Affiche par Sean Carleton et texte par Crystal Gail Fraser.
Traduction par Laure Henri


C'est un bon jour pour libérer Leonard Peltier !
(© International Leonard Peltier Defense Committee - Comité international pour la Défense de Leonard Peltier)
« LETTRE DE LEONARD »
20 JANVIER 2021 : LEONARD PELTIER, PRISONNIER POLITIQUE AUTOCHTONE AUX ÉTATS-UNIS1, S'ADRESSE À TOUS
(SITE WEB INTERNATIONAL LEONARD PELTIER DEFENSE COMMITTEE - COMITÉ INTERNATIONAL POUR LA DÉFENSE DE LEONARD PELTIER)
(TRADUIT DE L'ANGLAIS ET ANNOTÉ PAR ISMÈNE TOUSSAINT)
Bonjour tout le monde,
Je ne suis pas sûr que ce soit un si bon jour et je ne sais pas comment débuter cette lettre à tous.
Oui, j'ai entendu dire que le perdant [Donald Trump, le président républicain des États-Unis, aux élections de 2020] n'avait pas signé ma grâce. J'éprouvais hier le fort sentiment que je ne l'obtiendrais pas, j'ignore pourquoi. Je suppose que c'étaient les esprits qui me parlaient ; aussi me suis-je assis pour essayer de vous écrire à tous une lettre. Mais mes larmes d'auto-apitoiement ont dû me submerger car je n'arrivais pas à la finir. J'ai été obligé de m'arrêter un moment en pensant à ce que ma famille, mes amis et les gens devaient ressentir aussi. Alors, je me suis repris en me disant : « Je n'abandonnerai pas. »
Cela fait 45 dures années, et cela va devenir beaucoup plus dur, j'en suis sûr, car je vieillis et il y a des moments où le désespoir m'envahit. Mais à mon âge [76 ans], la seule chose que je puisse faire, c'est de demander à un grand nombre d'entre vous de rester avec moi et d'essayer encore, parce que nous disposons de la seule arme que nous pouvons utiliser — la Constitution — et les lois de cette prétendue démocratie libre, de la JUSTICE ÉGALE POUR TOUS.
Nous devons faire savoir à tout le monde ce que furent les lois, qu'elles ne violèrent pas seulement le travail des avocats... Mais quelle plaisanterie ! CELA NE S'EST JAMAIS PASSÉ comme cela dans mon peuple, et de plus, cela ne se passera jamais ainsi.
Cependant, je souhaite la bienvenue à tous ceux qui veulent rester avec moi et combattre jusqu'à ce que je rende mon dernier souffle. Merci.
Dans l'esprit de Crazy Horse
Doksha (Salutations)
Leonard Peltier
(20 janvier 2021, jour de l'investiture de Joe Biden, nouveau président démocrate des États-Unis)
Site du Comité international pour la défense de Leonard Peltier (International Leonard Peltier Defense Committee) : https://www.whoisleonardpeltier.info/
NOTE
1. Leonard Peltier (1944-). Leader, artiste-peintre et prisonnier politique autochtone. Né à Grand Forks (Dakota du Nord, États-Unis), ce membre des Nations lakota-sioux, anishinabée et chippewa, d'ascendance métisse canadienne française, joua un rôle important dans les années 1970 au sein de l'American Indian Movement (AIM, Mouvement des Indiens américains), dans le réveil de la fierté autochtone et des revendications des siens. En 1975, il fut accusé du meurtre de deux policiers fédéraux qui avait eu lieu dans la réserve de Pine Ridge (Dakota du Sud), lors de la commémoration du massacre des Sioux de Wounded Knee (1890), puis condamné sans preuves en 1977 à deux peines d'emprisonnement à perpétuité. Malgré la pression internationale, il est toujours détenu au pénitencier de Coleman (Floride).
© Leonard Peltier
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Tom Poor Bear (à droite) rendant visite à Leonard Peltier au pénitencier de Coleman, Floride, en 2013
26 DECEMBRE 2020 : HOMMAGE À TOM POOR BEAR (TOM PAUVRE OURS, 1954-2020), ANCIEN VICE-PRÉSIDENT DE LA NATION SIOUX LAKOTA OGLALA
PAR LEONARD PELTIER, PRISONNIER POLITIQUE AUTOCHTONE AUX ÉTATS-UNIS1
(SITE WEB INTERNATIONAL LEONARD PELTIER DEFENSE COMMITTEE
COMITÉ INTERNATIONAL POUR LA DÉFENSE DE LEONARD PELTIER)
(TRADUIT DE L'ANGLAIS ET ANNOTÉ PAR ISMÈNE TOUSSAINT)
Chers amis et Tiospaye2 de Tom Poor Bear (Tom Pauvre Ours)3,
Veuillez accepter, je vous prie, mes condoléances pour la perte de mon frère du Mouvement des Indiens Américains4, Tom. Durant son voyage sur Terre, il a porté de nombreux titres : ceux de frère, de père, d’oncle, de grand-père et de président de la Nation. Tom était un homme humble. Il pouvait vous raconter une histoire humoristique qui vous faisait rire, puis une autre qui vous faisait pleurer. Sur l’impulsion du moment, il récitait un de ses poèmes ou sortait une chanson sur sa voiture rouge, qu’il appelait son « poney de guerre ».
