur de votre famille et cette abondance de liens constitue les fondements de la vie de chacun. 

3. Tom Poor Bear (Tom Pauvre Ours)(1954-2020). Leader de la Nation Sioux Lakota-Oglala aux États-Unis. Né à Chicago (Illinois), il grandit sur la réserve de Pine Ridge (Dakota du Sud) et intégra dès l'âge de 16 ans le Mouvement des Indiens Américains (American Indian Movement, fondé en 1968). En novembre 1972, il s’enfuit du pensionnat pour en rejoindre les membres, qui occupèrent une semaine durant le Bureau des Affaires indiennes à Washington (District of Columbia, DC), pour tenter de régler la question des traités qui avaient été brisés au fil de l’Histoire. En 1999, suite au meurtre de son frère et de son cousin, il commença à lutter contre la vente d’alcool aux Autochtones de Pine Ridge et de Whiteclay (Nebraska), et parvint quelques années plus tard à faire fermer les magasins de bière de cette ville. Au cours de sa vice-présidence de la Nation Lakota, il s’illustra notamment en organisant des marches destinées à rendre justice aux deux membres de sa famille assassinés, ainsi qu’aux Autochtones qui étaient battus en toute impunité par des Blancs. Il participa également à des manifestations contre le projet d’implantation du pipeline Keystone XL, qui lui valurent plusieurs arrestations et un emprisonnement à Washington. En 2004, lors d’un meeting du président des États-Unis à Denver (Colorado), il réussit à attirer son attention sur ce sujet : en 2015, Barrack Obama devait rejeter l'entreprise controversée, mais sa décision fut renversée par son successeur, Donald Trump. Tom Poor Bear mourut du coronavirus (Covid-19) le 13 décembre 2020 à l’hôpital de Greeley (Colorado) et fut enterré à Wounded Knee (Dakota du Sud), qui avait été le théâtre du massacre des Sioux en 1890.

4. L'American Indian Movement (AIM ; le Mouvement des Indiens Américains) fut fondé en 1968 à Minneapolis (Minnesota) par George Mitchell, Dennis Banks, Eddy B. Banai et Clyde Bellecourt, pour défendre les droits des Autochtones. Au nombre de leurs revendications figuraient la restauration des traités brisés, la restitution des terres, la souveraineté tribale, la conservation de leurs cultures, ainsi que des conditions d’accès décentes aux soins médicaux, au logement et à l’éducation. Le mouvement se signala par l’occupation de plusieurs endroits : l’île d’Alcatraz (Californie), de novembre 1969 à juin 1971 ; le Bureau des Affaires indiennes à Washington (District de Columbia, DC), en novembre 1972, pendant une semaine ; et en février 1973, par un siège de 71 jours accompagné d'une prise d’otages dans la réserve de Pine Ridge (Dakota du Sud), qui avait été le théâtre du massacre des Sioux de Wounded Knee en 1890. Le 25 juin 1975, lors d'une commémoration de ce génocide sur les mêmes lieux, une fusillade qui fit deux victimes parmi les agents fédéraux entraîna l'arrestation arbitraire du militant Leonard Peltier (31 ans), puis sa condamnation pour meurtres à la prison à perpétuité. Malgré sa scission en deux factions depuis 1993, le mouvement continue aujourd’hui à préserver les intérêts des Autochtones et à faire vivre leurs pratiques culturelles et spirituelles.

5. Les Black Hills (Collines Noires ou Paha Sapa, en lakota) sont des terres sacrées pour les Indiens Lakotas, qui les revendiquent depuis 1776, année d'une bataille qu'ils avaient gagnée contre les Cheyennes. En 1868, le traité de Fort-Laramie, qui mit fin à la guerre du chef Red Cloud (Nuage Rouge ; 1824-1910) contre l'armée américaine, les intégra dans la Grande Réserve Sioux. Mais six ans plus tard, le général George Custer (1839-1876) viola l'entente en les ouvrant à la ruée vers l'or, provoquant de nouvelles batailles, dont celle de la Little Big Horn (26 juin 1876), qui fut remportée par le chef Crazy Horse (1839-1877). Cependant, après la défaite de ce dernier dans les Wolf Mountains (Montagnes du Loup), puis son emprisonnement et son assassinat, le gouvernement américain détruisit la réserve sioux et s'empara des terres, qu'il vendit aux colons à des prix dérisoires. En 1980, il proposa un dédommagement financier aux Lakotas, qui le refusèrent afin que ces terres sacrées ne deviennent pas propriété états-unienne.

 

 

© Leonard Peltier - Comité international pour la défense de Leonard Peltier -

article d'Ismène Toussaint 

 

 

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l'histoire des Autochtones expliquée en 8 résumés sur cette page de Radio Canada International .

Cette série réalisée il y a plusieurs années à Radio Canada International était intitulée: Les grandes familles Amérindiennes d'Amérique du Nord.

Aujourd'hui, la langue et les usages ont évolué et on ne parle plus d'Amérindiens mais d'Autochtones, de Premières nations, d'Inuit et de Métis.

