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Les Indiens d'Amérique du Nord

Nakotah LaRance

Nakotah LaRance photo copyright LF ©

 

J'ai eu l'occasion de le rencontrer à l'occasion de sa venue à La Rochelle au Musée du Nouveau Monde avec son père et leurs élèves pour nous montrer ce qu'était la Hoop Dance

Il est remarquable dans cette danse traditionnelle et il se produit un peu partout en Amérique et bien sur dans d'autres pays .Voici aussi une vidéo de la cérémonie d'ouverture des Jeux panaméricains qui date de 2015 à laquelle il a participé .Nakotah était le danseur principal de cette production et il était entourée de 300 danseurs du monde entier

9 fois champion du monde c'est pas rien 

 

 

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petit moment d'histoire par Chantal Brachetdelafaye
LES PEINTURES CHEZ LES INDIENS
Les Indiens des Etats-Unis avaient cinquante-huit languages et plus de mille dialectes.
Il arrivait souvent q'un indien se rendant dans une tribu voisine ne fût pas compris lorsqu'il parlait son propre dialecte. Il lui était difficile de communiquer avec ses hôtes car il employait des mots connus seulement de ses proches et de ses compagnons de tous les jours.
Il convient aussi de noter que les Indiens ignoraient l'écriture. Il n'existe aujourd'hui aucun témoignage précis de leur façon de parler d'autrefois, eh oui, L'Indien étant avant tout un homme-indépendant, il ne voulait pas s'imposer le devoir d'apprendre les dialectes de ses voisins...
Ils devaient donc pour se comprendre recourir aux signes manuels (qui d'ailleurs a une certaine ressemblance avec celui des sourds-muets), aux signes dessinés (ils dessinaient ou peignaient des signes plutôt symboliques sur des peaux de daim, de bisons ou sur des écorces, c'étaient pour eux une façon de manifester leurs pensées.
Il y avait aussi le tatouage (certains indiens avaient pour habitude de marquer sur leur peau des signes en se servant d'aiguilles trempées dans les couleurs , l'aiguille pouvait être par exemple des piquants de cactus).
Puis bien sûr le langage des plumes (chaque tribu avait son propre modèle de coiffures, certaines de ces coiffes précisaient la personnalité et le rang de son propriétaire, mais aussi un exploit du propriétaire de la coiffe comme par exemple une plume avec une tache rouge à l'extrémité rappelait la mort d'un ennemi tué au combat, si au même endroit, la plume était coupée, cela signifait que l'adversaire avait eu la gorge tranchée etc...).
La découverte de la peinture
Ils découvrirent dans la nature qui les environnait d'innombrables produits naturels qui leur permirent de faire des peintures.
Ils trouvèrent une argile d'une extrème finesse contenant différents oxydes de fer. Ils la mélangèrent avec de la graisse ou du suif de buffalo, créant ainsi une pommade dont ils se servaient pour tracer sur leurs visages et leurs corps des signes divers.
Les Sioux employaient pour le même usage une substance jaune et dure provenant de la poche à fiel du bison. Celle-ci était considérée comme une peinture-médecine. Ils utilisaient habituellement un fruit appelé bullberru et des plantes telles que le sumac (de la famille des vinaigriers). Des fleurs, des baies, des écorces et d'autres végétaux, écrasés dans des mortiers et malaxés, servaient à faire des peintures ou colorer celles-ci.
Le plus souvent, les Indiens appliquaient les peintures sur leurs visages ou différentes parties de leur corps avec leurs doigts.
Quelquefois, ils les étendaient en se servant de brosses ou de batonnets qu'ils détruisaient après s'en être servi.
Les indiens des plaines employaient un os spongieux provenant de la rotule d'un bison qui conservait la teinture.
Les indiens se peignaient le corps pour être admirés ou aussi pour faire peur à leurs ennemis au cours des combats. Mais, parfois ils le faisaient aussi pour tout simplement se déguiser ou s'amuser, pour se protéger aussi contre le vent, les insectes et les brulures de soleil. Ils se peignaient également pour paraître dans certaines cérémonies et pour exécuter des danses.
Sans aucun doute, les Indiens furent appelés des Peaux-Rouges parce que les premiers hommes blanc qui les rencontrèrent les virent avec le visage et le corps recouverts de peintures rouges.
Le rouge était la couleur sacrée. Il était employé par les guerriers pour devenir forts et invincibles. C'est pour cette raison que cette couleurs était courante lors des danses et quand la tribu partait en guerre.
Le rouge était peint sur le poney de guerre, la lance, et tous les accessoires de combat et de cérémonie.
Les couleurs n'étaient pas choisies au gré du sujet, pour satisfaire ses caprices. Des règles étaient bien établies. Les couleurs, mais aussi les motifs, avaient une signification bien précise.
Les sens des couleurs
la signification des couleurs variait d'une tribu à une autre.Telle teinte bénéfique ici était plus loin tenue pour maléfiques.Les couleurs de guerres étaient les préférées des Indiens des plaines.Le plus souvent, le blanc symbolisait le deuil et le noir la joie, tandis que le rouge évoquait le bonheur et la beauté.
Les Cheyennes traçaient des cercles et des raies de différentes couleurs quand ils partaient au combat, mais à leur retour ils s'enduisaient de noir pour exprimer leur joie d'être revenus sains et sauf.
Les Cherokees considéraient le rouge comme la couleur du succès et du triomphe, le bleu comme celle de la défaite et des ennuis. Pour eux, le noir c'était la mort et le blanc la paix et le bonheur.
Les femmes indiennes employaient elles aussi les teintures mais pour souligner leur beauté.
Les peintures n'étaient pas seulement destinées au corps et au visages. Elles étaient aussi utilisées pour décorer le tipi, les totems, les robes des femmes, les tuniques des hommes, les ornements employés au cour de diverses cérémonies.
Par exemple, sur la piste, des marques en rouge étaient appliquées sur les rochers, les tronc des arbres et autres objets pour signaler que ceux qui les avaient tracées devaient être respectés.
Avant une rencontre guerrière, les poneys étaient peints eux aussi
 
