• Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire des pensionnats Autochtones , voici cette terrifiante mise en œuvre ...

    Tuer l’Indien dans l’enfant : les pensionnats autochtones et le rôle de John A. Macdonald

    Affiche par Sean Carleton et texte par Crystal Gail Fraser.

    Traduction par Laure Henri

     
    On a souvent célébré John A. Macdonald (1815-1891) pour son rôle en tant que l’un des « Pères de la Confédération » au Canada. Élu premier ministre à deux reprises (1867-1873 et 1878-1891), Macdonald a fait face à d’importants obstacles dans son entreprise d’édification du nouveau Dominion du Canada. La création d’une nation était une lourde tâche et Macdonald y a joué un rôle déterminant sur plusieurs plans, que ce soit dans la négociation de l’entrée des nouvelles provinces dans la Confédération, la construction du réseau ferroviaire, la domestication de l’Ouest « sauvage » ou encore l’encadrement de projets d’immigration de très grande envergure. Il est toutefois moins reconnu qu’en tant que premier ministre, Macdonald a également agi à titre de surintendant général des Affaires indiennes. Il a donc participé de manière active à la mise en œuvre d’un système destructeur qui avait pour objectif de « tuer l’Indien dans l’enfant », soit le système de pensionnats indiens. Cette affiche permet de souligner le double rôle joué par Macdonald, qui a été à la fois bâtisseur d’une nation et architecte d’un génocide commis contre les peuples autochtones.
     
    Dans le cadre d’un vaste et continuel projet de colonisation de l’Ouest canadien, les immigrants (es) des années 1870, qui sont devenu·e·s certain·e·s des premiers colons canadiens, ont graduellement dépossédé les peuples autochtones de leurs terres ancestrales. Malgré le fait que des législations adoptées par le gouvernement canadien (telle que la loi sur les Indiens de 1876) avaient déjà permis d’altérer les systèmes de gouvernance des Autochtones, d’accroître le pouvoir qu’exerçait le gouvernement sur leurs réserves et de démanteler et de criminaliser leurs pratiques culturelles, Macdonald souhaitait intensifier l’ingérence du gouvernement dans les vies de ces peuples afin d’accélérer la colonisation. Pour ce faire, il somme son ami Nicholas Flood Davin d’enquêter sur le succès des programmes d’assimilation aux États-Unis, et particulièrement sur le recours à des pensionnats pour les enfants autochtones. Davin est très impressionné par les politiques américaines d’« assimilation agressive » que permettaient ces pensionnats, ce qui l’amène à déposer en 1879 le Report on Industrial Schools for Indians and Half-Breeds, aussi connu sous le nom de Rapport Davin. Au début des années 1880, suivant la recommandation formulée par Davin, Macdonald entreprend donc de mettre sur pied des pensionnats autochtones afin d’aider à l’éradication du soi-disant « problème indien » du Canada. En 1883, tandis que les premières écoles étaient inaugurées sur les territoires de ce qu’on nomme aujourd’hui l’Alberta et la Saskatchewan, Macdonald défendait son projet à la Chambre des communes :
     
    " Lorsque l’école se trouve sur une réserve, l’enfant vit avec ses parents, qui sont des sauvages; il est entouré de sauvages, et bien qu’il puisse apprendre à lire et à écrire, ses habitudes, son développement et sa manière de penser restent indiens. Il est, simplement, un sauvage qui sait lire et écrire. On m’a fortement recommandé, en tant que chef de ce département, de préserver le plus possible les enfants indiens de l’influence parentale, et la seule façon d’y arriver serait de les envoyer dans des écoles de formation industrielles et centralisées, dans lesquelles ils pourront acquérir les habitudes et les modes de pensées des hommes blancs. "

    Le démantèlement des familles autochtones par la séparation forcée était au cœur du programme de Macdonald. Le fait de retirer les enfants de leurs communautés permettait de rompre efficacement les liens qui les unissaient à leurs terres ancestrales, et ceci était fait dans l’espoir que les pensionnats encourageraient l’assimilation des enfants et les prépareraient à contribuer à la société capitaliste et colonisatrice qui était en train de se mettre en place au Canada. En somme, le premier premier ministre du Canada a instauré, soutenu et défendu le système génocidaire canadien des pensionnats indiens.

    Alors qu’en 2017, les Canadiens et Canadiennes célébraient cent cinquante ans de colonialisme en terre autochtone, il est important de se rappeler que la mise sur pied des pensionnats n’était pas plus une erreur qu’un acte d’exception. En vigueur de 1883 à 1996, le système des pensionnats indiens était une attaque méticuleusement orchestrée contre le mode de vie des peuples autochtones, un système qui a bénéficié du soutien de l’une des figures les plus célébrées au Canada : John A. Macdonald.

    Biographies

    Sean Carleton est activiste, artiste et éducateur. Il habite à Calgary en Alberta, sur le territoire du Traité no 7.

    Crystal Gail Fraser est une femme issue de la communauté Gwichya Gwich’in et doctorante au Département d’histoire et d’études classiques de l’Université de l’Alberta, qui se situe sur le territoire du Traité no 6. Ses recherches doctorales portent sur les manières par lesquelles les peuples autochtones ont répondu aux problèmes posés par les pensionnats autochtones dans les Territoires du Nord-Ouest au cours des décennies de l’après-guerre.

    Et puis je vous rajoute le lien de Radio Canada qui dans son article de 2018 ,parle d'un film qui relate ces pensionnats 

    Cheval Indien, le film que « tout Canadien devrait voir »

    radio-canada.ca cheval-indien-film-pensionnats-autochtones

     

     

     


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  • voici une partie de l'article paru dans

    les Mi'kmaw ne sont pas en conflit ni en guerre.

