• JE MARCHE SUR LE CHEMIN FINAL VERS MA LIBERTÉ...

    PAR LEONARD PELTIER

    SITE WEB LEONARD PELTIER.INFO
    (TRADUIT DE L'ANGLAIS PAR ISMÈNE TOUSSAINT)

    Coleman, Floride, le 14 février 2014

     

    Salutations mes amis, mes parents et mes supporters,

     

    Je sais que bon nombre d'entre vous se soucient de l'état de ma situation et attendent la mise à jour de ce qu'il se passe. Beaucoup de choses se sont déroulées ces derniers mois et je suis désolé de ne pas avoir écrit depuis un moment. Les décès survenus au cours de l'année dernière ont été difficiles à accepter, ainsi la disparition récente de ma sœur Vivian. Je voudrais remercier profondément chacun d'entre vous pour vos messages d'affection, pour vos prières, et d'avoir également aidé mon fils Chauncey à couvrir les dépenses funéraires ; je suis ému au delà de ce que mes mots peuvent exprimer.

     Nous arrivons à ma 40e année d'emprisonnement. Parfois,  je ne puis honnêtement y croire, parfois, je ne veux seulement pas y croire. Vous avez traversé avec moi beaucoup de périodes sombres. Il ne m'est pas possible de répondrepersonnellement à chacun d'entre vous ; pourtant, je vous assure que je souhaiterais le faire. 

    La réalité est que je ne rajeunis pas, je le sens chaque jour dans mon corps. Ma hanche me fait mal, je ne vois pas très bien, mon corps est douloureux et mon diabète ne me rend pas l'existence facile. Je ne dis pas ces choses pour que vous vous désoliez pour moi : je veux seulement partager cela afin que vous compreniez où j'en suis arrivé dans la vie. Lorsque je rassemble dans mon esprit les décès de mes amis et des membres de ma famille avec les maux de mon corps, je ressens une faim d'aller chez moi telle que je n'en ai jamais ressentie durant toutes ces longues années.

    Il est temps.

    Si seulement je pouvais, pendant un moment, sentir l'herbe sous mes pieds, peindre avec le vent sur mon visage tout en écoutant le rire de mes petits-enfants dans la cour, humer la cuisson d'une tarte aux pommes dans l'air. Quelques choses simples, c'est tout ce dont j'ai besoin.

    J'entends dire que bon nombre de mes frères et sœurs autochtones, beaucoup plus jeunes que moi, font un grand travail et cela m'apporte une grande paix de savoir que les luttes auxquelles notre peuple fait face seront toujours menées avec honneur et esprit. Je connais les problèmes auxquels nous sommes tous confrontés et je veux vous encourager à ne jamais abandonner les choses que vous savez être justes.

    Je n'abandonne pas non plus.

    Être en prison, c'est comme si on vous posait un diagnostic de phase terminale et, tout en ayant cela en tête, j'ai le plaisir de vous annoncer que j'ai retenu les services d'une nouvelle équipe juridique pour représenter mes besoins et mes meilleurs intérêts. Ensemble, nous avons élaboré un «projet de traitement» soigneux afin d'obtenir, espérons-le, la liberté et l'équilibre pour lesquels nous travaillons tous.

    J'ignore ce que l'avenir me réserve mais je tiens à ce que vous sachiez que je suis confiant : j'ai la meilleure équipe que je n'aurais jamais pu demander. Je tiens à dire que je trouve l'espoir et que je laisse celui-ci lentement me trouver. Croyez-en votre vieux copain, la vie est différente à soixante-dix ans.

    Afin que ce processus ait une chance de marcher, l'on m'a fortement conseillé, et j'approuve cela, que les détails et le travail interne à nos projets demeurent confidentiels. J'ai placé toute ma vie entre les mains de mon équipe juridique. Aucune entité ou personne, en dehors de cette dernière, ne peut parler pour moi, agir en mon nom ou me représenter. Je vous demande à tous d'honorer et de respecter cette décision. Exactement comme un chirurgien pratiquant une opération pour sauver une vie, il est essentiel pour ma liberté que l'on permette à cette équipe d'effectuer ce pour quoi elle est hautement qualifiée, sans aucune interférence extérieure.

    Vous entendrez encore parler de moi : comme nous le savons tous, je ne pars encore nulle part.

    Je tiens à ce que vous continuiez à soutenir ce que vous savez être juste. Soyez actifs, jouez un rôle actif dans notre monde et soutenez les choses que vous savez avoir besoin d'être soutenues. Levez-vous pour ceux qui ont besoin qu'on se lève pour eux, enseignez et prenez soin de vos enfants et de votre Mère Terre. Aidez-vous les uns les autres afin d'être forts et honorables, gardez et promouvez les traditions, les langues et la culture de notre peuple. Soyez gentils et tendres les uns envers les autres.

    Je continuerai à avoir besoin de votre appui, de vos prières, de votre amour et de votre compréhension, tandis que je marche sur le chemin final vers ma liberté.

    Nous partagerons autant d'informations que possible lorsque le processus aura avancé. Pour le moment, si vous avez des questions ou des préoccupations quelconques, adresses'il vous plaît vos demandes à notre site web car c'est le seul point de contact officiel pour moi et pour mon équipe.

    Dans l'esprit de Crazy Horse

    Leonard Peltier

    Mitakuye Oyasin (Toutes mes relations)

    Site web : www.leonardpeltier.info
    Courriel : freedom@leonardpeltier.info

    NOTE

    1. Leonard Peltier (1944-). Leader, artiste-peintre et prisonnier politique autochtone. Né à Grand Forks (Dakota du Nord, États-Unis), il est membre des Nations lakota-sioux, anishinabé et chippewa, et a une ascendance canadienne-française. Dans les années 1970, il joua un rôle important  au sein de l'American Indian Movement (Mouvement des Indiens Américains) dans le réveil de la conscience autochtone et des revendications socio-économiques et culturelles de son peuple. En 1975, il fut accusé du meurtre de deux policiers fédéraux qui avait eu lieu à Pine Ridge (Dakota du Sud), lors de la commémoration du massacre des Sioux de Wounded Knee (1890), puis condamné sans preuves, en 1977, à deux peines d'emprisonnement à perpétuité. Malgré la pression internationale, il n'a toujours pas obtenu de révision de son procès ni sa libération : il est actuellement détenu au pénitencier de Coleman (Floride).

     

    Drapeau Américain
     
    LEONARD PELTIER STATEMENT


    Coleman, Florida - Saturday, February 14, 2015

    Greetings My Friends, Relatives and Supporters:

    I know that many of you have concerns about the status of my situation and have been wanting an update about what is going on.  A lot has been happening in the last few months and I am sorry I have not written in a while.  The deaths over this last year have been hard to accept, including the recent loss of my Sister Vivian.  I want to deeply thank everyone for your loving words, prayers and also for helping my son Chauncey pay for her funeral expenses, I am humbled beyond what my words can express.  

     

    We are coming up on 40 years of my being in prisons.  Sometimes, I honestly cannot believe it, sometimes I just don’t want to believe it.  You have been here with me through many dark times.  It is not possible for me to respond to each of you personally, I sure wish I could.  
     

    The reality is that I am not getting any younger, I feel my body every day.  My hip hurts, I cannot see very well, my body aches and my diabetes makes me feel uneasy a lot of the time. I do not say these things so you’ll feel sorry for me, I just want to share because I would like for you to understand where I am at in my life. When I put the losses of my friends and family together in my mind with the way my body feels, I feel a hunger to go home like I have never felt in all these long years.  

    It is time. 

    If only for a while, to feel the grass under my feet, to paint with the wind on my face while I listen to the laughter of my grandchildren in the yard, to smell some apple pie cooking in the air.  Some simple things is all I need. 

     

    I hear there are many of my Native Brothers and Sisters who are much younger than I who are doing some great work and it gives me great peace to know that the struggles our people face will always be addressed with honor and spirit.  I know about the problems we are all facing, and I want to encourage you to never give up on the things you know are right. 

    I am not giving up either.  

    Being in prison is a lot like being given a terminal diagnosis, and with that in mind, I am pleased to announce that I have retained a new legal team to represent my needs and best interests.  Together we have developed a careful “treatment plan” to hopefully gain the freedom and balance we have allbeen working for.   

     

    I do not know what the future will hold, but you should know that I am confident I have the best team I could have ever asked for.  I want to say that I am finding hope and slowly letting it find me. Take it from this old dude, life is different at 70.

     

    I have been strongly advised, and I agree, that in order for this process to have a chance to work, the details and inner working of our plans must remain confidential. I am placing my very life in the hands of my legal team.  We cannot have any entity or person outside of my legal team speaking for me, acting on my behalf, or representing me. I am asking all of you to honor and respect this decision.  Much like a surgeon who performs a lifesaving operation, it is critical to my freedom that they be allowed to do what they are highly skilled at, without any outside interference.  