Cette série de chroniques avec Serge Bouchard, anthropologue et spécialiste des peuples autochtones, nous emmène à la découverte des grandes familles autochtones d’Amérique du Nord.

ici  grandes-familles-autochtones-amerique-nord

 

 

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Peut être une image de 1 personne et texte qui dit ’Une femme navajo est choisie pour diriger le Bureau américain de l'Énergie Autochtone "En tant que premiers gardiens de cette terre, les peuples natifs peuvent voie." montrer la’

États-Unis - Une femme navajo est choisie pour diriger le département américain de l'énergie
''En tant que premiers gardiens de cette terre, les peuples natifs peuvent montrer la voie''.
Joaqlin Estus - Indian Country Today
« Une femme de la communauté Diné qui sait ce que c'est que de vivre sans électricité et qui s'est battue pour l'énergie solaire pour son peuple a été choisie pour diriger l'Office américain des programmes et de la politique énergétique Indienne (Indian Energy Programs and Policy). Elle prendra en charge un programme que l'administration Trump a failli mettre à genoux en réduisant son budget de deux tiers.
Wahleah Johns est co-fondatrice et directrice de Native Renewables, une entreprise qui apporte l'énergie solaire dans les foyers amérindiens et forme des installateurs solaires navajos. Elle a également été organisatrice communautaire et militante pour la protection de l'eau et la justice économique et environnementale. Elle est présidente de la commission sur l'économie verte des Navajos.
Johns a grandi sur et près de la réserve Navajo, où environ 15 % des maisons n'ont pas l'eau courante et 10 % n'ont pas l'électricité. L'eau et l'énergie sont devenues des questions essentielles pour elle.
Dans un article paru en mai dans le New York Times, Johns a écrit : "Comment se fait-il que la nation Navajo borde 80 miles du fleuve Colorado et n'ait pas accès à une seule goutte d'eau ? Comment se fait-il que le charbon et l'eau des terres des Navajos aient permis de créer de l'électricité pour Los Angeles, Las Vegas et Phoenix, alors que 15 000 familles de la réserve n'ont pas d'électricité ?
"Notre conseil de bande a été formé en 1923 dans le but exprès de conclure une transaction commerciale pour signer des contrats de location de pétrole avec la Standard Oil", a écrit Johns. "C'était le début d'un système dans lequel les entreprises pouvaient gagner des milliards en pillant nos terres pour trouver des gisements d'uranium, de charbon, de pétrole et de gaz, laissant nos eaux souterraines contaminées et notre peuple malade à cause de l'exposition aux radiations de l'uranium, des maladies pulmonaires, de l'asthme et du cancer."
Sans lignes électriques, les familles de la réserve dépendent des batteries et des générateurs de gaz. Selon elle, les familles peuvent payer entre 150 et 700 dollars par mois, selon la saison, rien qu'avec les combustibles. "Et généralement en hiver, c'est plus."
Johns va prendre en charge un bureau qui a subi une réduction budgétaire de 64%. Le budget 2020 de l'Office of Indian Energy était de 22 millions de dollars. L'administration Trump n'a autorisé que 8 millions de dollars pour son budget 2021.
Le site internet de l'Énergie Indienne rapporte que "le développement des infrastructures dans le pays est limité en raison de l'insuffisance des fonds et des financements, des infrastructures inadéquates, des capacités techniques limitées et d'une structure juridique et réglementaire compliquée régissant les terres indiennes".
Le bureau a un effectif de sept personnes, dont trois à Washington, D.C., et deux à Golden, Colorado, et à Anchorage, Alaska. Le bureau s'emploie à fournir des services aux 574 tribus de la nation :
-Promouvoir le développement, l'efficacité et l'utilisation de l'énergie des tribus indiennes
-Réduire ou stabiliser les coûts énergétiques des tribus indiennes
-Renforcer l'infrastructure énergétique des tribus indiennes
-Électrifier les terres, les habitations et les entreprises indiennes.
"Je me sens honoré de ma nomination au sein de l'administration Biden-Harris en tant que directrice de l'énergie indienne au Département de l'Énergie (DOE). En tant que premiers gardiens de cette terre, je crois que les peuples natifs peuvent montrer la voie pour résoudre notre crise climatique et construire un avenir énergétique régénérateur et propre", a déclaré Johns dans un Tweet.
Joaqlin Estus, Tlingit, est un correspondant national de l'Indian Country Today, et un journaliste de longue date de l'Alaska.
Indian Country Today est un organisme d'information à but non lucratif. Soutiendrez-vous notre travail ? Tous nos contenus sont gratuits. Il n'y a ni abonnement ni frais. Et nous avons embauché plus de journalistes autochtones au cours de l'année écoulée que n'importe quel autre organisme de presse ─. Avec votre aide, nous continuerons à nous développer et à créer des parcours professionnels pour nos collaborateurs.
Soutenez Indian Country Today ».
 
 

Au sujet de Indian Country Today  about-indian-country-today

 

 

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Cher Lecaer,

Nous avons des nouvelles incroyables! Aujourd'hui, pour la première fois dans l'histoire des États-Unis, une personne amérindienne a été nommée pour occuper un poste au Cabinet lorsque Joe Biden a fait appel à la représentante Deb Haaland (D-NM) pour devenir son secrétaire à l'Intérieur. Nous partageons tous cette victoire pour les droits des Autochtones, et je ne peux pas remercier assez les partisans de Lakota Law comme vous d'avoir prêté leur voix. Près de 9500 d'entre vous ont signé notre pétition à l'équipe de transition de Biden pour soutenir la députée Haaland! Aujourd'hui, ils ont fait le bon choix.

Loi Lakota

Une fois confirmée, la représentante Haaland apportera une expérience précieuse au pouvoir exécutif en tant que législatrice et femme autochtone. Néo-mexicaine de 35e génération et membre de la tribu Pueblo de Laguna, elle a déjà siégé au Congrès au sein d'un comité supervisant le ministère de l'Intérieur. En tant qu'Autochtone, elle apportera une nouvelle perspective au poste, qui est responsable des relations du gouvernement fédéral avec les nations tribales et joue un rôle important dans l'élaboration de la politique nationale sur l'environnement et l'utilisation des terres. 