     

    World Indigenous News

     

    Cliquez sur les liens soulignés en bleus pour d'autres infos

    Le 17 septembre, la Première nation de Sipekne'katik a lancé une pêche autoréglementée , affirmant son droit inhérent et constitutionnel à le faire. Dans les jours et les semaines qui ont suivi, des foules de pêcheurs non autochtones ont commencé à enlever les pièges appartenant aux Mi'kmaw et à harceler les Mi'kmaw.

    Un véhicule a été incendié, des masses de homard détruites et une fourrière de homard incendiée. Des images ont été prises par des pêcheurs mi'kmaw et la communauté et partagées en ligne. Les images choquantes se sont rapidement propagées à travers le pays. 

    Candis Callison, qui est Tahltan, est professeur agrégé à la School of Journalism, Writing and Media et à l'Institute for Critical Indigenous Studies de l'UBC, a déclaré que la couverture médiatique traditionnelle manquait de contexte.

    l'article en entier ici  indiginews.com/okanagan/media

     

     

     


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  • voici un personnage Autochtone dont je ne connaissais pas l'existence, mais ma curiosité me fait parcourir internet pour y trouver des infos originales ou intéressantes, donc je vous présente  

    Kateri Tekakwitha

    Kateri Tekakwitha

     

    Qui est Sainte Kateri Tekakwitha ?

    Kateri Tekakwitha (Tekakwitha : « Celle qui avance en hésitant » en langue iroquoise ; 1656 - 1680 ; aussi connue comme le « lys des Mohawks1 ») est née à Ossernenon sur les rives de la rivière Mohawk, aujourd'hui située dans l'État de New York, est une jeune Agnière convertie au christianisme.

    Après sa béatification par Jean-Paul II le 22 juin 1980, un décret portant sur un nouveau miracle a été signé en décembre 2011 et a permis qu'elle soit déclarée sainte par l'Église catholique. Elle devient ainsi la toute première autochtone d'Amérique du Nord à être canonisée, lors d'une cérémonie qui s'est déroulée le 21 octobre 2012 et présidée à Rome par le pape Benoît XVI.

    (vu sur Wikipédia )

    Kateri Tekakwitha

     

     

     


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  • Fête des Innus

     

    Cette année, la Fête des Innus sera spéciale en raison de la pandémie. Afin d'éviter les rassemblements, la procession telle que nous la connaissons sera différente cette fois-ci, elle se fera en voiture et radio-diffusée à la Radio communautaire Ntetemuk Inc. Et pour cette raison, le spectacle sera également diffusé en direct sur la page du Secteur Culture du Conseil des Innus de Pessamit Pessamit ilnu-aitun mak ilnu-aimun ou raccourci @PessamitCulture. Nous vous invitons à cliquer sur "J'aime" afin d'être abonné à notre page. Des détails concernant la procession, l'horaire des spectacles et des feux d'artifices suivront prochainement. Bonne Fête des Innus! Tshima milu-pamuteiamiaiek(u) kassinu!

    (de la page facebbok Pessamit ilnu-aitun mak ilnu-aimun)

     


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  • les horaires sont pour le soir 17h30 à 18h30 kinawit

     

     

     

     


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  • POW WOW D'ODANAK

     

    En raison de la présente pandémie de la Covid-19, la 61e édition du Pow Wow Odanak est reportée jusqu'à nouvel ordre.

    POW WOW D'ODANAK

    Save the date!! 9 mai Odanak aura du talent à revendre ....en confinement !!

    Plus de détails à venir.

     

     

     


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  • tout n'est pas perdu ,vous pourrez suivre vos artistes en live sur Facebook

     

     


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  • photo de la cheffe micmaque Norma Condo 

    oeuvre de l'artiste Samian 

    Le magazine Origin(e) 2020-2021 est maintenant disponible en ligne! suivre ce lien ► magazine

     

     

     


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  • encore un bon article en provenance Radio Canada ,mais comme ils n'accordent pas la copie  je vous met le début de l'article et vous n'avez qu'à suivre le lien pour la suite 

    Art Autochtone

    pour illustration photo perso du stand de Diane Blacksmith au Pow wow d'Ornans  ( et là c'est du vrai artisanat Autochtone )

    "Prendre des terres, des ressources, mais aussi d'autres choses telles que des connaissances, des arts, des identités : c'est ce qui représente l'appropriation culturelle pour Jack Theis, animateur d'une conférence sur le sujet à l'Université de Saint-Boniface le jeudi 5 mars."

    ► ici.radio-canada.ca/premiere/emissions

    et de Radio-Canada

    Publié le 29 juin 2018

    Mocassins en fourrure, sculptures d'inukshuks, totems en bois... Les objets inspirés de la culture autochtone remplissent les vitrines des boutiques de souvenirs du Vieux-Port de Montréal. Bien qu'une grande partie des détaillants certifient que leurs produits sont « 100% autochtones », il est difficile de déterminer lesquels sont authentiques.

    Un texte de Matisse Harvey et Sophie-Claude Miller

    Pour un touriste étranger peu au fait des enjeux autochtones au pays, distinguer le vrai du faux sur les tablettes des boutiques de souvenirs est une tâche ardue. « On essaie de voir si ce sont des produits authentiques plus que [des produits] fabriqués en Chine, par exemple », explique Xavier Herriot, un touriste français de passage à Montréal.

    suite ici ► ici.radio-canada.ca/nouvelle-art-autochtone-souvenirs-boutiques-artisans-appropriation-culturell

     

     


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