Mais Tom avait aussi un côté sombre et sérieux, dénué de toute folie, lorsqu’il en venait à parler des droits de notre Nation et des nombreuses injustices dont nous souffrions entre les mains du gouvernement. Les traités brisés, les terres et les ressources volées faisaient toujours partie de nos discussions. Tom est venu me rendre visite à plusieurs reprises dans ma cage de fer. Il me donnait de l’espoir et je lui demeurerai toujours reconnaissant pour l’amour que nous avons partagés en tant que frères dans le Mouvement.
Nous avions pris des photos ici, à Coleman (Floride), et j’éprouvais de la fierté en voyant que toute personne qui pénétrait dans le bureau savait, sans le moindre doute, que Tom croyait en moi et faisait de son mieux pour m’aider dans mon combat pour la liberté.
Lors de ses visites, Tom parlait avec fierté de son takoja (petit-fils), de son amour pour sa famille, pour sa Nation, et pour nos terres, en particulier les Black Hills (Collines Noires, Dakota du Sud)5. Il voulait un monde meilleur pour son peuple, un monde où il y aurait davantage d'équité, et où la couleur de votre peau ne ferait pas le vide, d'une manière ou d'une autre, dans les marches de la justice.
Je sais que lors du passage de Tom dans le Monde de l’Esprit, tout notre peuple sera là pour l’accueillir, sachant qu’il a pleinement rempli ses responsabilités ici, sur Terre.
Je voudrais te dire que je t'aime, mon frère ; merci pour tout ce que tu as fait pour moi. J’apprécie le dur travail que tu as effectué et, tandis que nous poursuivons notre chemin, il y a toute une rangée de gens derrière moi, à mes côtés et devant moi, qui vont te faire passer à côté de l’enfer.
Aussi, avant que nous nous retrouvions, je te dis Tanyan omani kagayo/ye ! Continue ton bon voyage !
Dans l’esprit de Crazy Horse,
Doksha (Salutations)
Votre frère
Leonard Peltier
Site du Comité international pour la défense de Leonard Peltier (International Leonard Peltier Defense Committee) : https://www.whoisleonardpeltier.info/
NOTES
1. Leonard Peltier (1944-). Leader, artiste-peintre et prisonnier politique autochtone. Né à Grand Forks (Dakota du Nord, États-Unis), ce membre des Nations lakota-sioux, anishinabée et chippewa, d'ascendance métisse canadienne française, joua un rôle important dans les années 1970 au sein de l'American Indian Movement (AIM, Mouvement des Indiens américains), dans le réveil de la fierté autochtone et des revendications des siens. En 1975, il fut accusé du meurtre de deux policiers fédéraux qui avait eu lieu dans la réserve de Pine Ridge (Dakota du Sud), lors de la commémoration du massacre des Sioux de Wounded Knee (1890), puis condamné sans preuves en 1977 à deux peines d'emprisonnement à perpétuité. Malgré la pression internationale, il est toujours détenu au pénitencier de Coleman (Floride).
2. Dans la langue lakota, le terme Tiospaye signifie « se faire des relations, des parents ». Il est fondé sur la conviction que la famille ne se limite pas aux liens du sang, mais qu'elle inclut les membres d'autres clans. Pour cette Nation, nous sommes tous reliés dans ce cercle de vie ; votre valeur se mesure à la grandeur de votre famille et cette abondance de liens constitue les fondements de la vie de chacun.
3. Tom Poor Bear (Tom Pauvre Ours), (1954-2020). Leader de la Nation Sioux Lakota-Oglala aux États-Unis. Né à Chicago (Illinois), il grandit sur la réserve de Pine Ridge (Dakota du Sud) et intégra dès l'âge de 16 ans le Mouvement des Indiens Américains (American Indian Movement, fondé en 1968). En novembre 1972, il s’enfuit du pensionnat pour en rejoindre les membres, qui occupèrent une semaine durant le Bureau des Affaires indiennes à Washington (District of Columbia, DC), pour tenter de régler la question des traités qui avaient été brisés au fil de l’Histoire. En 1999, suite au meurtre de son frère et de son cousin, il commença à lutter contre la vente d’alcool aux Autochtones de Pine Ridge et de Whiteclay (Nebraska), et parvint quelques années plus tard à faire fermer les magasins de bière de cette ville. Au cours de sa vice-présidence de la Nation Lakota, il s’illustra notamment en organisant des marches destinées à rendre justice aux deux membres de sa famille assassinés, ainsi qu’aux Autochtones qui étaient battus en toute impunité par des Blancs. Il participa également à des manifestations contre le projet d’implantation du pipeline Keystone XL, qui lui valurent plusieurs arrestations et un emprisonnement à Washington. En 2004, lors d’un meeting du président des États-Unis à Denver (Colorado), il réussit à attirer son attention sur ce sujet : en 2015, Barrack Obama devait rejeter l'entreprise controversée, mais sa décision fut renversée par son successeur, Donald Trump. Tom Poor Bear mourut du coronavirus (Covid-19) le 13 décembre 2020 à l’hôpital de Greeley (Colorado) et fut enterré à Wounded Knee (Dakota du Sud), qui avait été le théâtre du massacre des Sioux en 1890.