L’image contient peut-être : une personne ou plus
 
 
 
 

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Etant abonné à la newsletter de Lakota People's je vous joins ici le dernier texte que j'ai reçu et vous pourrez constater que leurs luttes pour arrêter la traversée des pipelines sur leurs terres n'est pas terminée

toujours les textes Anglais traduit par Google 

En 2016 et en 2017, vous étiez aux côtés de Standing Rock parce que vous connaissiez l'importance de la maxime Lakota: Mni Wiconi - l'eau c'est la vie. Des décennies en arrière, un Congrès libéral a compris cela aussi, c'est pourquoi un conduit qui transporte l'eau douce de la rivière Missouri à la réserve indienne de Pine Ridge est appelé le système d'approvisionnement en eau rural de Mni Wiconi .

Comme décrit ici par le Guardian , la Nation Oglala Lakota obtient environ la moitié de notre eau par le Mni Wiconi . L'autre moitié provient de puits privés et des aquifères plus profonds d'Ogallala et d'Arikaree. Si l'oléoduc Keystone XL (KXL) est achevé, il traversera le Mni Wiconi à deux endroits, traversera des affluents qui se jettent dans la rivière Missouri et mettra en danger nos deux aquifères. Il n'y a littéralement pas une goutte de notre approvisionnement en eau qui ne soit pas menacée par KXL.

Si cela ne fait pas assez peur, l'extraction d'uranium - autorisée par les administrations Eisenhower et Nixon dans les années 1950 et 1960 et liée à la fabrication d'armes nucléaires - a parfois contaminé l'eau près de Pine Ridge. L'extraction plane sur nous de multiples façons, menaçant notre eau et notre santé.

Cela ne vous surprendra probablement pas que l'Agence de protection de l'environnement de Trump ne teste pas notre eau pour détecter l'uranium. C'est pourquoi la tribu des Sioux d'Oglala a effectué des tests dans plus d'une douzaine d'endroits sur Pine Ridge et ses environs. Nous avons aidé à obtenir les experts et les ressources pour les essais sur le terrain et attendons maintenant les résultats de l'Université du Dakota du Sud.

«Hot Water», un puissant documentaire disponible sur Amazon, parle des effets tragiques de la contamination sur notre peuple. Les cinéastes nous ont généreusement permis de partager un extrait spécial avec vous ici .