    You will still hear from me, as we all know, I am not going anywhere yet. 

    I want you to continue to support what you know is right. Be active, take an active role in our world and support the things you know need to be supported. Stand up for those that need to be stood up for, teach and take care of our children and our Mother Earth. Help one another to be strong and honorable, keep and carry on the traditions, languages and culture of our people. Be kind and caring toward each other.

     

    I will continue to need your support, prayers, your love, and your understanding as I walk on this final path toward my freedom. 

    We will share as much information as we can as the process moves forward.  In the meanwhile, if you have any questions or concerns, please direct your inquiries to the website as that is the only official point of contact for myself and my team.

    In the Spirit of Crazy Horse

    Leonard Peltier

    Mitakuye Oyasin (Toutes mes relations)

     

    Website: whoisleonardpeltier.info 
     

    E-mail: freedom@leonardpeltier.info

     

    © Leonard Peltier - Site web Leonardpeltier.info -

     

     

     


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  • 8 èmme marche
     
    8ème Marche commémorative annuelle à Winnipeg pour toutes les femmes disparues et assassinées 
    info sur la page  Winnipeg 
     
     
     
     
     

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  • vu sur Yahoo ! actualités

     

    Pour la quatrième fois en moins de deux ans, une vingtaine de masques sacrés hopis ont été vendus aux enchères lundi à l'hôtel Drouot à Paris, malgré l'opposition de cette tribu amérindienne qui bataille en justice pour leur restitution.

    La tribu des Hopis et l'association de défense des peuples aborigènes Survival International ont renoncé cette fois à contester la vente, préférant engager une procédure judiciaire pour obtenir l'identité des vendeurs et acquéreurs de ces masques, selon leur avocat, Me Pierre Servan-Schreiber.

    La vente de 250 lots d'art amérindien, eskimo et précolombien, organisée par la maison Eve, s'est déroulée sans incident, mais le commissaire priseur, Me Alain Leroy, a fait évacuer deux personnes avant le début des enchères, estimant qu'elles perturbaient la vente.

    Devant l'hôtel Drouot, trois militants arboraient des pancartes affirmant notamment "Nous ne sommes pas à vendre" ou "Stop au génocide culturel".

    Trois représentants d'une autre tribu, les Navajos, dont des masques étaient aussi mis à l'encan, assistaient à la vente. Ils ont pu racheter la totalité de ces pièces, dites Yeibechi, pour des sommes ne dépassant pas les 1.500 euros par lot.

    "Nous sommes heureux de rapporter chez nous ces masques sacrés qui vont êtres purifiés par nos chamanes qui décideront quand ils seront utilisés pour nos cérémonies d'hiver", a déclaré à l'AFP Rex Lee Jime, vice-président de la nation navajo, qui compte quelque 200.000 individus répartis en Arizona et dans les Etats du Nouveau-Mexique, d'Utah et du Colorado.

    - 'Sans masques, plus de tribu' -

    Les masques hopis ont, eux, été rachetés par des acquéreurs anonymes. Un rarissime "heaume à double étage" a été adjugé 87.500 euros avec les frais, l'enchère la plus élevée. Il avait appartenu à Adélaïde Mesnil, fondatrice du musée d'art moderne de Dallas dont l'époux était anthropologue.

    Estimé entre 6.000 et 8.000 euros, un autre masque, dont la décoration rappelle la peinture de Mondrian, a été acquis pour 63.125 euros.

    C'est la quatrième fois depuis 2013 qu'une vente d'art amérindien de la société Eve est contestée par les Hopis, qui n'ont encore jamais obtenu gain de cause. Comme les fois précédentes, le Conseil des ventes volontaires (CVV), autorité de régulation des enchères, a considéré que cette vente était légale.

    L'avocat des Hopis estime que certains masques ont pu être "exportés frauduleusement pour être vendus en France", ce qu'une loi américaine interdit depuis 1990. D'où son action devant la justice pour obtenir l'identité des vendeurs ou des acheteurs.

    Une demande rejetée par le commissaire-priseur. "Cela reste du domaine privé", a jugé Me Leroy.

    La requête des indiens hopis avait reçu le soutien de l'ambassade américaine à Paris, qui souhaitait voir la vente suspendue. "Les indiens aimeraient savoir où les vendeurs se sont procurés les masques, de manière légale ou pas, et s'il existe un moyen pour les rendre à leurs tribus", a dit Philip Frayne, ministre conseiller aux Affaires culturelles.

    La tribu Hopi de l'Arizona compte environ 18.000 membres. Portés par des danseurs lors de cérémonies religieuses généralement interdites aux blancs, ces masques traditionnels sont considérés comme des êtres vivants par les Indiens.

     

    "Le ciment de la société hopie, c'est leur croyance, qui est monothéiste, et la place fondamentale qu'ont ces masques", a assuré Me Pierre Servan-Schreiber. "Sans ces masques, il n'y a plus de tribu. Ils sont consubstantiels à leur peuple."

     

    ci dessous vidéo de la première vente aux enchères ( images AFP )

     

     

     

     


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  • not for sale
     
    Une partie des territoires des Apache de San Carlos ( 2400 acres ) une terre sacrée ou se déroulent des cérémonies ,risque de subir les assaut des engins mécaniques d'un projet minier pour en extraire du cuivre. La décision revient maintenant au président Obama de signer ou non ...
     
    plus d'info  INDIAN COUNTRY 
     
    apache land
     
    ces affiches ont été réalisé par  RNCI.
     
     
     
     
     

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  • Bob Red Elk
     
    BOB RED ELK à LAUSANNE le 25 octobre 19 h 30 . Maison de la Femme - Av. Eglantine 6 Conférence : " Cérémonies sacrées amérindiennes"
     
    ATTENTION 
     
    ANNULATION DE LA CONFERENCE DE BOB RED ELK à BIANS LES USIERS et à LAUSANNE 
    Bob ne pouvant pas ce rendre en Europe aux dates voulues les conférences sont annulée , désolé veuillez svp transmettre l'info
     
     
     
     
     

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  • Leonard Peltier lors de son arrestation en 1975
    © 3.bp.blogspot.com

    LA LETTRE DE « L'ÉTÉ INDIEN » : « LE MONDE POURRA FINALEMENT ÊTRE UN MEILLEUR ENDROIT... »

    PAR LEONARD PELTIER

    SITE WEB LEONARD PELTIER.INFO
    (TRADUITE DE L'ANGLAIS PAR ISMÈNE TOUSSAINT)

    Coleman, Floride, le 28 août 2014

     

    Salutations mes amis, mes parents et mes supporters,

     

    J’aimerais dire en ce moment-même quelques mots de remerciement et d’appréciation pour les dons récents que beaucoup d’entre vous ont effectués pour mes frais juridiques. Je sais que dans la période économique actuelle, il n’est pas toujours facile de trouver des fonds supplémentaires à envoyer. Je veux que vous sachiez que tous les gens qui travaillent actuellement dans mon comité sont des bénévoles, qu’aucun d’entre eux ne touche un salaire ou une paye. Tous les fonds qui ont été donnés seront exclusivement utilisés pour mes droits juridiques.

     

    C’est un tournant pour moi dans ma vie, c’est un tournant dans mes possibilités de libération. Je n’aime pas me montrer mélodramatique ou donner l’impression de me reposer sur votre sympathie mais je sens vraiment que si le président Obama ne me libère pas, je ne sortirai probablement jamais et que je mourrai ici, à l’intérieur.

     

    Il est si difficile de parler de la situation ou même d’y réfléchir, et comme on me met au courant de tous les malheurs qui arrivent encore aujourd’hui aux Premiers peuples, je me sens quelque peu coupable de parler de mes problèmes personnels. Dans tout le pays, les Autochtones, qu’ils soient jeunes ou vieux, se battent non seulement pour améliorer leur propre vie, mais pour vivre à un meilleur endroit, pour protéger notre environnement d’une manière traditionnelle, et avec un sens traditionnel des responsabilités. Nous devons TOUS reconnaître les faits scientifiques qui montrent qu’il est essentiel que TOUS les peuples de la Terre s’engagent dans cette cause, afin de la protéger pour les générations futures.

     

    Je suis presque à court de mots pour le moment. La partie de moi qui est pleine d’espoir a relevé un grand au fil des années. En exposant les violations constitutionnelles qu’on avait effectuées pour me reconnaître arbitrairement coupable, les inconsistances des témoins et la fabrication de l’évidence, j’ai gardé espoir.

     

    En regardant les nouvelles, j’entends et je vois des choses sur les brutalités de la police, sur la militarisation des forces policières, et d’ici, à l’intérieur, on se rend compte que le système judiciaire en Amérique s’est industrialisé, que tout se rapporte à l’argent. Toutes ces années, j’ai dit et redit notre nécessité d’évoluer. Il est nécessaire que nous nous levions contre ces méfaits, qui sont perpétrés contre les peuples de la Terre par les Corporations. Quand je pense à toutes les choses négatives auxquelles tant de gens font face, je suis ému par l’énormité des problèmes.