4. L'American Indian Movement (AIM ; le Mouvement des Indiens Américains) fut fondé en 1968 à Minneapolis (Minnesota) par George Mitchell, Dennis Banks, Eddy B. Banai et Clyde Bellecourt, pour défendre les droits des Autochtones. Au nombre de leurs revendications figuraient la restauration des traités brisés, la restitution des terres, la souveraineté tribale, la conservation de leurs cultures, ainsi que des conditions d’accès décentes aux soins médicaux, au logement et à l’éducation. Le mouvement se signala par l’occupation de plusieurs endroits : l’île d’Alcatraz (Californie), de novembre 1969 à juin 1971 ; le Bureau des Affaires indiennes à Washington (District de Columbia, DC), en novembre 1972, pendant une semaine ; et en février 1973, par un siège de 71 jours accompagné d'une prise d’otages dans la réserve de Pine Ridge (Dakota du Sud), qui avait été le théâtre du massacre des Sioux de Wounded Knee en 1890. Le 25 juin 1975, lors d'une commémoration de ce génocide sur les mêmes lieux, une fusillade qui fit deux victimes parmi les agents fédéraux entraîna l'arrestation arbitraire du militant Leonard Peltier (31 ans), puis sa condamnation pour meurtres à la prison à perpétuité. Malgré sa scission en deux factions depuis 1993, le mouvement continue aujourd’hui à préserver les intérêts des Autochtones et à faire vivre leurs pratiques culturelles et spirituelles.
5. Les Black Hills (Collines Noires ou Paha Sapa, en lakota) sont des terres sacrées pour les Indiens Lakotas, qui les revendiquent depuis 1776, année d'une bataille qu'ils avaient gagnée contre les Cheyennes. En 1868, le traité de Fort-Laramie, qui mit fin à la guerre du chef Red Cloud (Nuage Rouge ; 1824-1910) contre l'armée américaine, les intégra dans la Grande Réserve Sioux. Mais six ans plus tard, le général George Custer (1839-1876) viola l'entente en les ouvrant à la ruée vers l'or, provoquant de nouvelles batailles, dont celle de la Little Big Horn (26 juin 1876), qui fut remportée par le chef Crazy Horse (1839-1877). Cependant, après la défaite de ce dernier dans les Wolf Mountains (Montagnes du Loup), puis son emprisonnement et son assassinat, le gouvernement américain détruisit la réserve sioux et s'empara des terres, qu'il vendit aux colons à des prix dérisoires. En 1980, il proposa un dédommagement financier aux Lakotas, qui le refusèrent afin que ces terres sacrées ne deviennent pas propriété états-unienne.
© Leonard Peltier - Comité international pour la défense de Leonard Peltier -
article d'Ismène Toussaint
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l'histoire des Autochtones expliquée en 8 résumés sur cette page de Radio Canada International .
Cette série réalisée il y a plusieurs années à Radio Canada International était intitulée: Les grandes familles Amérindiennes d'Amérique du Nord.
Aujourd'hui, la langue et les usages ont évolué et on ne parle plus d'Amérindiens mais d'Autochtones, de Premières nations, d'Inuit et de Métis.
Cette série de chroniques avec Serge Bouchard, anthropologue et spécialiste des peuples autochtones, nous emmène à la découverte des grandes familles autochtones d’Amérique du Nord.
ici ► grandes-familles-autochtones-amerique-nord
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Au sujet de Indian Country Today ► about-indian-country-today
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Cher Lecaer,
Nous avons des nouvelles incroyables! Aujourd'hui, pour la première fois dans l'histoire des États-Unis, une personne amérindienne a été nommée pour occuper un poste au Cabinet lorsque Joe Biden a fait appel à la représentante Deb Haaland (D-NM) pour devenir son secrétaire à l'Intérieur. Nous partageons tous cette victoire pour les droits des Autochtones, et je ne peux pas remercier assez les partisans de Lakota Law comme vous d'avoir prêté leur voix. Près de 9500 d'entre vous ont signé notre pétition à l'équipe de transition de Biden pour soutenir la députée Haaland! Aujourd'hui, ils ont fait le bon choix.

Une fois confirmée, la représentante Haaland apportera une expérience précieuse au pouvoir exécutif en tant que législatrice et femme autochtone. Néo-mexicaine de 35e génération et membre de la tribu Pueblo de Laguna, elle a déjà siégé au Congrès au sein d'un comité supervisant le ministère de l'Intérieur. En tant qu'Autochtone, elle apportera une nouvelle perspective au poste, qui est responsable des relations du gouvernement fédéral avec les nations tribales et joue un rôle important dans l'élaboration de la politique nationale sur l'environnement et l'utilisation des terres.
Nous n'aurions pas pu espérer une meilleure personne pour remplir ce rôle en ce moment. Nous avons tellement de travail à faire pour guérir notre nation - du COVID-19, des revers environnementaux désastreux de l'administration sortante et du mépris historique des peuples autochtones. Ainsi, aujourd'hui, nous célébrons un nouveau jour et une meilleure direction pour l'Amérique. Nous félicitons chaleureusement notre amie, la députée Haaland, et nous sommes impatients de travailler encore plus étroitement avec elle pour obtenir justice pour les Lakota et les nations tribales à travers le pays.
Wopila tanka - Merci de nous aider à écrire l' histoire!
Madonna Thunder Hawk
Cheyenne River Organisateur
The Lakota People's Law Project
Projet de loi populaire de Lakota
547 South 7th Street # 149
Bismarck, ND 58504-5859
Le Lakota People's Law Project fait partie de l'Institut Romero, un centre de droit et de politique à but non lucratif 501 (c) (3). Tous les dons sont déductibles des impôts.