Dans cet extrait exclusif du documentaire «Eau chaude», les Autochtones discutent des effets tragiques à long terme de l'extraction de l'uranium sur leurs terres et leurs familles.

Le président d'Oglala Lakota, Julian Bear Runner, et moi avons tous deux été illégalement arrêtés en 2017 pour avoir tenté d'empêcher le pipeline Dakota Access de traverser notre Oceti Sakowin Oyate - toutes les accusations étant désormais rejetées. En 2020, nous nous engageons à continuer de nous battre pour protéger l'eau en s'attaquant aux problèmes de contamination et en faisant tout ce qui est en notre pouvoir pour arrêter le KXL sur ses traces.

Je vous souhaite une bonne et heureuse année, et je vous demande de rester actif avec moi dans cette bataille. En unissant notre coalition, nous, les protecteurs de l'eau, pouvons et continuerons de faire une énorme différence.

Wopila - Notre gratitude pour votre attention,

Chase Iron Eyes
Avocat principal
The Lakota People's Law Project

 

 

Lakota People's Law Project
547 South 7th Street # 149
Bismarck, ND 58504-5859

 

Le Lakota People's Law Project fait partie de l'Institut Romero, un centre de droit et de politique 501 (c) (3) à but non lucratif. Tous les dons sont déductibles des impôts.

 

 

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Déclaration des Droits des Métis
© Société des Amis de Louis Riel (Friends of Louis Riel Society) - Facebook - 

COMMÉMORONS LA BATAILLE DE LOUIS RIEL POUR UNE DÉCLARATION DES DROITS ET POUR LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE D’ASSINIBOIA – JANVIER 1870

PAR LA SOCIÉTÉ DES AMIS DE LOUIS RIEL (8 JANVIER 2020)

 (TRADUIT DE L’ANGLAIS ET ANNOTÉ PAR ISMÈNE TOUSSAINT)

Les Amis de Louis Riel, hier comme aujourd’hui, viennent d’horizons variés. Ce qu’ils ont en commun, c’est une croyance inébranlable en la cause de la justice d’un peuple qui fut privé de ses droits, déplacé, dont la terre fut volée, la culture réduite, et dont les droits, une fois soit-disant assurés, furent totalement et délibérément violés.
La Société des Amis de Louis Riel

Ayant bloqué le coup qu'avait tenté le Canada pour s’emparer du Nord-Ouest  sans aucune représentation métisse ou locale1, Louis Riel, en ce Noël 1869, dirigeait à présent une petite nation pacifique et lui préparait un avenir également pacifique – à titre de province canadienne. Néanmoins, il ne se faisait aucune illusion sur le Canada ni sur les locaux canadiens, qui n’avaient pas abandonné leurs rêves de conquête, et sa cavalerie métisse demeurait en garnison afin d’empêcher un autre soulèvement.

Au mois de janvier 1870, Louis Riel et l’émissaire [du gouvernement] canadien Donald Smith2 établirent un ensemble de règles de base qui permirent aux représentants de l’ancien et du nouveau gouvernement de convoquer à l'unisson une réunion publique. Cette assemblée devait déterminer l’avenir du peuple de la rivière Rouge.

L'événement qui suivit fut l'un des plus extraordinaires de l’histoire canadienne. La réunion se déroula dehors, sur les terrains gelés du fort Garry. C’était en janvier à Winnipeg ! Deux jours durant, près de 2000 personnes se tinrent debout à l’extérieur et écoutèrent dans le froid glacé de l’hiver les arguments que les deux hommes avancèrent pour le futur.

Selon tous les comptes-rendus, ce fut une manifestation remarquable, avec ces deux orateurs, très différents l’un de l’autre, qui rivalisaient pour gagner les cœurs et les esprits de leur auditoire. Les arguments de Riel, fondés sur les besoins et les aspirations de la population, en appelait aux plus belles traditions du passé. Il rappela à son audience qu’elle formait une communauté admirable de gens qui avaient grandi ensemble aux portes de la Prairie. Souvent, par le passé, ils avaient fait face de concert à l’adversité, et cette communauté s’était transformée en une patrie multi-ethnique dont, jusqu’à une époque récente, chacun respectait la diversité, et où chacun menait à bien ses affaires. En demandant la mise en place d’une Convention qui représenterait tous les points de vue, Riel cherchait un moyen de renforcer et de protéger l’unité de cette société diversifiée.