Nous n'aurions pas pu espérer une meilleure personne pour remplir ce rôle en ce moment. Nous avons tellement de travail à faire pour guérir notre nation - du COVID-19, des revers environnementaux désastreux de l'administration sortante et du mépris historique des peuples autochtones. Ainsi, aujourd'hui, nous célébrons un nouveau jour et une meilleure direction pour l'Amérique. Nous félicitons chaleureusement notre amie, la députée Haaland, et nous sommes impatients de travailler encore plus étroitement avec elle pour obtenir justice pour les Lakota et les nations tribales à travers le pays.

Wopila tanka - Merci de nous aider à écrire l' histoire!

Madonna Thunder Hawk
Cheyenne River Organisateur
The Lakota People's Law Project

Projet de droit populaire de Lakota

 

 

Projet de loi populaire de Lakota
547 South 7th Street # 149
Bismarck, ND 58504-5859

 

Le Lakota People's Law Project fait partie de l'Institut Romero, un centre de droit et de politique à but non lucratif 501 (c) (3). Tous les dons sont déductibles des impôts.

 

Deb Haaland

Photo de Shane Balkowitsch 

Debra Haaland photographiée à l'occasion de la collection Northern Plains Native Americans : A Modern Wet Plate Perspective, en 2019.

 

Membre de la tribu pueblo Laguna, elle est, avec Sharice Davids (Kansas), la première Amérindienne élue au Congrès7. Lors de son investiture, elle porte une tenue traditionnelle pueblo8. En février 2019, elle reçoit le William C. Velasquez Trailblazer Award de la U.S. Hispanic Leadership Institute's National Conference, pour avoir été l'une des premières natives américaines à être élue au Congrès et pour sa place de vice-présidente du Comité sur les Ressources naturelles, sous la présidence de Raúl Grijalva (Arizona)9.

(de Wikipédia)

 

Le 17 décembre 2020, le président élu Joe Biden annonce qu'il la choisit en tant que secrétaire à l'Intérieur pour sa future administration10, ce qui ferait d'elle, si sa nomination est validée par le Sénat, la première personne amérindienne à occuper cette responsabilité dans l'histoire des États-Unis.

 

U.S. House Office of Photography  

Portrait of US Rep Deb Haaland

 

 

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Riel

Une photo colorisée du procès de Riel 

 

 

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toujours d'actualité, cette recommandation pour protéger les anciens chez les Autochtones 

 

 

 

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 Metis Stories - DIBAAJIMOWIN

sur cette page vous allez y découvrir d'anciennes photos colorisées de Métis 

 dibaajimowin.com/metis/colorized-metis-photos

 

 

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Cher Lecaer,

J'espère que vous restez en sécurité alors que nous commençons cette nouvelle année. La saison électorale a été folle, culminant avec les courses au Sénat de mardi en Géorgie et l'insurrection de mercredi au Capitole. Malheureusement, il est inévitable que de nombreux adeptes de Trump (principalement blancs) s'en tirent avec leurs actions séditieuses à Washington - pendant ce temps, deux jeunes militants autochtones ici à Cheyenne River Nation font face à des accusations après avoir protesté de manière non violente contre le pipeline Keystone XL.

En novembre, Jasilyn Charger, 24 ans, s'est enfermée dans une station de pompage d'huile et les flics l'ont arrêtée pour un délit d'intrusion de classe 1. Lakota Law s'est ralliée à ses côtés et nous avons obtenu une représentation juridique pour elle qui montera une défense solide. Sa situation difficile offre une autre occasion de se lever devant les tribunaux du Dakota du Sud et de défendre la dissidence contre des pipelines dangereux et inutiles. Elle a été interpellée mercredi, et il y en aura plus à partager bientôt.

Loi Lakota

Vidéo: Les jeunes militants de Cheyenne River soutiennent leurs collègues protecteurs de l'eau au palais de justice

Mercredi également, la police a arrêté le membre de la tribu de Cheyenne River, Oscar High Elk (30 ans) et l'a inculpé de 12 chefs d'accusation, dont des voies de fait graves, bien qu'il n'ait commis aucun acte de violence. Maintenant, il risque un maximum de 23 ans de prison. À quel point il serait erroné que l'un ou l'autre de ces jeunes protecteurs de l'eau purge sa peine pour s'opposer à un pipeline canadien, ce qui aurait peu de valeur économique pour les Américains et menacerait Unci Maka .

Cette disparité flagrante dans notre pays entre la façon dont les forces de l'ordre nous traitent les Autochtones et les autres personnes de couleur par opposition aux Blancs souligne l'urgence de notre lutte. Nous devons saisir chaque occasion pour garantir la justice pour les communautés noires et brunes alors que l'ère Trump touche à une fin ignominieuse. Si vous ne l'avez pas déjà fait, veuillez signer notre pétition à l'équipe de transition de Biden disant au président élu: Il est temps de mettre fin à KXL et DAPL une fois pour toutes. Nous espérons que vous resterez avec nous - et avec nos jeunes militants - dans la lutte pour la justice environnementale. 

Vous pouvez également partager notre appel à l'action via les réseaux sociaux en cliquant sur les boutons ci-dessous:

     

Wopila tanka - merci de soutenir notre lutte! Mni wiconi .

Madonna Thunder Hawk
Cheyenne River Organisateur
The Lakota People's Law Project

Projet de droit populaire de Lakota

 

Projet de loi populaire de Lakota
547 South 7th Street # 149
Bismarck, ND 58504-5859

 

Le Lakota People's Law Project fait partie de l'Institut Romero, un centre de droit et de politique à but non lucratif 501 (c) (3). Tous les dons sont déductibles des impôts.