Photo de
Debra Haaland photographiée à l'occasion de la collection Northern Plains Native Americans : A Modern Wet Plate Perspective, en 2019.
Membre de la tribu pueblo Laguna, elle est, avec Sharice Davids (Kansas), la première Amérindienne élue au Congrès7. Lors de son investiture, elle porte une tenue traditionnelle pueblo8. En février 2019, elle reçoit le William C. Velasquez Trailblazer Award de la U.S. Hispanic Leadership Institute's National Conference, pour avoir été l'une des premières natives américaines à être élue au Congrès et pour sa place de vice-présidente du Comité sur les Ressources naturelles, sous la présidence de Raúl Grijalva (Arizona)9.
(de Wikipédia)
Le 17 décembre 2020, le président élu Joe Biden annonce qu'il la choisit en tant que secrétaire à l'Intérieur pour sa future administration10, ce qui ferait d'elle, si sa nomination est validée par le Sénat, la première personne amérindienne à occuper cette responsabilité dans l'histoire des États-Unis.

Portrait of US Rep Deb Haaland
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sur cette page vous allez y découvrir d'anciennes photos colorisées de Métis
► dibaajimowin.com/metis/colorized-metis-photos
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Cher Lecaer,
J'espère que vous restez en sécurité alors que nous commençons cette nouvelle année. La saison électorale a été folle, culminant avec les courses au Sénat de mardi en Géorgie et l'insurrection de mercredi au Capitole. Malheureusement, il est inévitable que de nombreux adeptes de Trump (principalement blancs) s'en tirent avec leurs actions séditieuses à Washington - pendant ce temps, deux jeunes militants autochtones ici à Cheyenne River Nation font face à des accusations après avoir protesté de manière non violente contre le pipeline Keystone XL.
En novembre, Jasilyn Charger, 24 ans, s'est enfermée dans une station de pompage d'huile et les flics l'ont arrêtée pour un délit d'intrusion de classe 1. Lakota Law s'est ralliée à ses côtés et nous avons obtenu une représentation juridique pour elle qui montera une défense solide. Sa situation difficile offre une autre occasion de se lever devant les tribunaux du Dakota du Sud et de défendre la dissidence contre des pipelines dangereux et inutiles. Elle a été interpellée mercredi, et il y en aura plus à partager bientôt.
Vidéo: Les jeunes militants de Cheyenne River soutiennent leurs collègues protecteurs de l'eau au palais de justice
Mercredi également, la police a arrêté le membre de la tribu de Cheyenne River, Oscar High Elk (30 ans) et l'a inculpé de 12 chefs d'accusation, dont des voies de fait graves, bien qu'il n'ait commis aucun acte de violence. Maintenant, il risque un maximum de 23 ans de prison. À quel point il serait erroné que l'un ou l'autre de ces jeunes protecteurs de l'eau purge sa peine pour s'opposer à un pipeline canadien, ce qui aurait peu de valeur économique pour les Américains et menacerait Unci Maka .
Cette disparité flagrante dans notre pays entre la façon dont les forces de l'ordre nous traitent les Autochtones et les autres personnes de couleur par opposition aux Blancs souligne l'urgence de notre lutte. Nous devons saisir chaque occasion pour garantir la justice pour les communautés noires et brunes alors que l'ère Trump touche à une fin ignominieuse. Si vous ne l'avez pas déjà fait, veuillez signer notre pétition à l'équipe de transition de Biden disant au président élu: Il est temps de mettre fin à KXL et DAPL une fois pour toutes. Nous espérons que vous resterez avec nous - et avec nos jeunes militants - dans la lutte pour la justice environnementale.
Vous pouvez également partager notre appel à l'action via les réseaux sociaux en cliquant sur les boutons ci-dessous:
Wopila tanka - merci de soutenir notre lutte! Mni wiconi .
Madonna Thunder Hawk
Cheyenne River Organisateur
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29 DÉCEMBRE 2020 : COMMÉMORATION DU MASSACRE DE WOUNDED KNEE (DAKOTA DU SUD, ÉTATS UNIS), EN 1890, ET HOMMAGE AUX VICTIMES
Le 29 décembre 1890, dans le cadre du démantèlement de la Grande Réserve Sioux qui avait été établie lors du traité de Fort-Laramie (1868), 438 militaires du 7e Régiment de cavalerie de l'armée des États-Unis furent chargés de convoyer les Indiens Lakotas Miniconjous campés à Wounded Knee (Dakota du Sud) jusqu'à une réserve située à Omaha (Nebraska). Dès le petit matin, ils encerclèrent leur bivouac, mais tandis qu'ils commençaient à désarmer les hommes, un coup de feu éclata, ce qui déclencha une fusillade générale. Aussitôt, des soldats se mirent à bombarder les femmes et les enfants au moyen de canons Hotchkiss. Après la mitraillade, les corps d'entre 150 et 200 personnes furent jetés dans une fosse commune mais plus tard, l'armée devait reconnaître avoir tué ce jour-là entre 300 et 350 Sioux. Il y eut parmi ceux-ci une cinquantaine de blessés et de survivants. Une vingtaine de soldats furent abattus par inadvertance par leurs pairs. (Voir quelques photos et illustrations ci-dessous).