Dans sa contrepartie, couchée sur papier dans la tradition de la Compagnie de la Baie d’Hudson3, Donald Smith montra les formidables avantages économiques qu’offrait le Dominion du Canada en ouvrant les terres à de nouvelles opportunités et à de nouvelles communautés, dont de forts liens commerciaux avec l’Est. Smith demanda aux habitants d’accepter la vente du Nord-Ouest au Canada comme un fait accompli et de considérer qu'un avenir au sein du Canada leur ferait bénéficier des bienfaits du progrès. Il signala également l’importance de maintenir de bonnes relations avec le reste du Canada, soulignant son argumentation par une allusion à la violence à venir si les colons de la rivière Rouge rejetaient encore une fois les modalités canadiennes.

À la fin, ce fut la position du jeune Louis Riel qui l’emporta. Son exposé était le mieux fondé et en une éloquente levée de mains (ou plutôt de mitaines !), la foule vota pour qu’une « Convention de quarante » personnes mettent en œuvre un programme pour le gouvernement provisoire ; aussi, pour qu'elle énonce par écrit le positionnement de la collectivité, qui était d’entrer en négociation avec le Canada en tant que son égale, et non en tant que colonie de l’Ontario.

La « Convention des quarante » vit les différentes communautés et paroisses anglophones et francophones envoyer des délégués pour trouver une entente unique. Rapidement, elle disposa d’une nouvelle Déclaration des droits satisfaisante pour les deux parties.

En donnant à la Déclaration des Droits un statut pleinement légal, Riel avait fait de la Convention le gouvernement provisoire d’Assiniboia. Un conseil de 24 membres élut un exécutif composé d’un président, d’un secrétaire, d’un trésorier, d’un adjudant-général, et Louis Riel fut élu président. On se mit d’accord pour envoyer trois délégués4 à Ottawa pour négocier un règlement final avec le Canada.

Selon la loi des nations, qui est fondée sur la tradition démocratique britannique depuis la Magna Carta5le nouveau gouvernement provisoire d’Assiniboia était le gouvernement légal, légitime, de la nation du Nord-Ouest. Avec l’accord du peuple pour négocier les termes de l’entrée de sa région dans la Confédération, et avec la formation d’un gouvernement provisoire représentatif, la paix et l’achèvement de l’union avec le Canada à des conditions acceptables semblaient désormais assurés.

Le gouvernement provisoire était maintenant prêt à installer la nation dans une période d'apaisement. Par souci de conciliation, Riel annonça que les prisonniers qui jureraient de ne pas prendre les armes seraient libérés et qu’il démobiliserait ses hommes si la libération des insurgés canadiens se révélait être un succès. Les événements se déroulaient tel que l’espéraient les amoureux de la tranquillité – pour d’autres, ce n’était pas le cas. Le chauvinisme canadien-anglais allait redresser la tête, dans toute sa laideur, et il en résulterait un désastre.

Cet article a été repris dans louisriel.org, 10 janvier 2020, http://www.louisriel.org/ArticleView.php?article_id=84

Rejoignez la Friends of Louis Riel Society (La Société des Amis de Louis Riel) sur Facebook : https://www.facebook.com/friendsoflouisriel/

                                        RÉCONCILIATION                                                            RÉHABILITATION       

                                                           L’HÉRITAGE DE LOUIS RIEL

DÉCLARATION DES DROITS DES MÉTIS

REQUÊTES PRINCIPALES

1. Le droit d’entrer dans le Canada en qualité de province.

2. Le droit d’élire et d’envoyer quatre membres au Parlement d’Ottawa.

3. Le contrôle de leurs propres affaires locales.

4. Le droit d’utiliser les langues française et anglaise de manière égale dans les écoles et les cours de justice.

5. Le droit de conserver leurs propres coutumes, traditions, et le mode de vie métis.

Les Métis veulent que le chemin de fer vienne jusqu'à Winnipeg et que le gouvernement fédéral négocie des traités avec les peuples autochtones de la région.