 

 

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29 DÉCEMBRE 2020 : COMMÉMORATION DU MASSACRE DE WOUNDED KNEE (DAKOTA DU SUD, ÉTATS UNIS),  EN 1890, ET HOMMAGE AUX VICTIMES

Le 29 décembre 1890, dans le cadre du démantèlement de la Grande Réserve Sioux qui avait été établie lors du traité de Fort-Laramie (1868), 438 militaires du 7e Régiment de cavalerie de l'armée des États-Unis furent chargés de convoyer les Indiens Lakotas Miniconjous campés à Wounded Knee (Dakota du Sud) jusqu'à une réserve située à Omaha (Nebraska). Dès le petit matin, ils encerclèrent leur bivouac, mais tandis qu'ils commençaient à désarmer les hommes, un coup de feu éclata, ce qui déclencha une fusillade générale. Aussitôt,  des soldats se mirent à bombarder les femmes et les enfants au moyen de canons Hotchkiss. Après la mitraillade, les corps d'entre 150 et 200 personnes furent jetés dans une fosse commune mais plus tard, l'armée devait reconnaître avoir tué ce jour-là entre 300 et 350 Sioux. Il y eut parmi ceux-ci une cinquantaine de blessés et de survivants. Une vingtaine de soldats furent abattus par inadvertance par leurs pairs. (Voir quelques photos et illustrations ci-dessous).

Improprement appelée « bataille », la tuerie de Wounded Knee relève davantage de «l'extermination» (programmée ?) d'un peuple que d'un combat entre deux forces armées. Si elle marqua « officiellement » la fin des guerres avec les Autochtones, elle demeure surtout le symbole le plus éloquent des atrocités commises au cours de la colonisation américaine. Depuis 130 ans, des commémorations ont lieu chaque 29 décembre sur les lieux du massacre. À noter que cette tragédie n'est toujours pas enseignée dans les cours d'histoire aux États-Unis.
Ismène Toussaint

Aujourd'hui, nous honorons et nous remémorons ceux qui furent tués lors du massacre de Wounded Knee, le 29 décembre 1890. Une liste de 183 victimes répertoriées nous a été aimablement communiquée par le Comité international pour la défense de Leonard Peltier1 (International Leonard Peltier Defense Committee) :

Chief Big Foot                                                       Chef Grand Pied

Mrs. Big Foot                                                        Mme Grand Pied

Horned Cloud                                                            Nuage Cornu

Mrs. Horned Cloud                                             Mme Nuage Cornu

William Horned Cloud, son                William Nuage Cornu, leur fils

Sherman Horned Cloud, son           Sherman Nuage Cornu, leur fils

Pretty Enemy, niece                                 Jolie Ennemie, leur nièce

Mrs. Beard, daughter-in-law                  Mme Barbe, leur belle-fille

Thomas Beard, grandson                    Thomas Barbe, leur petit-fils

Shedding Bear                                                          Ours Qui Pèle

Trouble-in-Front, son                                   Au Devant des Ennuis

Last Running                                                         Dernière Course

Red White Cow, daughter              Vache Rouge et Blanche, sa fille

Mother-in-law of Shedding Bear       La belle-mère d'Ours Qui Pèle

High Hawk                                                                  Haut Faucon

Mrs. High Hawk                                                  Mme Haut Faucon

Little boy, son                                            Un petit garçon, leur fils

Little girl, daughter                                         Une fillette, leur fille

Whirl Wind Hawk                                                       Faucon Éclair

Mrs. Whirl Wind Hawk                                      Mme Faucon Éclair

 

la suite de la liste des victimes et des photos de ce massacre sur le site d'Ismène Toussaint ici ► ismenetoussaint.ca

© Ismène Toussaint -
Comité International pour la défense de Leonard Peltier (International Leonard Peltier Defense Committee) -  

 

 

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nous venons de passer les fêtes de fin d'année , alors pour continuer dans l'ambiance  je vous partage cet article que m'avais envoyé Ismène Toussaint en 2019 et qui relate ces fêtes chez les Métis dans l'Ouest Canadien .

NOËLS TRADITIONNELS MÉTIS DANS L’OUEST CANADIEN

PAR GEORGE ET TERRY GOULET, HISTORIENS1 (21 DÉCEMBRE 2013)

(TRADUIT DE L’ANGLAIS ET ANNOTÉ PAR ISMÈNE TOUSSAINT)

Chaque fois qu’une occasion favorable se présentait, et elles étaient nombreuses, le peuple historique des Métis de l’Ouest canadien adorait fêter, festoyer et célébrer. Tout comme les gens eux-mêmes, ces festivités étaient un mélange de racines françaises, écossaises, irlandaises et indiennes. Alliant bonne nourriture, bonnes boissons, musique vibrante, danses énergiques, chansons animées et discussions joviales, elles débutaient à la tombée du jour et se poursuivaient jusqu’au petit matin. Durant ces réjouissances, la gigue de la Rivière rouge et le violon traditionnel étaient au cœur de l’identité métisse : ils le demeurent aujourd’hui. La source première de cette musique provenait des hivernants de la Compagnie du Nord-Ouest2.