Improprement appelée « bataille », la tuerie de Wounded Knee relève davantage de «l'extermination» (programmée ?) d'un peuple que d'un combat entre deux forces armées. Si elle marqua « officiellement » la fin des guerres avec les Autochtones, elle demeure surtout le symbole le plus éloquent des atrocités commises au cours de la colonisation américaine. Depuis 130 ans, des commémorations ont lieu chaque 29 décembre sur les lieux du massacre. À noter que cette tragédie n'est toujours pas enseignée dans les cours d'histoire aux États-Unis.
Ismène Toussaint
Aujourd'hui, nous honorons et nous remémorons ceux qui furent tués lors du massacre de Wounded Knee, le 29 décembre 1890. Une liste de 183 victimes répertoriées nous a été aimablement communiquée par le Comité international pour la défense de Leonard Peltier1 (International Leonard Peltier Defense Committee) :
Chief Big Foot Chef Grand Pied
Mrs. Big Foot Mme Grand Pied
Horned Cloud Nuage Cornu
Mrs. Horned Cloud Mme Nuage Cornu
William Horned Cloud, son William Nuage Cornu, leur fils
Sherman Horned Cloud, son Sherman Nuage Cornu, leur fils
Pretty Enemy, niece Jolie Ennemie, leur nièce
Mrs. Beard, daughter-in-law Mme Barbe, leur belle-fille
Thomas Beard, grandson Thomas Barbe, leur petit-fils
Shedding Bear Ours Qui Pèle
Trouble-in-Front, son Au Devant des Ennuis
Last Running Dernière Course
Red White Cow, daughter Vache Rouge et Blanche, sa fille
Mother-in-law of Shedding Bear La belle-mère d'Ours Qui Pèle
High Hawk Haut Faucon
Mrs. High Hawk Mme Haut Faucon
Little boy, son Un petit garçon, leur fils
Little girl, daughter Une fillette, leur fille
Whirl Wind Hawk Faucon Éclair
Mrs. Whirl Wind Hawk Mme Faucon Éclair
la suite de la liste des victimes et des photos de ce massacre sur le site d'Ismène Toussaint ici ► ismenetoussaint.ca
© Ismène Toussaint -
Comité International pour la défense de Leonard Peltier (International Leonard Peltier Defense Committee) -
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nous venons de passer les fêtes de fin d'année , alors pour continuer dans l'ambiance je vous partage cet article que m'avais envoyé Ismène Toussaint en 2019 et qui relate ces fêtes chez les Métis dans l'Ouest Canadien .

NOËLS TRADITIONNELS MÉTIS DANS L’OUEST CANADIEN
PAR GEORGE ET TERRY GOULET, HISTORIENS1 (21 DÉCEMBRE 2013)
(TRADUIT DE L’ANGLAIS ET ANNOTÉ PAR ISMÈNE TOUSSAINT)
Chaque fois qu’une occasion favorable se présentait, et elles étaient nombreuses, le peuple historique des Métis de l’Ouest canadien adorait fêter, festoyer et célébrer. Tout comme les gens eux-mêmes, ces festivités étaient un mélange de racines françaises, écossaises, irlandaises et indiennes. Alliant bonne nourriture, bonnes boissons, musique vibrante, danses énergiques, chansons animées et discussions joviales, elles débutaient à la tombée du jour et se poursuivaient jusqu’au petit matin. Durant ces réjouissances, la gigue de la Rivière rouge et le violon traditionnel étaient au cœur de l’identité métisse : ils le demeurent aujourd’hui. La source première de cette musique provenait des hivernants de la Compagnie du Nord-Ouest2.
Au XIXe siècle, la période de Noël et du nouvel an constituait la principale saison de fêtes à la rivière Rouge, avec des activités s’étendant entre dix jours et deux semaines. Ceux qui se trouvaient loin de la colonie pour la chasse hivernale au bison ne manquaient pas ces célébrations. Norbert Welsh nous en donne un exemple dans son livre The Last Buffalo Hunter (Le dernier chasseur de bisons). Dans sa relation, il affirme qu’ils eurent bien du bon temps le jour de l'an 1865 :
« Nous dansâmes des danses du bon vieux temps ainsi que la gigue de la Rivière rouge, des reels à quatre, à huit, la gigue double, la Chasse au lapin, le Cercle Tucker, les Gouttes de brandy, et toutes les danses des Demi-sangs. Il y avait toujours quantité de violoneux. Presque tous les hommes savaient jouer du violon. Puis nous nous rendîmes dans une autre famille. D'ordinaire, nous avions du bon temps, je peux vous le dire. Nous eûmes beaucoup à manger et à boire. Ces festivités durèrent environ dix jours. »
L’important entrepreneur métis James McKay (qui était né en 1828 à Edmonton House et qui mourut en 1879 à Saint-James, au Manitoba) offrait invariablement une fête de la nouvelle année pleine de gaieté dans sa maison, à la colonie de la Rivière rouge. Cette habitation s’appelait The Deer Lodge (Le Gîte du cerf) et servait fréquemment de lieu de rencontre aux Métis, aux Indiens, et aux autres résidents de la région.
Chez M. MacKay, les fêtes du jour de l'an commençaient à la fin de la journée. Elles consistaient en des danses, de la musique, des chansons, des agapes et des échanges conviviaux. Les jeunes hommes portaient leurs plus beaux atours faits maison, tandis que les jeunes dames arboraient leurs plus jolies robes et des corsages ajustés. Tous étaient chaussés de mocassins qui leur permettaient de mouvoir leurs pieds avec aisance et rapidité lors des danses.