     

    Je reçois des lettres, on m’informe, et je suis au courant qu'un grand nombre de gens reconnaissent les exactions de la police et des agences gouvernementales qui nous enlèvent systématiquement nos droits constitutionnels, humains et civils ; et je suis aussi au courant qu’il y a beaucoup de gens qui ne réalisent même pas ces faits : ils pensent que cela affecte seulement quelqu’un d’autre, et pas eux.

    Nous devons faire de notre mieux pour prévenir les autres de ce à quoi nous faisons face. Nous devons faire notre possible pour nous mettre en réseau avec les gens qui tentent vraiment de faire quelque chose. Nous devons faire plus que nous asseoir devant un ordinateur et taper sur le bouton «J’aime».  Nous devons faire quelque chose de tangible et faire une différence qu’on puisse voir chaque jour. Si chacun d’entre nous choisit une petite chose et prend la responsabilité d’aider un certain nombre d’autres personnes à agir de même, nous pourrons finalement faire du monde un meilleur endroit.

     

    La Constitution des États-Unis était une copie de la Loi des Six Nations iroquoises : Thomas Jefferson, Thomas Paine, Benjamin Franklin, tous écrivirent où et d’où ils avaient tiré leurs idées et leur inspiration. Les principales prémisses de la constitution étant les suivantes : « vous avez la liberté de faire tout ce que vous voulez aussi longtemps que vous ne blesserez personne par vos actions ». Elle préconisait aussi la responsabilité communautaire et bien-sûr les droits des femmes, que la constitution originelle des États-Unis n’avait pas copiés.

     

    En parlant de liberté, je veux que vous sachiez que durant mes 39 années passées dans cette cellule, dans ces prisons, j’ai encore hâte à la liberté et que je la chéris. L’amour de la Liberté est probablement la chose la plus commune que tous les gens partagent. N'importe quelle créature maintenue trop longtemps dans une position ou dans un endroit quelconque luttera pour qu’on la laisse libre, même un bébé tenu dans les bras de quelqu’un.

     

    Être emprisonné pour quelque chose dont vous n’êtes pas coupable provoque à l’intérieur de vous une douleur que vous ne pouvez pas imaginer : ce n’est pas comme une blessure qui ne guérit pas, C’EST une blessure qui ne guérit pas, c’est une douleur qui ne part jamais.

     

    Je m’excuse de paraître aussi sombre mais c'est qu'il y a des moments où tout me pèse vraiment. Nous avons tous besoin de nous encourager les uns les autres, nous avons tous besoin de nous lever avec force, pour nos croyances et pour notre spiritualité. Nous avons besoin de chercher à l’extérieur les choses qui nous rendent plus forts, physiquement, mentalement, spirituellement, et de nous mettre en réseau avec d’autres gens qui ressentent la même chose. Nous avons besoin d’être sûrs de faire la bonne chose et de choisir prudemment nos combats. Nous avons besoin de mettre nos ressources là où elles auront l’effet le plus durable.

     

    Je sais qu’il y a beaucoup de programmes à l’extérieur, qui permettent d'être au cœur de l’action mais comme je l’ai dit tant de fois, nous avons vraiment besoin de nous pencher sur les programmes destinés à nos jeunes.

     

    Il y a besoin de comités de réclamations qui soient autonomes par rapport aux agences départementales locales, où une personne puisse faire entendre ses préoccupations et où quelque chose soit fait à leur sujet. Il y a besoin de programmes d'élèves officiers, afin que les jeunes puissent aussi faire partie du système judiciaire ; pas seulement en prison, mais en tant que policiers et défenseurs de la justice. Les forces policières de ce pays sont entraînées totalement comme des malades pour des tâches d'hommes de main, elles affichent constamment leur crainte en blessant les gens. La violence est toujours provoquée par la crainte. Dans certains cas, c’est la crainte de la violence elle-même qui la provoque. Dans d’autres cas, ces officiers ont peur de ne pas être validés par leurs propres collègues s'ils n'affichent pas leur force avec violence.

    En outre, ils ont besoin d’être entraînés à un niveau où ils aient confiance en eux-mêmes et en la responsabilité qu’ils ont envers les gens qu’ils sont supposés servir. Ils ont besoin d’être entraînés de manière à avoir une relation avec les gens qui ne soit pas celle du «NOUS CONTRE EUX».

    Les gens devraient être capables de reconnaître que ces officiers sont là pour le peuple, par le comportement responsable dont ils font preuve et par la manière dont ils se conduisent. Nous ne devrions pas avoir à craindre ceux qui sont censés nous protéger. Chaque officier devrait être entraîné pour interagir avec le public d’une manière gentille, cordiale, et cette violence, pour eux, être utilisée en dernier et en extrême recours, seulement à un niveau de nécessité appropriée.

    À nouveau, je voudrais vous encourager, tous et chacun d'entre vous, à être proactif et à trouver une voie d’engagement qui vous fasse vous sentir bien dans vos actes et qui vous fasse progresser dans votre propre vie. Il y a toujours eu des malfaiteurs, des voyous et des parasites qui s’attachent aux luttes des autres avec leurs belles paroles, mais comme Martin Luther King disait un jour : « Si un homme reste courbé, un autre essaiera toujours de le chevaucher mais si vous vous levez, il n’aura pas d’autre choix que d’être désarçonné » ; et Émiliano Zapata, un célèbre révolutionnaire autochtone sud-américain, disait aussi un jour : « Je préfèrerais mourir debout que de vivre à genoux ». Je pense même que la Bible de l’homme blanc dit : « Je préfèrerais être un lion mort que de vivre comme un mouton. »

    Peut-être vous ai-je gardé trop longtemps à lire ceci, mais j’étais juste en train de faire les cent pas dans ma cellule et de réfléchir à ces choses ; et je pensais que je devrais partager certaines de mes pensées avec vous. J’espère que demain et les jours suivants de votre vie, vous vous sentirez bien dans vos actes ; et sachez que dans vos luttes pour faire le bien, mon cœur est avec vous.

    À nouveau, je voudrais sincèrement vous remercier et je voudrais que vous sachiez que l’intérêt que vous me manifestez en m’aidant me touche profondément ; et je prie pour que votre vie soit meilleure et que la Terre soit meilleure pour les bonnes choses que vous faites. Si vous avez l'occasion de m’écrire une lettre, j’aimerais avoir de vos nouvelles : je n’ai pas toujours la possibilité de répondre car je reçois des messages de gens des quatre coins de la Terre, mais faites-moi encore savoir ce que vous pensez ; et jusqu’à la prochaine fois, gardez la foi.

     

    Votre ami, Toujours et de Toutes les façons,

    Dans l’esprit de Crazy Horse

     

    Leonard Peltier
    Mitakuye Oyasin (Toutes mes relations)

    Site Web Campaign to Free Leonard Peltier (Campagne de libération de Leonard Peltier) : http://www.leonardpeltier.info/

    NOTE

    1. Leonard Peltier (1944-). Leader, artiste-peintre, auteur et prisonnier politique autochtone. Né à Grand Forks (Dakota du Nord, États-Unis), ce membre des Nations sioux-lakota, chippewa et anishinabée, d'ascendance canadienne-française, joua un rôle important dans les années 1970 au sein de l'American Indian Movement (AIM, Mouvement des Indiens américains) dans le réveil de la fierté autochtone et les revendications des siens. En 1975, il fut accusé du meurtre de deux policiers fédéraux, qui avait eu lieu dans la réserve de Pine Ridge (Dakota du Sud), lors de la commémoration du massacre des Sioux de Wounded Knee (1890) et condamné sans preuves en 1977 à deux peines d'emprisonnement à perpétuité. Malgré la pression internationale, il est toujours détenu au pénitencier de Coleman (Floride).


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  • «No more stolen sisters!» (Plus de sœurs volées !) © amnesty.ca

    En préparation des actions que ménera la Marche mondiale des femmes en 2015, la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) invite les coalitions régionales de ce rassemblement à organiser des vigiles avec les représentantes des nations de Femmes autochtones du Québec (FAQ) le samedi 4 octobre 2014. Elles ont pour objectif d'appeler le gouvernement fédéral à tenir une commission d’enquête nationale sur la disparition et l’assassinat de quelque 1186 femmes autochtones au pays.

    Ce communiqué nous a été aimablement adressé par M. Fabien Lec, responsable du site web Les Indiens d'Amérique du Nord : http://www.tepee17.kazeo.com/

    petite erreur sur mon prénom : Fabrice est le bon 

    Pour plus d'informations sur ce sujet, veuillez consulter la catégorie «Dossiers - Femmes disparues et assassinées» en haut à gauche dans le présent site.

