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Le deuil
il existe différentes manières d'honorer les morts chez les Amérindiens. Pour les indiens des plaines, les corps étaient installés sur des plates formes ou même dans les arbres pour les protéger des animaux . Pour les autres communautés ,les morts étaient mis en tombe ,dans des grottes ou des crevasses.
Les Amérindiens montraient leurs sentiments de façon spectaculaire , allant même jusqu'à ce mutiler. Quand une personne de la famille décédait ,ils pouvaient rester sur place toute une journée prostrés ,les membres transpercés exhibant leur douleur. Les indiens des plaines n'avaient pas peur principalement de la mort, pour eux ils la voient comme une continuité de la vie. Ils se préparent au voyage qui les mènera dans l'au delà.
Représentation d'une plate forme Sioux par Karl Bodmer
vu dans -Ainsi vivaient mes ancêtres les indiens
KA- BE -MUB- BE
Chez les Lakotas, les esprits dits wanagi « choses de l'ombre » gardaient les échafaudages funéraires et s'en prenaient aux vivants si les morts venaient à être dérangés.
Le corps d'un Sioux décédé a été placé dans les arbres ou sur une plate-forme en bois (d'échafaudage) assez haut pour protéger le corps contre des animaux et enveloppé dans des peaux. Mais des chefs bien connus ont été enterrés dans des endroits secrets, endroits inconnus, la famille ou les amis pouvaient faire cela pour l'individu. Aujourd'hui, ils sont enterrés dans des cimetières comme dans d'autres cultures. Beaucoup de cimetières d'amérindiens sont dur à trouver, ils sont dans des endroits isolés.
Quand une personne était atteinte de maladie ,ou âgée ,sentant la mort proche, les enfants montaient une tente usagée ,y plaçaient la personne avec un petit feu ,des vivres et un peu de tabac ,puis le clan s'éloignait .C'était "l'exposition des vieux " un rite sacré .L'ancêtre ainsi laissé seul dans le village abandonné ,était exposé au regard du Grand Esprit auquel il remettait son âme .Après le passage des loups, des coyotes et des rapaces ,quand le clan revenait, les enfants recherchaient ,les ossements, puis les rassemblaient et les rangeaient dans un sac de peau dans l'attente de bâtir un échafaud funéraire ou aussi dans la montagne sacrée ou ils pourraient enfouir les restes au pied d'un rocher....ce qui constituait pour un Sioux nomade la plus belle des sépultures.
- Le corps est installé sur l'échafaudage -Les croyances relatives au passage de ce monde dans l'autre variaient selon les tribus, mais la plupart des Indiens croyaient qu'un homme avait au moins deux âmes : l'une était libre de toute attache et pouvait quitter le corps durant le sommeil et la maladie, l'autre était chevillé au corps.
La première gagnait immédiatement le monde des esprits après la mort. La seconde subissait le même sort que le corps périssable ou, du moins, restait attachée à lui pendant un certain temps.
« La mort chez les indiens Navajos et autres clans »Piegan Men with Burial ScaffoldTribute To The Dead, Roland W. Reed, 1912 ▲Vers 1500chez les hurons-wendatsLa Fête de la Mort était un événement important pour les Hurons-Wendats, et coïncidait généralement avec le déplacement du groupe sédentaire vers un nouvel emplacement. Par conséquent, environ tous les 10 ans, une énorme fosse commune était creusée dans les villages. On déterrait alors tous les ossements des personnes décédées dans les dernières années afin de les déposer dans le cimetière commun. Les Hurons-Wendats pensaient de cette façon faciliter leur passage dans l’au-delà. La cérémonie permettait aussi aux personnes présentes de se commémorer des souvenirs du passéchez les IroquoisMalgré la famille linguistique commune des Iroquoiens, les Iroquois ne partageaient pas l'habitude des Hurons d'ensevelir tous les os dans une fosse commune. Toutefois, ils avaient eux aussi une Fête de la Mort. Cette dernière leur permettait d'envoyer l'âme des morts dans l'au-delà et de créer des liens entre les familles concernées par le deuil .chez les InnusLe rite funéraire des Innus se comparait aux Inuits. Ils croyaient eux aussi que l’esprit de la personne décédée flottait pendant un certain temps aux alentours de la dépouille et que le défunt devait être enterré avec ses objets personnels. Toutefois, il existait une variante qui les amenait à enterrer les corps en position accroupie, c’est-à-dire fœtale, pour faciliter leur voyage dans l’au-delà, comme s’il s’agissait d’une renaissance
Tags : grand esprit, Karl Bodmer, indiens des plaines, sépulture, rite sacré
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