Dans un article intitulé « Red River New Year » (Le nouvel an à la rivière Rouge), l’historienne Margaret A. MacLeod écrivait que « lorsqu'on ouvrait la danse chez M. MacKay, quatre violoneux jouaient en se relayant en duo pour donner la chance à ceux qui étaient épuisés de récupérer. Dans la vaste salle, les danseurs improvisaient un quadrille sur les notes de The Buffalo Girl (La Fille bison) et de The Soldier’s Joy (La Joie du soldat) en se lançant résolument sur la piste. Un souper tardif était servi pendant que les danses se poursuivaient avec fougue jusqu'au cœur de la nuit.
La nourriture se composait de plats tels que la langue et la bosse de bison, le cerf fumé, les queues de castor, les canards et les oies rôtis, les joints de bœuf et de porc brûlants, le pemmican3, accompagnés de pain bannique4 et de thé noir très fort.
D’autres sympathiques manifestations avaient lieu durant les vacances de Noël et du nouvel an. En 1871, Joseph James Hargrave écrivait ceci dans son livre, Rivière rouge :
« Bien des déplacements et des visites se succèdent ; des bals, des fêtes familiales et des célébrations sont mis sur pied chez notre parenté. Un des principaux événements ayant cours pendant les vacances est la célébration de la messe de minuit dans la cathédrale de Saint-Boniface, lors du réveillon de Noël. »
Les mariages étaient chose commune à cette époque de l’année et duraient plusieurs jours avec quantité de festins, de boissons et de danses. En 1843, le fils de Cuthbert Grant père5 épousa une jeune fille métisse à Saint-François-Xavier. La même année, l’un des invités, Robert Clouston, écrivait dans une lettre qui fut publiée en 1961 dans Beaver Magazine, que :
« Nous atteignîmes la maison de Mr Grant vers midi et trouvâmes tout le monde en train de danser. Mr Grant lui-même était dans cet état heureux que l’on qualifie parfois de «glorieux».... Nous déjeunâmes puis nous nous joignîmes à la danse. Nous dansâmes toute la journée et jusqu’à quatre heures du matin. Nous quittâmes nos hôtes à 9 heures le jour suivant – recrus de fatigue mais le cœur rempli de chaleur, trouvant que le jeune marié était un garçon très chanceux. Un petit-déjeuner fut servi le matin. La coutume voulait que quelqu’un chante une chanson à la mariée afin de recevoir une part du gâteau de mariage. »
Un autre jour du nouvel an fut témoin d’une course de chevaux sur la rivière Rouge. Des hommes coiffés de chapeaux en laine dans des carrioles firent galoper leurs coursiers parés de rubans le long de la rivière gelée, et de nombreux spectateurs parièrent sur leur équipe favorite.
Dans son livre Homeland to Hinterland (De la patrie à l’arrière-pays), Gerhard Ens fournit une brève description de la Ronde sociale et saisonnière des Métis (The Social and Seasonal Metis Round) de la rivière Rouge. Ce compte-rendu évoque la saison des fêtes hivernales, ainsi qu'un déjeuner de Noël et la journée du premier de l’an.
Dans ses Mémoires, Louis Goulet a dépeint le tableau oral d’un banquet métis au XIXe siècle. Il raconte que chacun tentait de surpasser les autres en préparant le repas le plus savoureux. Un concours de chant était institué durant les festivités. Il était suivi par des danses exaltées au rythme de la musique des violons traditionnels, des guitares, des tambours, des instruments à bouche, et d’autres instruments rythmiques à main. Chaque danseur, chaque musicien et chaque chanteur essayait d’éblouir les autres pendant que les spectateurs regardaient avec enthousiasme cette joyeuse rivalité. Un divertissement tel que celui-ci se prolongeait des heures durant et à la fin, il arrivait que les gigueurs les plus endurants découvrent que les semelles de leurs mocassins étaient sur le point de rendre l’âme.
Dans d’autres communautés, les Métis poursuivaient la même tradition festive. Goulet a mentionné l’existence d’une salle de danse dans le Judith Basin (Bassin de Judith). C’était une enclave de la rivière Missouri, située aujourd’hui dans le Montana où résident de nombreux Métis. Il a précisé que les hommes martelaient un tambour « au rythme de la gigue de la rivière Rouge ». Les danseurs gardaient le tempo en frappant dans leurs mains et en faisant claquer leurs doigts au-dessus de leurs têtes.
Fort Langley, en Colombie-Britannique, fut établi en 1827 par la Compagnie de la Baie d’Hudson6 avec l’aide, entre autres, des Métis. Des membres de la communauté métisse participaient à des danses dans ce fort. Bien que Noël correspondît aux vacances, la majeure partie des fêtes, à cette période de l’année, se déroulait le jour du nouvel an, selon la coutume en vigueur à la rivière Rouge.