En 1869, Louis Riel dirigea un gouvernement provisoire qui adopta une Liste de droits, laquelle respectait les droits autochtones et démocratiques. Le gouvernement canadien accepta cette Liste en tant que base du futur Acte du Manitoba, qui établit la naissance de la province canadienne du Manitoba, le 12 mai 1870.

LE PÈRE AUTOCHTONE (MÉTIS) DE LA CONFÉDÉRATION DU CANADA

NOTES

1. Le 7 décembre 1869, le docteur John Christian Schultz, pharmacien à Winnipeg, membre du parti extrémiste Canada First et ancien directeur du journal The Nor’Westeravait tenté de renverser le gouvernement provisoire avec une quarantaine de partisans. Ils avaient été arrêtés par le futur adjudant-général métis Ambroise-Didyme Lépine et ses hommes, puis emprisonnés au fort Garry.

2. Donald Smith (1er baron de Strathcona et de Mount Royal ; 1820-1914). Homme d’affaires et homme politique écossais et canadien. Né à Forres, il cumula les fonctions de gouverneur de la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH ; 1889-1914), de président de la Banque de Montréal, et de directeur de la compagnie de chemin de fer Canadian Pacific. Dans les années 1869-1870, les autorités fédérales le dépêchèrent comme émissaire à la colonie de la rivière Rouge, mais il joua un rôle ambigu auprès des Métis, notamment en leur déniant toute promesse d’amnistie à la suite de leur mouvement de résistance. En août 1870, après la dispersion du gouvernement provisoire de Louis Riel, il fut nommé gouverneur intérimaire du Manitoba par le colonel Garnett Wolseley, qui avait commandé la force expéditionnaire contre les révoltés. Il en profita pour lancer un mandat d’arrêt contre Riel. Le 7 novembre 1885, soit neuf jours avant l’exécution de ce dernier, il riva officiellement le dernier crampon de la voie ferrée du Canadian Pacific à Cregellachie (montagnes des Selkirk, future Colombie-Britannique). Élu successivement membre du Conseil exécutif des Territoires du Nord-Ouest, député provincial au Manitoba et député fédéral, il acheva sa carrière comme haut commissionnaire du Canada pour le Royaume-Uni (1896-1914) et conseiller impérial (à partir de 1904). 

3. La Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH ; Hudson’s Bay Compagny, HBC) fut fondée en 1670 à Londres par deux coureurs de bois français, Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouart des Groseillers, pour la traite des fourrures dans la baie d’Hudson (Amérique du Nord). Après la chute de la Nouvelle-France en 1763, elle étendit ses postes de traite vers l’ouest et le nord du futur Canada. Au début des années 1800, elle entra en compétition avec la Compagnie du Nord-Ouest (CNO), originaire de Montréal, puis fusionna en 1821 avec elle sous son propre nom, au terme d’un conflit sanglant. Détentrice pendant près d’un demi-siècle de la plus grande partie du territoire canadien, ce dernier lui fut octroyé officiellement par Londres en 1870, en même temps qu’un droit exclusif de traite des fourrures. Cette cession provoqua la révolte des agriculteurs métis de la colonie de la rivière Rouge, qui fut écrasée dans le sang. Par la suite, les postes de traite devinrent des magasins généraux, puis une chaîne de grands magasins qui existe toujours.

4. Ces délégués étaient le père Jean-Noël Ritchot, curé de Saint-Norbert, Alfred Scott, employé de la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) et gérant de bar, et John Black, greffier, qui partirent les 23 et 24 mars 1870 pour Ottawa.

5. La Magna Carta est l’un des documents les plus célèbres de l’histoire de l’Angleterre. Souvent considérée comme la pierre angulaire de la liberté, de la démocratie et du droit anglais, elle a exercé une influence toujours d'actualité dans le monde. Promulguée en 1215, elle apportait une solution pratique à la crise politique profonde du règne du roi Jean sans Terre. Elle énonçait peu de principes juridiques mais imposait pour la première fois à l’autorité royale des restrictions détaillées et écrites en matière de fiscalité, de droits féodaux et de justice. Elle réaffirmait le pouvoir de la pratique coutumière de limiter l’injustice et l’arbitraire royaux. Pour résumer, la Magna Carta a instauré le principe selon lequel le roi n’est pas au-dessus de la loi et doit gouverner en la respectant. (Source : Registre de la Mémoire du monde, Magna Carta promulguée en 1215 – ref. 2009-28 – site Web de l'UNESCO : http://www.unesco.org).