Au XIXe siècle, la période de Noël et du nouvel an constituait la principale saison de fêtes à la rivière Rouge, avec des activités s’étendant entre dix jours et deux semaines. Ceux qui se trouvaient loin de la colonie pour la chasse hivernale au bison ne manquaient pas ces célébrations. Norbert Welsh nous en donne un exemple dans son livre The Last Buffalo Hunter (Le dernier chasseur de bisons). Dans sa relation, il affirme qu’ils eurent bien du bon temps le jour de l'an 1865 :

« Nous dansâmes des danses du bon vieux temps ainsi que la gigue de la Rivière rouge, des reels à quatre, à huit, la gigue double, la Chasse au lapin, le Cercle Tucker, les Gouttes de brandy, et toutes les danses des Demi-sangs. Il y avait toujours quantité de violoneux. Presque tous les hommes savaient jouer du violon. Puis nous nous rendîmes dans une autre famille. D'ordinaire, nous avions du bon temps, je peux vous le dire. Nous eûmes beaucoup à manger et à boire. Ces festivités durèrent environ dix jours. »

L’important entrepreneur métis James McKay (qui était né en 1828 à Edmonton House et qui mourut en 1879 à Saint-James, au Manitoba) offrait invariablement une fête de la nouvelle année pleine de gaieté dans sa maison, à la colonie de la Rivière rouge. Cette habitation s’appelait The Deer Lodge (Le Gîte du cerf) et servait fréquemment de lieu de rencontre aux Métis, aux Indiens, et aux autres résidents de la région.

Chez M. MacKay, les fêtes du jour de l'an commençaient à la fin de la journée. Elles consistaient en des danses, de la musique, des chansons, des agapes et des échanges conviviaux. Les jeunes hommes portaient leurs plus beaux atours faits maison, tandis que les jeunes dames arboraient leurs plus jolies robes et des corsages ajustés. Tous étaient chaussés de mocassins qui leur permettaient de mouvoir leurs pieds avec aisance et rapidité lors des danses.

Dans un article intitulé « Red River New Year » (Le nouvel an à la rivière Rouge), l’historienne Margaret A. MacLeod écrivait que « lorsqu'on ouvrait la danse chez M. MacKay, quatre violoneux jouaient en se relayant en duo pour donner la chance à ceux qui étaient épuisés de récupérer. Dans la vaste salle, les danseurs improvisaient un quadrille sur les notes de The Buffalo Girl (La Fille bison) et de The Soldier’s Joy (La Joie du soldat) en se lançant résolument sur la piste. Un souper tardif était servi pendant que les danses se poursuivaient avec fougue jusqu'au cœur de la nuit.

La nourriture se composait de plats tels que la langue et la bosse de bison, le cerf fumé, les queues de castor, les canards et les oies rôtis, les joints de bœuf et de porc brûlants, le pemmican3, accompagnés de pain banniqueet de thé noir très fort.

D’autres sympathiques manifestations avaient lieu durant les vacances de Noël et du nouvel an. En 1871, Joseph James Hargrave écrivait ceci dans son livre, Rivière rouge :

« Bien des déplacements et des visites se succèdent ; des bals, des fêtes familiales et des célébrations sont mis sur pied chez notre parenté. Un des principaux événements ayant cours pendant les vacances est la célébration de la messe de minuit dans la cathédrale de Saint-Boniface, lors du réveillon de Noël. »

Les mariages étaient chose commune à cette époque de l’année et duraient plusieurs jours avec quantité de festins, de boissons et de danses. En 1843, le fils de Cuthbert Grant père5 épousa une jeune fille métisse à Saint-François-Xavier. La même année, l’un des invités, Robert Clouston, écrivait dans une lettre qui fut publiée en 1961 dans Beaver Magazine, que :

« Nous atteignîmes la maison de Mr Grant vers midi et trouvâmes tout le monde en train de danser. Mr Grant lui-même était dans cet état heureux que l’on qualifie parfois de «glorieux».... Nous déjeunâmes puis nous nous joignîmes à la danse. Nous dansâmes toute la journée et jusqu’à quatre heures du matin. Nous quittâmes nos hôtes à 9 heures le jour suivant – recrus de fatigue mais le cœur rempli de chaleur, trouvant que le jeune marié était un garçon très chanceux. Un petit-déjeuner fut servi le matin. La coutume voulait que quelqu’un chante une chanson à la mariée afin de recevoir une part du gâteau de mariage. »

Un autre jour du nouvel an fut témoin d’une course de chevaux sur la rivière Rouge. Des hommes coiffés de chapeaux en laine dans des carrioles firent galoper leurs coursiers parés de rubans le long de la rivière gelée, et de nombreux spectateurs parièrent sur leur équipe favorite.

Dans son livre Homeland to Hinterland (De la patrie à l’arrière-pays), Gerhard Ens fournit une brève description de la Ronde sociale et saisonnière des Métis (The Social and Seasonal Metis Round) de la rivière Rouge. Ce compte-rendu évoque la saison des fêtes hivernales, ainsi qu'un déjeuner de Noël et la journée du premier de l’an.

Dans ses Mémoires, Louis Goulet a dépeint le tableau oral d’un banquet métis au XIXe siècle. Il raconte que chacun tentait de surpasser les autres en préparant le repas le plus savoureux. Un concours de chant était institué durant les festivités. Il était suivi par des danses exaltées au rythme de la musique des violons traditionnels, des guitares, des tambours, des instruments à bouche, et d’autres instruments rythmiques à main. Chaque danseur, chaque musicien et chaque chanteur essayait d’éblouir les autres pendant que les spectateurs regardaient avec enthousiasme cette joyeuse rivalité. Un divertissement tel que celui-ci se prolongeait des heures durant et à la fin, il arrivait que les gigueurs les plus endurants découvrent que les semelles de leurs mocassins étaient sur le point de rendre l’âme.