     


    © Angela Sterritt

     

     

    © Coordination du Québec de la Marche Mondiale des Femmes (CQMMF)


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  • UN APPEL À L’AIDE ET À L'ACTION DU PEUPLE ANISHINABÉ  DE LA FORÊT (ALGONQUINS)

    Communiqué - Une coupe à blanc illégale à grande échelle a lieu en ce moment dans la « réserve faunique La Vérendrye », à 300 km au nord-ouest de Montréal, et le peuple Anishinabé traditionnel est décidé à la stopper. Les Anishinabés invitent toutes les personnes de bonne volonté à se joindre à eux pour arrêter les coupes et protéger la forêt.

     

    Les peuples traditionnels qui habitent dans la forêt depuis des temps immémoriaux n’ont jamais vendu leur terre. La coupe a lieu tout près de leurs habitations, sur le territoire de chasse ancestral dont ils dépendent pour leur survie, ce qui bouleverse le mode de subsistance de ces peuples chasseurs et cueilleurs.

     

    La Nation algonquine du Bassin-versant de la rivière des Outaouais (Algonquin Nation of the Ottawa River Watershed) ordonne à tous ceux qui sont impliqués dans l’abattage industriel de quitter immédiatement son territoire (en date du 29 juillet 2014). La Nation prend position pour se défendre, défendre son territoire et défendre la vie de la forêt, et elle ne reculera pas !

     

    Acceptez cette invitation du peuple traditionnel Anishinabé et allez les rejoindre sur leur territoire pour les aider à protéger ce qu’il reste de la faune sauvage ici. Joignez votre voix à la sienne pour dire aux Canadiens et aux gouvernements canadiens et québécois qu’ils doivent cesser cette destruction et mettre fin immédiatement à la coupe sur le territoire Anishinabé traditionnel.

     

    Prenez le temps de vous informer sur ce qui se passe et soyez attentifs aux appels à l’action qui vous seront envoyés, faites-le pour les générations futures et pour l’environnement. 

    Meegwech ! Merci !

     

    Pour obtenir plus d’informations sur cette cause et sur les façons de vous y engager, veuillez prendre contact avec les personnes suivantes :

     

    Charles T. Ratt ou Tina Nottaway : 819-215-0477 - nottawayratt@hotmail.com

    ou Wally Thomas : 514-266-5353 - whitewolf_76@hotmail.com

    Site de solidarité avec la Nation algonquine du Bassin-versant de la rivière des Outaouais (N.A.B.R.O.) : http://solidaritenabro.org/

     

    CALL TO ACTION FROM THE PEOPLE OF THE FOREST

    The Anishinabe (Algonquin) people need your help! 

    Massive illegal clear-cutting within the “Reserve Faunique La Verendrye”, 300 km NW of Montreal, is taking place right now and the Traditional Anishinabe People are taking a stand to stop it.  They are calling out to all people to come up to their territory to stand with them to stop the cutting and protect the forest.

    The Traditional Anishinabe people who have lived live within the forest since the memorial of time have never sold their land. The cutting is occurring in their ancestral hunting grounds upon which they still depend, right near the people’s homes, directly affecting their livelihood as hunters and gatherers.

    The Anishinabe of the Ottawa River Watershed are demanding that all involved with the industrial logging leave their territory immediately (as of July 29, 2014).  They are taking a stand for themselves, their territory and all life that lives in the forest and they are not backing down!

    Please accept the  invitation of the Traditional Anishinabe people and go up to their territory to help them protect what’s left of the wildlife here and tell the Canadian people, the Canadian and Quebec officials that they must stop this destructiveness and immediately end all cutting within the Anishinabe Traditional land.

    Please take the time to understand more about what is happening and take heed of this call to action for the future generations and the environment at large.

    Meegwech!  Thank you!

    To learn more about this issue and how you can help, please contact: 

     

    Charles T. Ratt & Tina Nottaway: 819-215-0477, nottawayratt@hotmail.com

    Wally Thomas: 514-266-5353, whitewolf_76@hotmail.com

     

    © Charles T. Ratt - Tina Nottaway - Wally Thomas - 
    Photo ci-dessus : elements.nb.ca -


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  • Pour la première fois, une cérémonie a été organisée en hommage aux 14 Amérindiens de la tribu Comanche ,les Codes Talkers, qui ont participé au  Débarquement à Utah Beach

     


    Hommage aux Amérindiens comanches par OuestFranceFR

     

    suite de l'article ici  Ouest France 

     d-day

      
    ce montage photo avec l'aimable autorisation  du webmaster du blog " c'est beau la manche " que je remercie : © D.Daguier ►  www.cestbeaulamanche.com
     
     
     
     
     

    2 commentaires
  • commanche1
     
    Cette commémoration serait prévue pour le 9 Juin 2014
     
    merci aux personnes qui ont  publié cette annonce sur internet  sinon nous ne serions pas au courant 
     
     
     
     
     

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  • président Obama
     
    Keystone Protest Photo AP
     
    Photo: AP
     
    article concerné --> révolution 
     

     

    Quelque chose de très puissant se passe .....Les Indiens d'Amérique et les cow boys américains se sont rejoint dans en mouvement  unifié pour rejeter le projet XL Pipeline et protéger la terre .

    Les membres concernés des tribus du Dakota du Sud ,des éleveurs et des agriculteurs du Nebraska ,se sont rendus à Washington pour réveiller l'Amérique.

     

     

    Photo by Jim Dougherty
     
    Photo by Jim Dougherty
     
    à lire l' article sur --> Sierra club 
     
    keystone pipeline route
     
    photo sur radicalpress.com

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  •  

    injustice

     

    LETTRE DU PRINTEMPS

    PAR LEONARD PELTIER1, SITE WEB LEONARDPELTIER.INFO

    (TRADUITE DE L'ANGLAIS PAR ISMÈNE TOUSSAINT)  

    Coleman, Floride, le 21 mars 2014 

    Salutations mes amis, mes parents, mes supporters et tous ceux qui soutiennent la cause de la liberté, non seulement pour les Autochtones d'Amérique, mais pour tous les peuples,

    Je sais qu'il est parfois difficile d'être engagé et de  le demeurer ; aussi, à tous ceux qui viennent de le faire, je tiens à vous remercier du fond de mon cœur jusqu'à la pointe de mon âme. Nous avons besoin de plus de gens, tout autour de la planète, qui se préoccupent non seulement de la liberté des autres, mais de nos générations futures et de l'état de la Terre que nous laisserons derrière nous.

    Je sais qu'il y a des prophéties, des prédictions et des croyances qui annoncent la fin de la vie telle que nous la connaissons ; et je voudrais vous dire que toutes ces affirmations ont été et sont faites pour notre bien, de manière à ce que nous choisissions un chemin différent.

    Dans le monde entier, il y a des gens qui cherchent à servir Dieu ou le Créateur ou le Grand Esprit ou peu importe le nom que vous attribuez à cette plus grande puissance qui nous donne la vie ; et je voudrais vous dire à ce point précis que notre plus grand ennemi n'est pas un quelconque être surnaturel avec des cornes et une longue queue ou quelque autre esprit macabre ; que notre plus grand ennemi à travers le monde, c'est la gourmandise, ce sont les gens qui veulent et prennent plus qu'ils n'ont besoin. Ça, c'est la cause de toutes les guerres, des invasions, des dictatures et des pollutions qui font face à l'humanité.

    Cela fait partie de notre mode de vie, à nous, les Premiers Peuples, que nous ne devrions pas prendre plus que nous n'avons besoin. Cela fait partie des enseignements des Chrétiens, des Musulmans et des Bouddhistes. Ne pas prendre plus que nous n'avons besoin est une leçon de base fondamentale à toutes les principales approches de la spiritualité dans le monde. L'on nous apprend aussi, dans notre peuple, que lorsque vous prenez quelque chose à la Terre, vous devez lui donner quelque chose en  retour. L'humanité a contracté une grande dette envers la Terre et envers la Nature, et que nous aimions cela ou non, que nous le reconnaissions ou non, cette dette sera remboursée d'une manière ou d'une autre.

    Lorsque les gens déclenchent des explosions sous la Terre, cette Terre que nous appelons notre Mère, lorsqu'ils fabriquent des poisons, des radiations et d'autres produits mortels, et qu'ils les placent à l'intérieur de notre mère, alors ils provoquent des avortements dans toute la nature, y compris chez les humains. Cela peut paraître peu scientifique et plutôt simpliste, mais c'est une vérité et cette vérité est en train d'éclore au grand jour pour toute l'humanité. Nous la voyons dans les fausses-couches que font les animaux, les poissons de l'océan, les oiseaux du ciel et les reptiles. Nous la voyons dans nos eaux et dans notre air. Nous devons trouver un moyen d'arrêter ces corporations dont les dirigeants vivent dans des penthouses et des chalets à air conditionné, dans un environnement artificiel qu'eux seuls peuvent supporter.