Dans une lettre adressée à Edward Ermatinger, Archy McDonald, le mari de la matriarche métisse Jane Klein, a rapporté qu’en décembre 1836, Frank (le frère du premier) et cette dernière demeuraient à Fort Colvile (Colombie-Britannique). Avant Noël, Franck quitta le fort mais se retrouva bloqué par la glace à Spokane Forks (même région). Ses hommes et lui-même retournèrent à Fort Colvile. Ils arrivèrent évidemment à temps pour le déjeuner de Noël avec la famille McDonald, puisque Archy a rapporté dans sa lettre qu’ils revinrent :
« juste au moment où on servait le roastbeef et le pudding aux prunes. Après nous avoir fait honneur, à nous et... à toutes les bonnes choses à Colvile, Frank et ses hommes, qui étaient environ 35, quittèrent à nouveau la fête. »
Aujourd’hui, la fête de Noël annuelle que la Fédération des Métis de la Colombie-Britannique (BC Metis Federation), parmi d’autres associations, organise pour les enfants et les familles, poursuit la tradition historique des festivités et des célébrations de la saison de Noël métisse. (Noël 2013)
Article publié le 23 décembre 2013 dans le site de la British Columbia Metis Federation (Fédération des Métis de la Colombie-Britannique) : http://bcmetis.com/
NOTES
1. George Goulet (1933-). Historien, avocat et conférencier métis canadien-anglais. Originaire de Saint-Boniface (Manitoba), il est actuellement consultant pour la Fédération des Métis de Colombie-Britannique (British Columbia Metis Federation). En 2012, il participa avec sa femme Terry au comité sénatorial chargé de statuer sur la reconnaissance juridique et politique de l’identité métisse au Canada. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages (non disponibles en français) : The Trial of Louis Riel – Justice and Mercy Denied (Le Procès de Louis Riel, Le refus de la justice et de la clémence, 1999) ; The Metis - Memorable Events and Memorable Personalities (Les Métis - Événements et personnalités mémorables, 2006) ; Louis Hébert and Marie Rollet, Canada’s First Pioneers (Louis Hébert et Marie Rollet, premiers pionniers du Canada, 2007) ; The Metis in British Columbia: From Fur Trade Outposts to Colony (Les Métis en Colombie-Britannique : des premiers avant-postes de la traite des fourrures jusqu’à la colonie, 2008).
Terry Goulet (née Boyer de la Giroday, 1934-). Historienne, administratrice juridique et conférencière canadienne-anglaise. Originaire de Calgary (Alberta), elle est actuellement consultante pour la Fédération des Métis de Colombie-Britannique (British Columbia Metis Federation). Elle collabora aux ouvrages de son mari, l’historien et avocat George Goulet (voir ci-dessus), et effectua de nombreuses communications sur Louis Riel et sur les Métis au Canada. En 2012, elle siégea également avec lui sur le comité sénatorial chargé de statuer sur la reconnaissance juridique et politique de l’identité métisse au Canada.
2. La Compagnie du Nord-Ouest (CNO ; North West Compagny, NWC) fut fondée à l’hiver 1783-1784 à Montréal par un groupe d’hommes d’affaires et d’actionnaires pour la traite des fourrures. Au début des années 1800, elle entra en concurrence avec la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) qui existait depuis 1670, puis fusionna en 1821 avec elle sous le nom de cette dernière, après une série de conflits sanglants. La bataille des Sept Chênes (ou de la Grenouillère), qui fut menée le 19 juin 1816 à la colonie de la rivière Rouge par le chef métis écossais Cuthbert Grant contre le gouverneur britannique Robert Semple, est demeurée dans les annales : elle donna officiellement naissance à la Nation métisse politique dans l’Ouest. De nos jours, la CNO possède des grands magasins au Canada, en Alaska, et un peu partout dans le monde.
3. Viande de bison séchée et salée.
4. Le pain bannique ou banique (mot venant de l’écossais « bannock » ), qui faisait partie de l’alimentation des premiers colons d’Amérique du Nord, était un pain plat confectionné avec de la farine sans levain, du saindoux, du sel et de l’eau. Les Autochtones ont leur propre recette à base de camassia (plante) et de maïs, différente selon les nations.
5. Cuthbert Grant (1793-1854). Commerçant de fourrures, entrepreneur, homme de loi et chef métis canadien-écossais. Le 19 juin 1816, appuyé par un groupe d'Autochtones, il remporta la bataille des Sept Chênes (ou de la Grenouillère, colonie de la rivière Rouge) qui l'opposait à Robert Semple, gouverneur britannique de la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH), laquelle prétendait exercer un contrôle absolu sur le commerce des fourrures. Il est considéré comme le père fondateur de la Nation métisse politique dans l'Ouest.
6. La Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH ; Hudson’s Bay Compagny, HBC) fut fondée en 1670 à Londres par deux coureurs de bois français, Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouart des Groseillers, pour la traite des fourrures dans la baie d’Hudson (Amérique du Nord). Après la chute de la Nouvelle-France en 1763, elle étendit ses postes de traite vers l’ouest et le nord du futur Canada. Au début des années 1800, elle entra en compétition avec la Compagnie du Nord-Ouest (CNO), originaire de Montréal, puis fusionna en 1821 avec elle sous son propre nom, au terme d’un conflit sanglant. Détentrice pendant près d’un demi-siècle de la plus grande partie du territoire canadien, celui-ci lui fut octroyé officiellement par Londres en 1870, en même temps qu’un droit exclusif de traite des fourrures. Cette cession provoqua la révolte des Métis de la colonie de la rivière Rouge, qui fut écrasée dans le sang. Par la suite, les postes de traite devinrent des magasins généraux, puis une chaîne de grands magasins qui existe toujours.
© George et Terry Goulet - Fédération des Métis de la Colombie-Britannique (BC Metis Federation) -
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Article de National Géographic de Décembre 2018

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Cher Lecaer,
De ma famille sur Cheyenne River Nation à la vôtre, j'espère que vous passez une saison des fêtes joyeuse et sécuritaire! Bien sûr, c'est un autre genre d'année en 2020, où il faut élever la sécurité en référence aux vacances. Compte tenu de tout ce qui s'est passé, il est essentiel que nous fassions tout notre possible pour que 2021 et les années à venir voient des changements significatifs pour un monde plus sain.