Dans d’autres communautés, les Métis poursuivaient la même tradition festive. Goulet a mentionné l’existence d’une salle de danse dans le Judith Basin (Bassin de Judith). C’était une enclave de la rivière Missouri, située aujourd’hui dans le Montana où résident de nombreux Métis. Il a précisé que les hommes martelaient un tambour « au rythme de la gigue de la rivière Rouge ». Les danseurs gardaient le tempo en frappant dans leurs mains et en faisant claquer leurs doigts au-dessus de leurs têtes.

Fort Langley, en Colombie-Britannique, fut établi en 1827 par la Compagnie de la Baie d’Hudson6 avec l’aide, entre autres, des Métis. Des membres de la communauté métisse participaient à des danses dans ce fort. Bien que Noël correspondît aux vacances, la majeure partie des fêtes, à cette période de l’année, se déroulait le jour du nouvel an, selon la coutume en vigueur à la rivière Rouge.

Dans une lettre adressée à Edward Ermatinger, Archy McDonald, le mari de la matriarche métisse Jane Klein, a rapporté qu’en décembre 1836, Frank (le frère du premier) et cette dernière demeuraient à Fort Colvile (Colombie-Britannique). Avant Noël, Franck quitta le fort mais se retrouva bloqué par la glace à Spokane Forks (même région). Ses hommes et lui-même retournèrent à Fort Colvile. Ils arrivèrent évidemment à temps pour le déjeuner de Noël avec la famille McDonald, puisque Archy a rapporté dans sa lettre qu’ils revinrent :

« juste au moment où on servait le roastbeef et le pudding aux prunes. Après nous avoir fait honneur, à nous et... à toutes les bonnes choses à Colvile, Frank et ses hommes, qui étaient environ 35, quittèrent à nouveau la fête. »

Aujourd’hui, la fête de Noël annuelle que la Fédération des Métis de la Colombie-Britannique (BC Metis Federation), parmi d’autres associations, organise pour les enfants et les familles, poursuit la tradition historique des festivités et des célébrations de la saison de Noël métisse. (Noël 2013)

Article publié le 23 décembre 2013 dans le site de la British Columbia Metis Federation (Fédération des Métis de la Colombie-Britannique) : http://bcmetis.com/

NOTES

1. George Goulet (1933-). Historien, avocat et conférencier métis canadien-anglais. Originaire de Saint-Boniface (Manitoba), il est actuellement consultant pour la Fédération des Métis de Colombie-Britannique (British Columbia Metis Federation). En 2012, il participa avec sa femme Terry au comité sénatorial chargé de statuer sur la reconnaissance juridique et politique de l’identité métisse au Canada. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages (non disponibles en français) : The Trial of Louis Riel – Justice and Mercy Denied (Le Procès de Louis Riel, Le refus de la justice et de la clémence, 1999) ; The Metis - Memorable Events and Memorable Personalities (Les Métis - Événements et personnalités mémorables, 2006) ; Louis Hébert and Marie Rollet, Canada’s First Pioneers (Louis Hébert et Marie Rollet, premiers pionniers du Canada, 2007) ; The Metis in British Columbia: From Fur Trade Outposts to Colony (Les Métis en Colombie-Britannique : des premiers avant-postes de la traite des fourrures jusqu’à la colonie, 2008).

Terry Goulet (née Boyer de la Giroday, 1934-). Historienne, administratrice juridique et conférencière canadienne-anglaise. Originaire de Calgary (Alberta), elle est actuellement consultante pour la Fédération des Métis de Colombie-Britannique (British Columbia Metis Federation). Elle collabora aux ouvrages de son mari, l’historien et avocat George Goulet (voir ci-dessus), et effectua de nombreuses communications sur Louis Riel et sur les Métis au Canada. En 2012, elle siégea également avec lui sur le comité sénatorial chargé de statuer sur la reconnaissance juridique et politique de l’identité métisse au Canada.

2. La Compagnie du Nord-Ouest (CNO ; North West Compagny, NWC) fut fondée à l’hiver 1783-1784 à Montréal par un groupe d’hommes d’affaires et d’actionnaires pour la traite des fourrures. Au début des années 1800, elle entra en concurrence avec la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) qui existait depuis 1670, puis fusionna en 1821 avec elle sous le nom de cette dernière, après une série de conflits sanglants. La bataille des Sept Chênes (ou de la Grenouillère), qui fut menée le 19 juin 1816 à la colonie de la rivière Rouge par le chef métis écossais Cuthbert Grant contre le gouverneur britannique Robert Semple, est demeurée dans les annales : elle donna officiellement naissance à la Nation métisse politique dans l’Ouest. De nos jours, la CNO possède des grands magasins au Canada, en Alaska, et un peu partout dans le monde.

3. Viande de bison séchée et salée. 

4. Le pain bannique ou banique (mot venant de l’écossais « bannock » ), qui faisait partie de l’alimentation des premiers colons d’Amérique du Nord, était un pain plat confectionné avec de la farine sans levain, du saindoux, du sel et de l’eau. Les Autochtones ont leur propre recette à base de camassia (plante) et de maïs, différente selon les nations.

5. Cuthbert Grant (1793-1854). Commerçant de fourrures, entrepreneur, homme de loi et chef métis canadien-écossais. Le 19 juin 1816, appuyé par un groupe d'Autochtones, il remporta la bataille des Sept Chênes (ou de la Grenouillère, colonie de la rivière Rouge) qui l'opposait à Robert Semple, gouverneur britannique de la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH), laquelle prétendait exercer un contrôle absolu sur le commerce des fourrures. Il est considéré comme le père fondateur de la Nation métisse politique dans l'Ouest.