    Nous devons les convaincre par tous les moyens dont nous disposons de respecter notre Terre et de nous respecter, nous, et ne pas leur permettre de détruire notre Mère la Terre avec la fracturation hydraulique, des oléoducs remplis de pétrole qui traversent nos terres, des plate-formes en acier qui déversent du pétrole dans l'océan, ou des pesticides qui tuent les abeilles et suppriment la chaîne alimentaire des oiseaux. Notre Mère la Terre est une création vivante et nous faisons tous partie de ce cercle de vie, dépendants tous les uns des autres. À chaque fois que j'allume la télévision dans la pièce commune ou que j'ouvre un quelconque magazine international, je lis sur le sujet et vois l'évidence de cette destruction.

    Je sais que, parfois, nous avons l'impression qu'il n'y a rien à faire ; mais c'est faux : si chacun d'entre nous fait quelque chose, alors ensemble nous pourrons effectuer et effectuerons un changement. Cela pourra être en organisant une manifestation et en portant un signe, ou bien en écrivant à votre sénateur ou député du Congrès2, ou bien encore en votant pour une personne qui soutient l'énergie naturelle ou durable venant du vent, du soleil ou d'autres sources.

    Quoi que vous choisissiez de faire, choisissez quelque chose, faites la différence, faites que votre vie compte pour quelque chose. À l'heure actuelle, dans divers endroits des États-Unis et du Canada, il y a des gens de tous les âges et de toutes les races qui essaient d'arrêter ces oléoducs qui charrieront de la boue et cette fraction hydraulique qui déclenche des explosions sous la Terre, causant aussi des tremblements et des failles. Cela constitue un danger immédiat, il est très réel et vous pouvez faire quelque chose à son sujet.

    Je voudrais vous rappeler que si ce n'étaient pas des gens comme vous-mêmes qui s'étaient levés pour faire quelque chose, nous n'aurions pas de forêts nationales, de séquoias, il n'y aurait pas d'animaux et diverses autres formes de vie, il n'y aurait pas de Parc Yellowstone3 et beaucoup plus d'espèces animales qu'aujourd'hui se seraient complètement éteintes.

    Aussi, je vous assure que se lever fait la différence. La manière dont nous prions le Créateur pour de l'aide et dont nous le remercions pour ce que nous avons est important ; mais ce qui est vraiment plus important, c'est que vous démontriez votre foi et votre croyance. Vous les démontrez en protégeant et en respectant cette vraie nature, la Terre où il nous a été donné de vivre. Ce que vous êtes n'est pas défini par ce que vous faites lorsque tout est en équilibre, ce que vous êtes est défini par ce que vous faites quand vous vous trouvez face au déséquilibre, à un défi qui requiert un sacrifice ou une sorte de force intrinsèque que l'on appelle le courage. C'est cela qui vous définit. 

    Je ne suis pas dans cette prison pour avoir fait quelque chose de mal. Je suis en prison parce que je faisais partie d'un peuple qui a tenté de redresser un tort. Je suis dans cette prison sur la foi d'une déclaration qui avait été effectuée par les forces d'un gouvernement contrôlé par une corporation, laquelle voulait nous dire : « Abandonnez vos ressources, abandonnez votre liberté, ne vous dressez pas contre nous ! Ça, ça a été leur message pour me garder ici. »

    Je voudrais  vous dire sincèrement que la prison n'est pas un endroit facile où vivre. C'est un endroit terrible, mais le jour où j'ai choisi de répondre à l'appel des autres Autochtones, bon nombre d'entre nous ont fait le vœu de se lever, même jusqu'à la mort si c'était nécessaire. Quelques-uns d'entre eux ont été tués par balles, perdant instantanément la vie. Mais si c'était à recommencer, je choisirais encore de me lever pour mon peuple, pour votre peuple et pour les générations futures, afin de protéger nos libertés et notre Mère la Terre ; et en faisant cela, je suis honoré que vous vous souveniez de moi. Je voudrais vous remercier pour ce souvenir, pour le souvenir de tous ceux qui ont agi avant moi, qui agissent comme moi, et qui savent qu'il y en aura d'autres qui agiront dans l'avenir.

    Je ne puis vous assurer que ces choix vous rendront toujours heureux, qu'ils ne vous blesseront pas ou ne vous causeront pas de moments de dépression ou de chagrin ; mais je puis vous affirmer qu'il existe une proximité avec le Créateur qui est comme une sensation de bien-être que vous ne pourrez jamais connaître ailleurs, que  personne ne pourra vous enlever, et qui en vaudra vraiment la peine. 

    Je dis aujourd'hui ces choses-là car je reçois désormais beaucoup de lettres et  de communications provenant de groupes, dans tout le pays, qui font face à des crises à l'intérieur de leurs organisations parce qu'ils essaient d'arrêter ces pollutions et ces destructions. Comme par le passé, je voudrais vous encourager à faire de votre mieux ce qui est bien et à corriger ce qui est mauvais, à protéger ce que nous possédons et à récupérer ce que nous avons perdu.

    Je voudrais vous remercier pour votre soutien et que vous sachiez qu'aussi longtemps que je marcherai sur cette terre et aurai quelque chose à dire, ce comitéet moi-même ferons notre possible pour agir toujours de façon juste.

    Dans l'esprit de Crazy Horse,

    Très sincèrement,

    Leonard Peltier
    Mitakuye Oyasin 


    Cette lettre m'a été aimablement communiquée par Team Freedom (L'Équipe Liberté). Pour plus d'informations, veuillez consulter le site web http://www.leonardpeltier.info (en anglais), ainsi que les pages Facebook consacrées à Leonard Peltier.

    NOTES

    1. Leonard Peltier (1944-). Leader, artiste-peintre et prisonnier politique autochtone. Né à Grand Forks (Dakota du Nord, États-Unis), il est membre des Nations lakota-sioux, anishinabé et chippewa, et a une ascendance canadienne-française. Dans les années 1970, il joua un rôle important  au sein de l'American Indian Movement (Mouvement des Indiens Américains) dans le réveil de la conscience autochtone et des revendications socio-économiques et culturelles de son peuple. En 1976, il fut accusé du meurtre de deux policiers fédéraux qui avait eu lieu à Pine Ridge (Dakota du Sud), lors de la commémoration du massacre des Sioux de Wounded Knee (1890), et condamné sans preuves éloquentes à deux peines d'emprisonnement à perpétuité. Malgré la pression exercée par de plus en plus de membres de la Justice, de militants, de personnalités et d'organisatons internationales, il n'a toujours pas obtenu de révision de son procès ni sa libération : il est actuellement détenu au pénitencier de Coleman (Floride). Dans son émouvant ouvrage, Le Combat d'un Indien - Écrits de prison (Éditions Albin-Michel, Paris, 2000), il retrace son parcours tout en clamant son innocence, son seul crime étant, selon lui, celui d'être «un Indien».  

    2. Aux États-Unis. Les députés de la Chambre des Communes au Canada.

    3. Le Parc Yellowstone est situé au nord-ouest du Wyioming, empiétant sur le Montana et l'Idaho.

    4. Le Leonard Peltier Offense Defence Committee  (le Comité de Défense offensive Leonard-Peltier).

    On peut le rejoindre sur Facebook-->Leonard Peltier Defense Offense Committee 

     

    © Leonard Peltier - Site web leonardpeltier.info - 


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  • discrimination
     
    semaine importante au Val D'Or
     
    pour éradiquer la discrimination
     
     

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  •  

    justice
     
    J'ai pris cette photo sur internet,elle n'est pas de cette année mais elle reflète très bien ce qu'attendent les communautées Autochtones  " JUSTICE " et puis toutes les autres photos de manifestations sont copyrigth sur les pages de journaux,dommage il faut faire passer le message non ?
     
    ci dessous un article paru aujourd'hui
     
    vu sur ici Radio Canada

    Pas d'enquête publique sur les femmes Autochtones assassinées

    Il n'y aura pas de commission d'enquête publique sur les meurtres et la disparition de nombreuses femmes autochtones au Canada, au grand dam des libéraux, des néo-démocrates et de nombreux groupes autochtones.

    la suite de l'article --> ici Radio Canada 

     


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  • 1609655_571182372974893_2119032256_n
     
    Et oui  une autre manière de marquer cette journée qui se veut celle de l'amour .Une marche organisée à Montréal en hommage à toutes ces femmes Autochtones qui disparaissent ou sont assassinées au Canada de nos jours .
     
    un lien qui en parle  -->http://rabble.ca/ 
     
    Barricade mohawk
     
    Aujourd'hui  6 Mars 2014 ,je viens de trouver cet article sur  Yahoo! actualité qui fait donc suite à mon article.
     