 

 

 

© La Société des Amis de Louis Riel (Friends of Louis Riel Society)

 

 

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LOUIS RIEL 2020 - « LETTRE OUVERTE À TOUS LES AMIS DE LOUIS RIEL »

© Société des Amis de Louis Riel (Friends of Louis Riel Society)

LETTRE OUVERTE À TOUS LES AMIS DE LOUIS RIEL 

PAR LA SOCIÉTÉ DES AMIS DE LOUIS RIEL, 29 DÉCEMBRE 2019

(TRADUIT DE L'ANGLAIS ET ANNOTÉ PAR ISMÈNE TOUSSAINT)

Les Amis de Louis Riel, hier comme aujourd’hui, viennent d’horizons variés. Ce qu’ils ont en commun, c’est une croyance inébranlable en la cause de la justice d’un peuple qui fut privé de ses droits, déplacé, dont la terre fut volée, la culture réduite, et dont les droits, une fois soit-disant assurés, furent totalement et délibérément violés.
La Société des Amis de Louis Riel

Les Amis de Louis Riel sont une société non-partisane qui s’est constituée en 2018 en Colombie-Britannique, afin d’engager les soutiens canadiens et internationaux du chef métis à participer à des discussions et des actions créatives visant à lui donner une place correcte dans l’histoire du Canada. Nous avons une vision à long terme de la réconciliation entre les Blancs et les Autochtones, susceptible de mener à la reconnaissance de Louis Riel comme «Père autochtone (métis) de la Confédération».

Le leader métis Louis Riel fut un homme politique honorable. En 1992, l’ancien Premier ministre conservateur [de juin 1979 à mars 1980] et ministre des Affaires constitutionnelles Joe Clarke, présida une session du Parlement canadien et fit passer unanimement une résolution qui  le reconnaissait comme le « fondateur du Manitoba ». Cependant, Louis Riel doit désormais être reconnu comme le  premier « Premier ministre du Manitoba » et le seul « Père autochtone (métis) de la Confédération du Canada ».

Sur le plan légal, Louis Riel demeure un criminel condamné – un « traître au Canada ». À la lumière du plein engagement du gouvernement canadien (et celui de la Colombie-Britannique) envers la Déclaration des Nations Unies des droits des peuples autochtones1, l’Enquête sur les Femmes et les jeunes filles disparues et assassinées2, et les 94 recommandations de la Commission de vérité et réconciliation des écoles résidentielles3, la question doit être posée : comment mettre en place les idéaux d’inclusion et d’égalité de Riel ? La réponse est la réconciliation – la réconciliation de Louis Riel.

La Commission de vérité et réconciliation a affirmé à tous les Canadiens que la guérison, la reconnaissance et la disparition des erreurs du passé étaient possibles. La condamnation et l’exécution de Louis Riel « pour haute trahison » par une cour canadienne demeurent un exemple flagrant des injustices canadiennes qui furent perpétrées à l’ère coloniale : la division du Canada par des préjugés raciaux, religieux, régionaux et linguistiques. Les dommages causés par un tel système ont filtré à travers la société canadienne avec les peuples autochtones et les nations qui vivent dans des conditions dignes du tiers-monde, les femmes disparues et assassinées, l’instruction refusée aux jeunes, dont le taux d’incarcération a atteint un niveau alarmant.

L’année 2020 est l’année du 150e anniversaire de la campagne constitutionnelle de 1869-1870 qui a mené à l’entrée du Territoire du Nord-Ouest et de la Terre de Rupert dans la Confédération canadienne, avec la formation de la province du Manitoba. Ce 150e anniversaire est l’occasion idéale pour les Canadiens de faire appel à notre premier ministre et au Parlement du Canada pour que Louis Riel soit unanimement reconnu, une fois encore, non seulement comme le Père du Manitoba, mais aussi comme le « Père autochtone (métis) du Canada ».