6. La Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH ; Hudson’s Bay Compagny, HBC) fut fondée en 1670 à Londres par deux coureurs de bois français, Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouart des Groseillers, pour la traite des fourrures dans la baie d’Hudson (Amérique du Nord). Après la chute de la Nouvelle-France en 1763, elle étendit ses postes de traite vers l’ouest et le nord du futur Canada. Au début des années 1800, elle entra en compétition avec la Compagnie du Nord-Ouest (CNO), originaire de Montréal, puis fusionna en 1821 avec elle sous son propre nom, au terme d’un conflit sanglant. Détentrice pendant près d’un demi-siècle de la plus grande partie du territoire canadien, celui-ci lui fut octroyé officiellement par Londres en 1870, en même temps qu’un droit exclusif de traite des fourrures. Cette cession provoqua la révolte des Métis de la colonie de la rivière Rouge, qui fut écrasée dans le sang. Par la suite, les postes de traite devinrent des magasins généraux, puis une chaîne de grands magasins qui existe toujours.

 

 

© George et Terry Goulet - Fédération des Métis de la Colombie-Britannique (BC Metis Federation) -

 

 

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Article de National Géographic de Décembre 2018

Amérindiens : retrouver une place digne aux États-Unis

Du nom « Amérique » à l’emploi dévoyé de nos symboles, nous, Amérindiens, nous heurtons sans cesse au rappel que la population d’origine européenne a failli anéantir notre culture et en donne encore une image faussée.

DE MARK TRAHANT
 
 
Jeremy Moore prend part à une reconstitution de la guerre de la Conquête (1754-1763, opposant les ...
Jeremy Moore prend part à une reconstitution de la guerre de la Conquête (1754-1763, opposant les Français et plusieurs tribus amérindiennes aux Britanniques, alliés aux Iroquois), au parc de Fort Niagara (État de New York). Moore se dit « melungeon » –métisse aux origines amérindiennes, africaines et européennes.
PHOTOGRAPHIE DE DANIELLA ZALCMAN
 
 
 
 
 
 
 

 

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Le conte Amérindien présenté au FME 2017

 

 

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Cher Lecaer,

De ma famille sur Cheyenne River Nation à la vôtre, j'espère que vous passez une saison des fêtes joyeuse et sécuritaire! Bien sûr, c'est un autre genre d'année en 2020, où il faut élever la sécurité en référence aux vacances. Compte tenu de tout ce qui s'est passé, il est essentiel que nous fassions tout notre possible pour que 2021 et les années à venir voient des changements significatifs pour un monde plus sain.

C'est pourquoi je vous demande de signer notre nouvelle pétition au président élu. Disons à Joe Biden d'arrêter le pipeline Dakota Access et de tenir sa promesse de campagne d'annuler Keystone XL (KXL). Nous devons protéger notre climat, nos terres et notre eau. Il a le pouvoir de le faire et il faut lui rappeler son obligation de protéger la Terre.

Loi Lakota

Nous avons besoin du président élu Biden pour mettre en œuvre un programme environnemental solide dès le premier jour. L'horloge climatique tourne et mettre fin à KXL et DAPL devrait être l'une de ses premières étapes en tant que directeur général. Il a exprimé son intention de prendre une position anti-pipeline, et maintenant nous devons maintenir la pression. Comme FDR l'a dit un jour à un leader des droits civiques: «Je suis d'accord avec vous, maintenant faites-moi le faire.» 

Les tribunaux ont bloqué les deux pipelines, mais cela n'a pas ralenti leur progression. En juillet, la Cour suprême a même pesé dans la balance, confirmant une décision interdisant à KXL de traverser les voies navigables domestiques en vertu de la loi sur les espèces en voie de disparition. Pourtant, TC Energy a progressé pour créer des camps d'hommes qui menacent les femmes autochtones très proches de ma réserve. Concernant DAPL, Trump a annulé la décision d'Obama d'exiger un examen environnemental plus approfondi; mais les tribunaux ont fait couler son pétrole, du moins pour le moment. L'essentiel est que Biden devrait appliquer les normes énoncées dans la loi sur la politique nationale de l'environnement.

Un nouveau leadership signifie de nouvelles possibilités. C'est à vous, à moi et à tous ceux qui tiennent notre plus vieille parent, Unci Maka - notre grand-mère Terre - chère de nous assurer que nous les réalisons. 

Wopila tanka - Merci pour votre action et que notre nouvelle année apporte un grand changement!

Madonna Thunder Hawk
Cheyenne River Organisateur
The Lakota People's Law Project

PS Veuillez signer notre pétition au président élu Joe Biden: mettre fin à DAPL et annuler KXL pour notre santé, notre sécurité et notre avenir. En attendant sa confirmation, notre amie la représentante Deb Haaland dirigera bientôt le ministère de l'Intérieur. Elle aura la capacité d'influencer fortement notre politique environnementale nationale et nous espérons qu'elle aidera Biden à entendre notre appel.

Projet de droit populaire de Lakota

 

 

Projet de loi populaire de Lakota
547 South 7th Street # 149
Bismarck, ND 58504-5859

 

Le projet de droit populaire de Lakota fait partie de l'Institut Romero, un centre de droit et de politique à but non lucratif 501 (c) (3). Tous les dons sont déductibles des impôts.

 

 

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Vague de soutien à une fillette critiquée pour sa jupe traditionnelle à son école

En Saskatchewan, Isabella Kulak a subi les commentaires désobligeants d'un assistant scolaire au sujet de sa jupe à rubans portée lors d'une journée festive, en décembre.

Isabella Kulak dans la neige, le poing levé.

Isabella Kulak porte fièrement la jupe à rubans que sa tante lui a confectionnée.