    Une barricade Mohawk pour une enquête sur la disparition de femmes Autochtones
     
    Ça n'est pas la première fois que des Mohawks bloquent des routes afin de manifester leur mécontentement. 
    Mais cette fois, la raison de leur colère est nouvelle, même si le problème qu'ils dénoncent ne l'est pas: la disparition et l'assassinat de femmes autochtones.
    En Ontario, des membres de la communauté Mohawk de Tyendinaga ont ainsi mis leurs menaces à exécution et commencer à ériger des barricades afin d'obliger le gouvernement Harper à créer une commission d'enquête sur cette terrible réalité.
    Selon APTN News, un groupe d'environ 80 personnes bloquent une route régionale, Shannonville, au sud de l'autoroute 401, à une vingtaine de minutes à l'est de Belleville.
    L'organisateur de la protestation, Shawn Brant, a confirmé à Yahoo leur présence. «Nous sommes venus en assez grand nombre pour démontrer que nous avons un bon soutien des membres de notre communauté», a t-il dit.
    Shawn Brant ne croit pas que les forces de l'ordre tenteront de démanteler leur barricade dans un proche avenir, même s'il avoue que sa communauté n'a pas de bonnes relations avec la Police provinciale ontarienne (OPP), l'équivalent de notre SQ. Il y a environ une douzaine de policiers présents sur le site.
    Selon M. Brant, des rallyes sont prévus à travers tout le pays pour protester contre ces disparitions, et il n'est pas exclu que de nouvelles barricades soient érigées.
    Shawn Brant a envoyé une lettre au premier ministre Stephen Harper, le 4 février. Il y souligne que selon un rapport publié à l'automne dernier, et dont la GRC a copie, quelque 824 femmes autochtones ont été portées disparues ou retrouvées assassinées depuis 15 ans.
    Si la méthode de protestation de Shawn Brant est discutable, la cause qu'il défend ne l'est pas, tant pour l'Assemblée des Premières nations, Amnesty International et les partis d'opposition à Ottawa qui tous, demandent au gouvernement une commission d'enquête.
    Mais cette requête est rejetée par les Conservateurs, qui jugent qu'une telle enquête n'est pas nécessaire. Un communiqué du bureau du ministre de la Justice, Peter Mackay, stipulait en septembre que le ministre n'est pas intéressé aux réunions, mais plutôt à prendre des mesures concrètes, qui incluent «la création d'un nouveau Centre national pour les personnes disparues, l'amélioration des bases de données et l'élaboration de plans de sécurité spécifiquement destinées aux communautés autochtones».
     
     Voilà des évènements bien tristes se passent chez nos amis Autochtones, il est temps que cela cesse et j'espère que le gouvernement Canadien agira rapidement pour mettre fin à ces assassinats qui ne sont encore que des gestes de discrimination.

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  •  

    1er Novembre 2013 : << Déclaration du jour de deuil : << je suis la preuve vivante de la violation des droits de l'homme >> par Léonard Peltier prisonnier politique Autochtone aux Etats Unis

     

    [leonard peltier in jail]
    © bushka.cz

     

    Symbole de toutes les résistances autochtones en Amérique du Nord, Leonard Peltier est emprisonné depuis 38 ans aux États-Unis pour un double meurtre qu'il n'a pas commis. Bien qu'étant considéré comme un «prisonnier politique» par de nombreux représentants de la Justice, militants, personnalités et organisations internationales, qui ne cessent de faire pression pour que son procès soit révisé, il n'a toujours pas obtenu satisfaction à ce jour.

    Né à Grand Forks (Dakota du Nord) en 1944, ce membre des Premières Nations Sioux-Lakota, Anishinaabé et Chippewa, d'ascendance métisse canadienne-française, joua un rôle très actif dans les années 1970, au sein de l'American Indian Movement (AIM, Mouvement des Indiens américains), dans le réveil de la conscience autochtone et les revendications socio-économiques et culturelles des siens. Le 24 juin 1975, lors de la commémoration du massacre de Wounded Knee (1890)1, qui se déroulait à Pine Ridge (Dakota du Sud), deux faux Indiens à la solde du FBI s'infiltrèrent dans la réserve et deux agents fédéraux furent retrouvés assassinés. 

    Inculpé pour ces meurtres, Leonard Peltier fut jugé de manière expéditive à Fargo (Dakota du Nord), en 1977, et condamné à purger deux peines de prison à perpétuité, malgré une absence flagrante de preuves. Incarcéré tout d'abord au pénitencier de Leavenworth (Kansas), il croupit depuis l'année 2005 au centre de détention de Lewisburg (Pennsylvanie).

     

    Dans son bouleversant témoignage, Écrits de prison. Le Combat d'un Indien (Éditions Albin-Michel, Paris, 2000), mêlant récits en prose, poèmes, prières, contes, souvenirs, symboles liés à sa culture, etc. - et dont je recommande vivement la lecture -, Leonard Peltier clame son innocence et dénonce la machination politico-policière dont il a été victime, son seul crime étant, à ses yeux, celui d'être «un Indien».  

     

    Les barreaux qui le séparent du monde n'ont jamais empêché cet héritier spirituel de Crazy Horse2 et artiste-peintre d'être à l'écoute des grands bouleversements contemporains. Dans sa lettre annuelle, que j'ai traduite en français et reproduis ici, il nous met en garde contre la destruction qui guette la planète et les êtres humains, emportés par la spirale infernale du consumérisme et menacés par la montée de certains fanatismes. Plus que jamais, il exhorte les peuples autochtones à accomplir la mission sacrée que le Créateur leur a dévolue depuis des temps immémoriaux : celle de « gardiens de la Terre ».

    Ismène Toussaint


    DÉCLARATION DU JOUR DE DEUIL : « JE SUIS LA PREUVE VIVANTE DE LA VIOLATION DES DROITS DE L'HOMME... »

     

    PAR LEONARD PELTIER
    (Traduit de l'anglais par Ismène Toussaint)

     

     

    1er novembre 2013 - Salutations à vous, mes parents, mes amis et mes supporters,

     

    Voilà encore une autre année. Il me semble qu'il s'en est écoulé des milliers, alors qu'il n'y en a en réalité qu'une seule, depuis la dernière fois que j'ai dicté l'une de ces déclarations pour le Jour du deuil. Aussi, je tiens à redire comme la dernière fois, que je suis honoré que vous vouliez bien entendre mes paroles.

    Parfois, lorsque je m'étends sur mon banc pour un court laps de temps, entre éveil et sommeil, je suis libre et je suis avec vous. Je sais que cela peut paraître mélodramatique - pourtant, je n'essaie pas de l'être - mais les choses vous affectent différemment ici, à l'intérieur, et elles vous affectent différemment lorsque vous vieillissez. Mais je veux dire de toutes mes forces que les choses ne changent pas, du moins pour moi. 

     

     

    Quand je pense à tout ce que ce monde d'affaires nous a fait perdre, quand je pense aux pertes d'eau pure, de rivières et d'océans, quand je pense aux pertes d'air pur, quand je pense aux pertes de liberté pour ces familles travaillant durement qui, autrefois, avaient un père qui pouvait prendre soin d'elles avec un seul emploi mais qui, maintenant, doit en cumuler deux ou trois - et la mère aussi doit travailler, et les enfants qui doivent rentrer de l'école à la maison avec leur propre clé, et attendre le retour de l'un ou l'autre de leurs parents... Quand je pense à ces pertes, quand je pense aux esclaves à salaire qui sont créés journellement dans le monde entier au nom du progrès, quand je pense à ces pertes, je pense...  zut, nous avons surement une bonne raison d'être en deuil, mais je crois réellement que le mot « deuil »  devrait avoir une signification différente pour nous ; pas quelque chose qui nous fasse pleurer et lever nos mains au ciel en disant : « Pourquoi ?  Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi nous ? Pourquoi ceci ? » mais quelque chose qui nous fasse dire : « PLUS JAMAIS ». Quelque chose qui nous fasse faire un vœu, renouveler nos efforts, renouveler nos esprits, renouveler nos directions pour reprendre notre eau, reprendre notre air, reprendre nos forêts et nos montagnes, et nos vallées, redonner à cette mère-terre l'équilibre naturel que le Créateur lui a destiné.

     

    Il faut que nous parlions aux églises, que nous parlions aux différentes religions, il faut que nous leur fassions reconnaître que la forme la plus forte du culte n'est pas de chanter des cantiques et de vous faire incliner la tête ; que la forme la plus forte du culte est de respecter, de restaurer et d'équilibrer la beauté de la nature et de la terre qui nous a été donnée, que celle-ci est une partie de nous, que nous en sommes une partie, et que nous en sommes responsables.

     

    Ceci peut ressembler aux radotages d'un vieil homme de 69 ans, emprisonné depuis 38 ans, mais j'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir à ces choses et quand mes petits-enfants viennent me rendre visite, cela me donne le sentiment de l'urgence qu'il y a, pour nous tous, de commencer à faire quelque chose MAINTENANT ! 