La Société des Amis de Louis Riel propose à tous de se joindre à sa campagne afin de voir Riel réconcilié – en coordination avec le 150e anniversaire de l’adoption de l’Acte du Manitoba, le 12 mai 2020.

Meegwetch (salutations) et longue vie à l’indomptable esprit de Louis Riel !

Cette lettre a été reprise dans louisriel.org, 3 janvier 2020, http://www.louisriel.org/ArticleView.php?article_id=80 

Rejoignez la Friends of Louis Riel Society (la Société des Amis de Louis Riel) sur Facebook : https://www.facebook.com/friendsoflouisriel/

NOTES

1. Au début du mois de décembre 2019, le Canada a annoncé sa décision d'adopter la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Il l'avait rejetée le 13 septembre 2007, à l'instar des États-Unis, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, alors que l'Assemblée générale de l'ONU avait voté en sa faveur à la majorité de 143 voix. 

2. En 2016, au vu du nombre croissant de cas de femmes autochtones disparues et (ou) assassinées  au Canada et sous la pression des nations dont elles étaient issues, le gouvernement fédéral ouvrit une vaste enquête nationale qui dura trois ans. Tandis que l’Association des Femmes autochtones du Canada (AFAC) répertoriait les noms de près de 10 000 femmes disparues et (ou) assassinées depuis les dernières décennies, le rapport d’enquête dénonçait l’inaction de la police, de certains services, et concluait à un véritable « génocide » à l’échelle du pays. Pour plus d’informations, voir le site Web « Enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées ». 

3. Instaurée par le gouvernement fédéral, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a parcouru le pays entre les années 2007 et 2015 pour recueillir les témoignages des Autochtones ayant subi des sévices dans les écoles résidentielles indiennes qui fonctionnèrent entre le XIXe siècle et les années 1980, ainsi que pour faciliter leur réconciliation avec les Blancs. Au mois de juin 2015, elle a rendu un rapport concluant que les Premiers peuples avaient été victimes d'un « génocide  culturel ». Désormais, seul un réengagement important de l'État pour leur permettre un accès à l'égalité des chances peut paver la voie vers une véritable réconciliation. De nombreux articles de presse sur cette question ont été réunis dans le présent site : voir la catégorie « Dossier : Autochtones » en haut à gauche, en page d'accueil. Pour des informations complémentaires, consulter le site Web gouvernemental « Commission de vérité et réconciliation du Canada ».

Apparues dès le début du XIXe siècle, les écoles résidentielles ou pensionnats autochtones étaient des établissements destinés à scolariser, à évangéliser et à assimiler les enfants amérindiens. En fait, il s'y commit jusque dans les années 1980 un véritable génocide humain et culturel : séparés de leurs familles, confrontés à une langue et à des coutumes étrangères, soumis à une discipline brutale et à de rudes travaux physiques, beaucoup de jeunes Autochtones moururent de malnutrition, de maladies et de mauvais traitements. Notre époque a également recensé de nombreux cas d'abus physiques, sexuels et psychiques, ainsi que des stérilisations forcées, des tortures et des meurtres (découverte de plusieurs charniers d'enfants). On estime à environ 4 134 le nombre des victimes de ces écoles et la plupart des survivants souffrent encore aujourd’hui de séquelles psychologiques. Concernant les 94 recommandations réunies par la Commission de vérité et réconciliation au sujet des écoles résidentielles, voir le document suivant :
https://nctr.ca/fr/assets/reports/Final%20Reports/Calls_to_Action_French.pdf  

 

 

 

© Société des Amis de Louis Riel (Friends of Louis Riel Society)

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L’auteur-compositeur-interprète ojibwé Nick Sherman est une véritable voix du territoire. Né dans la région relativement cosmopolite de Sioux Lookout (population : 5000 habitants), Nick a passé une grande partie de son enfance à parcourir le territoire entre sa ville natale, la communauté autochtone du lac Weagamow, et la ligne de piégeage de sa famille aux abords du North Caribou Lake. Dans les profondeurs des forêts du Nord de l’Ontario, Nick s’est imprégné des chansons que les membres de sa famille jouaient à la guitare tandis qu’ils posaient leurs pièges. 

suite ici ► britishcouncil-nick-sherman

 

 

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