PHOTO : FACEBOOK / JUDY PELLY

suite de l'article sur Radio Canada espace Autochtone

  ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones

 

 

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Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire des pensionnats Autochtones , voici cette terrifiante mise en œuvre ...
Tuer l’Indien dans l’enfant : les pensionnats autochtones et le rôle de John A. Macdonald

Affiche par Sean Carleton et texte par Crystal Gail Fraser.

Traduction par Laure Henri

 
On a souvent célébré John A. Macdonald (1815-1891) pour son rôle en tant que l’un des « Pères de la Confédération » au Canada. Élu premier ministre à deux reprises (1867-1873 et 1878-1891), Macdonald a fait face à d’importants obstacles dans son entreprise d’édification du nouveau Dominion du Canada. La création d’une nation était une lourde tâche et Macdonald y a joué un rôle déterminant sur plusieurs plans, que ce soit dans la négociation de l’entrée des nouvelles provinces dans la Confédération, la construction du réseau ferroviaire, la domestication de l’Ouest « sauvage » ou encore l’encadrement de projets d’immigration de très grande envergure. Il est toutefois moins reconnu qu’en tant que premier ministre, Macdonald a également agi à titre de surintendant général des Affaires indiennes. Il a donc participé de manière active à la mise en œuvre d’un système destructeur qui avait pour objectif de « tuer l’Indien dans l’enfant », soit le système de pensionnats indiens. Cette affiche permet de souligner le double rôle joué par Macdonald, qui a été à la fois bâtisseur d’une nation et architecte d’un génocide commis contre les peuples autochtones.
 
Dans le cadre d’un vaste et continuel projet de colonisation de l’Ouest canadien, les immigrants (es) des années 1870, qui sont devenu·e·s certain·e·s des premiers colons canadiens, ont graduellement dépossédé les peuples autochtones de leurs terres ancestrales. Malgré le fait que des législations adoptées par le gouvernement canadien (telle que la loi sur les Indiens de 1876) avaient déjà permis d’altérer les systèmes de gouvernance des Autochtones, d’accroître le pouvoir qu’exerçait le gouvernement sur leurs réserves et de démanteler et de criminaliser leurs pratiques culturelles, Macdonald souhaitait intensifier l’ingérence du gouvernement dans les vies de ces peuples afin d’accélérer la colonisation. Pour ce faire, il somme son ami Nicholas Flood Davin d’enquêter sur le succès des programmes d’assimilation aux États-Unis, et particulièrement sur le recours à des pensionnats pour les enfants autochtones. Davin est très impressionné par les politiques américaines d’« assimilation agressive » que permettaient ces pensionnats, ce qui l’amène à déposer en 1879 le Report on Industrial Schools for Indians and Half-Breeds, aussi connu sous le nom de Rapport Davin. Au début des années 1880, suivant la recommandation formulée par Davin, Macdonald entreprend donc de mettre sur pied des pensionnats autochtones afin d’aider à l’éradication du soi-disant « problème indien » du Canada. En 1883, tandis que les premières écoles étaient inaugurées sur les territoires de ce qu’on nomme aujourd’hui l’Alberta et la Saskatchewan, Macdonald défendait son projet à la Chambre des communes :
 
" Lorsque l’école se trouve sur une réserve, l’enfant vit avec ses parents, qui sont des sauvages; il est entouré de sauvages, et bien qu’il puisse apprendre à lire et à écrire, ses habitudes, son développement et sa manière de penser restent indiens. Il est, simplement, un sauvage qui sait lire et écrire. On m’a fortement recommandé, en tant que chef de ce département, de préserver le plus possible les enfants indiens de l’influence parentale, et la seule façon d’y arriver serait de les envoyer dans des écoles de formation industrielles et centralisées, dans lesquelles ils pourront acquérir les habitudes et les modes de pensées des hommes blancs. "

Le démantèlement des familles autochtones par la séparation forcée était au cœur du programme de Macdonald. Le fait de retirer les enfants de leurs communautés permettait de rompre efficacement les liens qui les unissaient à leurs terres ancestrales, et ceci était fait dans l’espoir que les pensionnats encourageraient l’assimilation des enfants et les prépareraient à contribuer à la société capitaliste et colonisatrice qui était en train de se mettre en place au Canada. En somme, le premier premier ministre du Canada a instauré, soutenu et défendu le système génocidaire canadien des pensionnats indiens.

Alors qu’en 2017, les Canadiens et Canadiennes célébraient cent cinquante ans de colonialisme en terre autochtone, il est important de se rappeler que la mise sur pied des pensionnats n’était pas plus une erreur qu’un acte d’exception. En vigueur de 1883 à 1996, le système des pensionnats indiens était une attaque méticuleusement orchestrée contre le mode de vie des peuples autochtones, un système qui a bénéficié du soutien de l’une des figures les plus célébrées au Canada : John A. Macdonald.

Biographies

Sean Carleton est activiste, artiste et éducateur. Il habite à Calgary en Alberta, sur le territoire du Traité no 7.

Crystal Gail Fraser est une femme issue de la communauté Gwichya Gwich’in et doctorante au Département d’histoire et d’études classiques de l’Université de l’Alberta, qui se situe sur le territoire du Traité no 6. Ses recherches doctorales portent sur les manières par lesquelles les peuples autochtones ont répondu aux problèmes posés par les pensionnats autochtones dans les Territoires du Nord-Ouest au cours des décennies de l’après-guerre.

Et puis je vous rajoute le lien de Radio Canada qui dans son article de 2018 ,parle d'un film qui relate ces pensionnats 

Cheval Indien, le film que « tout Canadien devrait voir »

radio-canada.ca cheval-indien-film-pensionnats-autochtones

 

 

 

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