    Si chacun de vous faisait le vœu d'entraîner six autres personnes à faire au moins UNE chose sensée pour restaurer cet équilibre et de mettre en réseau chacune d'entre elles, et d'en entraîner encore six, et de déployer ce maillage à partir de là comme les branches d'un arbre, alors, ensemble, nous pourrions faire la différence. Nous pouvons faire la différence en commençant aujourd'hui. Ce jour de deuil deviendrait le matin d'un nouveau jour !

     

    J'ai cité d'autres personnes avant et je le fais donc à nouveau parce que je respecte la sagesse des anciens et des gens ayant un long passé. Quelqu'un, je ne me souviens plus qui, disait un jour ceci : « Il faut que tout le mal triomphe si les bonnes personnes ne font rien. » Si c'est plus que ce qui vous importe ou si vous pensez que vous ne pouvez pas vous engager avec les autres pour une raison quelconque, je le respecterai ; mais je vous encouragerais à planter au moins un arbre supportant un fruit, afin que quelqu'un, dans le futur, peut-être un enfant, ait quelque chose à manger. C'est peut-être une autre créature vivante qui pourrait avoir un endroit où se réfugier ou de la nourriture à manger... Il y aura toujours des changements sur toute la terre et dans toute l'humanité, les uns incontrôlables, les autres faits à dessein.

     

    Je sais que nous pouvons effectuer un changement pour le meilleur si nous réunissons nos cœurs et nos esprits, et si nous laissons ce jour de deuil être un temps de renouveau ;  nous pouvons diffuser le concept que l'humanité doit vivre en harmonie avec les créateurs qui travaillent habilement, et les uns avec les autres. Si ce temps que j'ai passé ici, en prison, ne pouvait rien produire de valeur, je prierais pour qu'il vous pousse à vous engager. Trouvez les bonnes choses à l'intérieur du gouvernement et soutenez-les, et trouvez les mauvaises choses à l'intérieur du gouvernement, et changez-les. Le gouvernement, tel qu'il  se présente aujourd'hui, est sur le point de faire perdre aux gens leurs droits constitutionnels. Le gouvernement viole la Constitution tant et plus. Ces violations ont commencé avant vous ou même avant ma conception. Comme certains d'entre vous doivent le savoir, la Constitution est une copie de la loi de la Confédération des Six Nations iroquoises. À l'origine, elle avait été établie de manière à ce que les gens aient un maximum de libertés, en autant qu'ils ne transgressent pas les droits naturels des autres ou, en essence, qu'ils ne fassent pas de mal à autrui. Les libertés et le respect que, selon la loi, nous devrions avoir les uns envers les autres dans cette nation, devraient s'étendre à tous, à l'extérieur de ce royaume ; parce que ce qui est bon pour un homme devrait l'être pour les autres.  

    Nous devrions permettre aux autres gens de se libérer de la peur. Je me souviens d'un vieux juif que j'avais rencontré autrefois dans une quincaillerie : j'avais engagé la conversation avec lui. Il avait combattu durant la Seconde Guerre mondiale et m'avait dit ces mots que je n'ai jamais oubliés : « Ce n'est pas la nation pour laquelle j'ai toujours combattu, cette nation est devenue une nation de gens qui ont peur de leur gouvernement ; et quand les gens ont peur de leur gouvernement, ils ne sont pas libres ; et j'ai remarqué que ce que les gens feront de mal à autrui, tôt ou tard, si les circonstances changent, ils vous le feront à vous aussi. »

     

     

    Ces violations des droits humains doivent s'arrêter. Je sais que la tâche doit sembler écrasante et je ne peux pas dire que j'ai la réponse pour réussir un changement ; mais ce que je connais, c'est la réponse pour échouer : ne rien faire. Aussi, si mon emprisonnement ne sert à rien d'autre qu'à être la preuve vivante de ces violations, alors qu'il le soit, mais c'est la réalité. Maintenant, cela a été une violation choisie, mais il y a des pouvoirs en action qui cherchent à les infliger à tout un chacun. Cela me rappelle une histoire que j'avais entendue jadis, dans laquelle un homme disait ceci :

    « D'abord, ils sont venus pour les communistes, et je n'ai pas parlé - parce que je n'étais pas communiste.
    Puis ils sont venus pour les socialistes ; et je n'ai pas parlé - parce que je n'étais pas socialiste.
    Puis ils sont venus pour les syndicalistes ; et je n'ai pas parlé - parce que je n'étais pas un syndicaliste.
    Puis ils sont venus pour les juifs ; et je n'ai pas parlé parce que je n'étais pas juif.
    Puis ils sont venus pour moi - et il n'y avait plus personne pour parler pour moi. »3

    Je vous demande de vous rappeler ces choses parce que ce sont des évidences qui sont arrivées et qui arriveront de nouveau, à vous et à vos enfants, et aux enfants de vos enfants, si nous ne nous levons pas. Un célèbre guerrier de la Révolution mexicaine, qui s'appelait Émiliano Zapata4, a dit un jour ceci : «Je préfèrerais  mourir debout que de vivre à genoux.» Je pourrais poursuivre longtemps ainsi mais je suppose que vous comprenez ce que je veux dire. Je vous encourage à être actif, à vous lever sur votre sol et à recouvrer le sol que nous avons perdu.

     

    Dieu, si je pouvais être là, avec vous !

    Je vais terminer cette lettre pour aujourd'hui. Soyez reconnaissants pour le temps que vous avez, soyez reconnaissants de vous avoir les uns les autres, et serrez-vous dans les bras les uns des autres pour moi.

     

    Je vous verrai quand je vous verrai.
     

    Votre ami

    Leonard Peltier

    Sites consacrés à Leonard Peltier : http://www.leonard-peltier.com 
    http://www.amnestyusa.org/
     (rubriques « Security and Human Rights », Droits sécuritaires et humains) ; voir également les pages Facebook à son nom.

     


    NOTES

     

    1. Le 29 décembre 1890, le 7e Régiment de cavalerie américaine avait massacré à Wounded Knee Creek (Dakota du Sud) près de 200 Indiens sioux lakotas, hommes, femmes et enfants, ainsi que leur chef Big Foot (né vers 1826). Cet acte marqua la fin des guerres indiennes. 

     

    2. Crazy Horse (Cheval fou ; vers 1839-1877). Chef et guerrier lakota. Dans sa langue natale, son nom, Thašunka Witko,signifiait « ses chevaux ont le feu sacré ». Né peut-être dans le Dakota du Sud, il se distingua par un courage à toute épreuve, notamment lors des batailles qu'il gagna contre les militaires américains venus s'emparer des territoires indiens : la plus célèbre est celle de la Little Big Horn (contre le général George Custer, 25 juin 1876). Cependant, le 8 janvier 1877, il fut battu dans les Wolf Mountains par le colonel Nelson Miles et contraint de se rendre le 6 mai suivant au fort Robinson (Nébraska), avec 900 des siens. Choisi comme éclaireur par l'armée américaine, il fut cependant victime des rumeurs malveillantes du chef lakota Red Cloud (Nuage rouge, 1824-1910), qui était jaloux de sa réputation, et assassiné par son ancien frère d'armes, Little Big Man (ou par un gardien de prison), le 5 septembre de la même année. Ses parents l'enterrèrent dans un lieu tenu secret de la vallée de Wounded Knee.

     

    3. Il s'agit d'un texte de Martin Niemöller (1892-1984), intitulé « Le silence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes ». Arrêté en 1837 par les nazis, ce pasteur protestant allemand fut envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen, puis à celui de Dachau (1941), avant d'être libéré en 1945.

     

    4. Émiliano Zapata (1879-1919). Éleveur de bétail et révolutionnaire métis mexicain. Né à San Miguel Anenecuilco (État du Morelos), sous la dictature du général Porfirio Diaz (1830-1915), il grandit au sein d'une famille de propriétaires fermiers. En 1910, il rejoignit les paysans qui exigeaient la restitution des terres collectives ayant été arbitrairement accaparées par leshaciendas et leur en fit rendre une partie de manière pacifique. L'année suivante, il prit la tête des agriculteurs de la région méridionale engagés  dans le mouvement révolutionnaire de Francisco Madero (1873-1913), qui parvint à renverser le dictateur à son profit. Mais Zapata s'opposa bientôt à lui, en raison de sa lenteur à mettre en application une véritable Réforme agraire visant à supprimer l'inégalité dans la répartition des terres. En 1913, le nouveau dirigeant ayant été à son tour chassé par Victoriano Huerta (1850-1916), un partisan du général Diaz, Zapata s'allia à Poncho Villa (1873-1923), un révolutionnaire du nord du Mexique, et aux constitutionnalistes de Venustiano Carranza (1859-1920). En 1914, ce dernier accéda au pouvoir, mais sans organiser d'élections et en tentant d'évincer Zapata sous de fausses accusations de trahison. Après avoir occupé quelque temps la ville de Mexico avec Poncho Villa, le révolutionnaire fut alors contraint de se retirer dans sa région natale, où il fonda un réseau d’écoles et de services publics, tout en continuant à défendre la Réforme agraire. Mais Carranza le fit assassiner le 10 avril 1919 par les hommes du colonel Jesús Guajardo. 