C'est pourquoi je vous demande de signer notre nouvelle pétition au président élu. Disons à Joe Biden d'arrêter le pipeline Dakota Access et de tenir sa promesse de campagne d'annuler Keystone XL (KXL). Nous devons protéger notre climat, nos terres et notre eau. Il a le pouvoir de le faire et il faut lui rappeler son obligation de protéger la Terre.
Nous avons besoin du président élu Biden pour mettre en œuvre un programme environnemental solide dès le premier jour. L'horloge climatique tourne et mettre fin à KXL et DAPL devrait être l'une de ses premières étapes en tant que directeur général. Il a exprimé son intention de prendre une position anti-pipeline, et maintenant nous devons maintenir la pression. Comme FDR l'a dit un jour à un leader des droits civiques: «Je suis d'accord avec vous, maintenant faites-moi le faire.»
Les tribunaux ont bloqué les deux pipelines, mais cela n'a pas ralenti leur progression. En juillet, la Cour suprême a même pesé dans la balance, confirmant une décision interdisant à KXL de traverser les voies navigables domestiques en vertu de la loi sur les espèces en voie de disparition. Pourtant, TC Energy a progressé pour créer des camps d'hommes qui menacent les femmes autochtones très proches de ma réserve. Concernant DAPL, Trump a annulé la décision d'Obama d'exiger un examen environnemental plus approfondi; mais les tribunaux ont fait couler son pétrole, du moins pour le moment. L'essentiel est que Biden devrait appliquer les normes énoncées dans la loi sur la politique nationale de l'environnement.
Un nouveau leadership signifie de nouvelles possibilités. C'est à vous, à moi et à tous ceux qui tiennent notre plus vieille parent, Unci Maka - notre grand-mère Terre - chère de nous assurer que nous les réalisons.
Wopila tanka - Merci pour votre action et que notre nouvelle année apporte un grand changement!
Madonna Thunder Hawk
Cheyenne River Organisateur
The Lakota People's Law Project
PS Veuillez signer notre pétition au président élu Joe Biden: mettre fin à DAPL et annuler KXL pour notre santé, notre sécurité et notre avenir. En attendant sa confirmation, notre amie la représentante Deb Haaland dirigera bientôt le ministère de l'Intérieur. Elle aura la capacité d'influencer fortement notre politique environnementale nationale et nous espérons qu'elle aidera Biden à entendre notre appel.
Projet de loi populaire de Lakota
547 South 7th Street # 149
Bismarck, ND 58504-5859
Le projet de droit populaire de Lakota fait partie de l'Institut Romero, un centre de droit et de politique à but non lucratif 501 (c) (3). Tous les dons sont déductibles des impôts.
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En Saskatchewan, Isabella Kulak a subi les commentaires désobligeants d'un assistant scolaire au sujet de sa jupe à rubans portée lors d'une journée festive, en décembre.

Isabella Kulak porte fièrement la jupe à rubans que sa tante lui a confectionnée.
PHOTO : FACEBOOK / JUDY PELLY
suite de l'article sur Radio Canada espace Autochtone
► ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones
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ne méprisez personne à moins que vous ne les aidiez à se relever
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Affiche par Sean Carleton et texte par Crystal Gail Fraser.
Traduction par Laure Henri

Le démantèlement des familles autochtones par la séparation forcée était au cœur du programme de Macdonald. Le fait de retirer les enfants de leurs communautés permettait de rompre efficacement les liens qui les unissaient à leurs terres ancestrales, et ceci était fait dans l’espoir que les pensionnats encourageraient l’assimilation des enfants et les prépareraient à contribuer à la société capitaliste et colonisatrice qui était en train de se mettre en place au Canada. En somme, le premier premier ministre du Canada a instauré, soutenu et défendu le système génocidaire canadien des pensionnats indiens.
Alors qu’en 2017, les Canadiens et Canadiennes célébraient cent cinquante ans de colonialisme en terre autochtone, il est important de se rappeler que la mise sur pied des pensionnats n’était pas plus une erreur qu’un acte d’exception. En vigueur de 1883 à 1996, le système des pensionnats indiens était une attaque méticuleusement orchestrée contre le mode de vie des peuples autochtones, un système qui a bénéficié du soutien de l’une des figures les plus célébrées au Canada : John A. Macdonald.
Biographies
Sean Carleton est activiste, artiste et éducateur. Il habite à Calgary en Alberta, sur le territoire du Traité no 7.
Crystal Gail Fraser est une femme issue de la communauté Gwichya Gwich’in et doctorante au Département d’histoire et d’études classiques de l’Université de l’Alberta, qui se situe sur le territoire du Traité no 6. Ses recherches doctorales portent sur les manières par lesquelles les peuples autochtones ont répondu aux problèmes posés par les pensionnats autochtones dans les Territoires du Nord-Ouest au cours des décennies de l’après-guerre.
Et puis je vous rajoute le lien de Radio Canada qui dans son article de 2018 ,parle d'un film qui relate ces pensionnats
Cheval Indien, le film que « tout Canadien devrait voir »
radio-canada.ca cheval-indien-film-pensionnats-autochtones
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