     

    “Hawkman II,” a lithograph by Leonard Peltier


    «Hawkman II» (L'homme-faucon II), autoportrait de Leonard Peltier

     

     

    DAY OF MOURNING STATEMENT FROM LEONARD PELTIER

    November 2013  - Greetings my relatives friends and supporters

    It is yet another year. It seems like a thousand years ago but only a year in time in reality from the last time I dictated one of these statements for the day of mourning
    so, again, I want to say as last time, that I am honored that you would want to hear my words.

     

     

    Sometimes when I lay on my bunk and I am between sleeping and awake, for a small moment of time, I am free and I am there with you. I know this sounds kind of melodramatic and I am not trying to be so, but things affect you differently inside of here and things affect you differently as you get older. But I want to say with all my strength, some things don’t change, at least not for me.

     

    When I think about all we have lost to this corporate world, when I think about the losses of clean water and rivers and oceans and when I think about the losses of clean air when I think about the losses of freedom for hard working families that once had a father that could take care of his family with as single job but now has to work two or three jobs and the mother must work too and the children that come home from school with their own key and have to wait the return of one of their parents. When I think of these losses, when I think of the wage slaves that are being created daily all over the world in the name of progress, when I think of these losses I think... we damn sure have a good reason to mourn, but I really believe that the word mourn should have a different meaning for us, not something where we cry and throw our hands up and say “ WHY WHY, WHY ME, WHY US, WHY THIS” but something that we say NO MORE to. Something we make a vow to, renew our efforts, renew our minds, renew our directions to take back our water take back our air take back our forests and our mountains and valleys, restore this mother earth to the natural balance the creator meant it to be.

     

    This may sound like the ramblings of some old 69 year old man in prison for 38 years but I have had a lot of time to think about these things and when my grandchildren come to visit me, it gives me a sense of urgency for all of us to start doing something NOW!

     

    If each one of you would take a vow to get six other people along with yourself to do at least ONE meaningful thing to restore this balance and get each one of those people to network and get 6 more people and let it go out from there like the branches of a tree then together we can make a difference. We can make a difference starting today. 
    This day of mourning would become the morning of a new day!

     

    I have quoted others before and I do so again because I respect the wisdom of elders and people long past. Someone once said and I don’t remember who said it, “All evil needs to triumph is for good people to do nothing.”

    If this is more than you care to do, or if you think you can’t be involved with others for some reason, I respect that, but I would encourage you to at least plant one fruit bearing tree that someone in the future, perhaps some child would have something to eat. That maybe some other living creature might have a place of shelter and food to eat. there will always be changes throughout the earth and throughout mankind, some uncontrollable and some with design.

    I know we can make a change for the better if we put our hearts and minds together and let this day of mourning be a time of renewal, we can spread the concept that mankind must live in harmony with the creators handy-work and with one another. If this time I have spent here in prison could produce anything of value I pray that it would move you to become involved. Find the right things within government and support them, and find the wrong things in government and change them. This government as it stands right now is on the verge of losing what constitutional rights people have. This government is violating the constitution over and over and over. These violations started before you or I were even conceived. As some of you may know the Constitution is a copy of the Iroquois 6 nations Confederacy law. The constitution originally was designed so that men would have maximum freedoms as long as they did not infringe on the natural rights of others or in essence harm someone else. The freedoms and respect that the law implies that we should have for one another in this nation should extend to all those outside of this realm because what is right for one man should be right for others.

    We should allow other people to be free from fear. I remember an old jewish man I once met in hardware store, I engaged in conversation with him. He had fought in WW2 and he said to me, and I always remember his words, “this isn’t the nation I fought for, this nation has become a nation of people who are afraid of their gov’t and anytime the people are afraid of their gov’t they are not free and I have noticed that what people will do to someone else wrongfully, sooner or later if circumstances change they will do it to you also.

    These violations of human rights must stop. I know the task may seem overwhelming and I can’t say that I have the answer for success at making a change but I do know the answer for failure.. thats to do nothing.

    So if my imprisonment serves nothing else but to be living proof of these violations, then so be it, but it is a reality. Right now, it has been selective violation, but there are powers at hand that seek to inflict those violations upon everyone. This reminds me of a story that I heard once where a man said:

    “First they came for the communists, and I did not speak out—
    because I was not a communist;
    Then they came for the socialists, and I did not speak out—
    because I was not a socialist;
    Then they came for the trade unionists, and I did not speak out—
    because I was not a trade unionist;
    Then they came for the Jews, and I did not speak out—
    because I was not a Jew;
    Then they came for me—
    and there was no one left to speak out for me.”

    I ask you to remember these things because they are truisms that have happened and they will happen again to you and your children and your children’s children if we do not take a stand. a famous warrior named Emiliano Zapata from the Mexican revolution once said “I would rather die on my feet then live on my knees” …. I could go on and on but I suppose you get my meaning. I encourage you to be active, to stand your ground and help us recover the ground we have lost.

    God, I wish I could be there with you.

    I am going to close for now. Be thankful you have the time you have, be thankful you have each other, and give each other a hug for me.

    I will see you when I see you

    Your friend

    Leonard Peltier

    Websites about Leonard Peltier: http://www.leonard-peltier.com
    http://www.amnestyusa.org/ ("Security and Human Rights"); see also Leonard Peltier Facebook pages. 

     

     

     

    © Leonard Peltier -
    Ismène Toussaint - 

     

     

     


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      21 JUIN 2013 : FÊTE NATIONALE DES AUTOCHTONES

    CÉRÉMONIE MÉTISSE SUR LE SITE HISTORIQUE DE L'ANCIEN POSTE DE TRAITE DE CHICOUTIMI (SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN, QUÉBEC)


    Le 21 juin 2013, jour de la Fête nationale des Autochtones, le Conseil des Femmes Métisses de la Boréalie organisera une cérémonie à 9 heures sur le site de l'ancien poste de traite de Chicoutimi, au Saguenay-Lac-Saint-Jean (Québec), en hommage aux ancêtres autochtones - Indiens, Blancs et Métis- dont les mânes reposent  toujours dans la terre sacrée du vieux cimetière inauguré en 1676. Elle se déroulera très précisément   au monument historique du Coteau du Portage, là où les anciens Voyageurs débarquaient pour se reposer une journée ou deux avant d’entreprendre l'ascension du long sentier remontant aujourd’hui la rivière Chicoutimi.

    J’invite donc tous les Métis(ses) qui désirent se rendre à Chicoutimi pour  cet événement à communiquer avec moi au courriel suivant : 
    info@metisquebec.com 

    Nous avons encore de la place et c'est gratuit

    Tanishi

    Claude Mahikan Samson, président-chef de la Nation Métis Contemporaine (NMC) -  Site web :http://www.metisquebec.com 
                                                                                     

     

    © Claude Mahikan Samson, La Nation Métis Contemporaine - Le Conseil des Femmes Métises de la Boréalie -

    Illustrations ci-dessus : Logo de la Nation Métis Contemporaine - « Le Coureur des bois », gravure sur bois de Victor Heming - « La deuxième chapelle du poste de traite de Chicoutimi au début du XIXème siècle », museevirtuel.ca et la Pulperie de Chicoutimi -

     

     

                                              

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    école

    je fais suivre la page de la pétition à signer pour une 

    Journée nationale en mémoire des enfants Autochtones disparus au CANADA

    Pour que cesse la désinformation et l'injustice faite aux peuples autochtones du Canada. Pour réunir les communautés coloniales et autochtones dans un seul élan pour la reconnaissance et le respect des peuples autochtones.

    IDLE NO MORE.

     

    voici le lien de la pétition --> Journée Nationale 

     

    carliste
     
    Cliquez sur ce lien -->  ils sont venus pour les enfants 
     

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    save woundeed knee
     
    Une partie du site ,40 acres ( en gros 16 hectares si je ne me suis pas trompé ) ou s'est déroulé le massacre de Wounded knee est à vendre .A cette annonce  les descendants Sioux Lakota ont subit un choc. Le propriétaire actuel en a demandé une forte somme à cause de son importance historique et en plus avec une date butoire .Des acheteurs commerciaux ont donné des signes d'intérêts pour en faire une attraction touristique . (moi là je dis sacrilège) Les Natives à travers toute l'Amérique se demandent pourquoi un endroit comme Wounded Knee devrait être à vendre...puisque cette terre devrait leur revenir de droit .
     
     
     
     

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