• COMMÉMORATION DU 150ÈME ANNIVERSAIRE DE LA RÉSISTANCE DE LOUIS RIEL

     
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    RIEL : LE 150ÈME

    1869-1870 2019-2020

    UNE COMMÉMORATION

    Reconnaissez le rôle unique et historique de Louis Riel comme fondateur du Manitoba, sa contribution au développement de la Confédération canadienne et son leadership dans la protection des droits des Autochtones, en faisant de lui le Père autochtone (métis) de la Confédération du Canada. 

    COMMÉMORATION DU 150ÈME ANNIVERSAIRE DE LA RÉSISTANCE DE LOUIS RIEL ET DE L'ENTRÉE DU MANITOBA DANS LA CONFÉDÉRATION CANADIENNE

    PAR LA SOCIÉTÉ DES AMIS DE LOUIS RIEL

    (TRADUIT DE L'ANGLAIS ET ANNOTÉ PAR ISMÈNE TOUSSAINT)

    Les Amis de Louis Riel, hier comme aujourd’hui, viennent d’horizons variés. Ce qu’ils ont en commun, c’est une croyance inébranlable en la cause de la justice d’un peuple qui fut privé de ses droits, déplacé, dont la terre fut volée, la culture réduite, et dont les droits, une fois soit-disant assurés, furent totalement et délibérément violés.
    La Société des Amis de Louis Riel

    Alors que le Canada se prépare à commémorer le cent-cinquantenaire de la formation de la province du Manitoba et de son entrée dans la Confédération canadienne, qui fut guidée par Louis Riel, les Canadiens portent l’impressionnante responsabilité de réviser et de donner un nouveau développement à notre histoire. La condamnation de Louis Riel « pour haute trahison » a besoin d’être réexaminée et son rôle historique de « Père autochtone (métis) de la Confédération canadienne », reconnu et commémoré, puisque les Canadiens célèbrent le 150e anniversaire du Manitoba en tant que province canadienne.   

    Inconsistant dans l’Histoire, Louis Riel demeure un criminel condamné, un « traître coupable de haute trahison », en dépit de la Résolution-Riel que l’ancien premier ministre du Canada [de juin 1979 à mars 1980], le Très Honorable Joe Clark, fit passer en 1992 : elle  reconnaissait que par le biais de structures et de procédures démocratiques, Louis Riel et le peuple de la Terre de Rupert et du Nord-Ouest avaient pris des mesures effectives pour maintenir l’ordre et  protéger les vies, les droits, ainsi que les propriétés des colons de la rivière Rouge. Même le premier ministre John A. Macdonald1 [qui avait fait condamner Riel] reconnut plus tard que dans les circonstances, les habitants de la jeune colonie avaient été obligés de former un gouvernement provisoire pour protéger leurs vies et leurs biens. 

    En 1982, le Parlement canadien prit note qu'une Liste des droits avait été adoptée sous la direction de Louis Riel, et que les clauses d’admission de la Terre de Rupert et du Territoire du Nord-Ouest dans le Dominion du Canada furent négociées à partir de là. Ces clauses forment une partie de l’Acte du Manitoba. De manière significative, la Résolution-Riel reconnut aussi la nature juste et démocratique de la défense que Louis Riel avait prise des Métis en Saskatchewan.

    En 1885, Louis Riel paya de sa vie son leadership dans un mouvement qui combattait pour le maintien des droits et des libertés du peuple métis. Quand on considère que sous l’égide officielle du chef métis Harry Daniels2, la loi constitutionnelle de 1982 a affirmé les droits existants des Métis en vertu des traités autochtones3, Riel constitue un cas exemplaire.

    À la lumière du cent-cinquantenaire de la campagne constitutionnelle de Louis Riel, qui conduisit dans les années 1869-1870 à l’entrée du Territoire du Nord-Ouest et de la Terre de Rupert dans la Confédération canadienne en tant que province du Manitoba, il est plus que temps de reconnaître celui-ci comme «Père autochtone (métis) de la Confédération».

    Nous, les amis de Louis Riel, commémorons et saluons Louis « David » Riel4 et demandons à tous les Canadiens de nous rejoindre pour commémorer la fondation du Manitoba. 

    Cet article a été repris dans louisriel.org, 2020, http://www.louisriel.org/ArticleView.php?article_id=85

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    NOTES

    1. John Alexander Macdonald (1815-1891). Homme d’État canadien d'origine écossaise. Né à Glasgow, il émigra à Kingston (Haut-Canada) dans sa jeunesse et devint membre fondateur du parti libéral-conservateur après les élections de 1854. En 1867, il accéda au poste de premier ministre du Canada et se fit « bâtisseur de la nation », selon ses propres termes, en adjoignant le Québec, le Manitoba, les Territoires du Nord-Ouest, la Colombie-Britannique et l’Île du Prince-Édouard à la Confédération. Toutefois, son implication dans le scandale de la construction du chemin de fer Canadian Pacific – il fut accusé d'avoir touché des pots-de-vin – l’obligea à démissionner en 1873. Grâce à une politique tarifaire qui protégeait le secteur manufacturier en imposant des taxes élevées sur les importations, il revint au pouvoir en 1878 et travailla à une forme de coopération avec l’Angleterre. Mais la pendaison de Louis Riel (le 16 novembre 1885), dont il est le premier responsable, jointe à des problèmes d’alcoolisme et d’opiomanie, rendit la fin de son mandat difficile : il perdit ses appuis politiques au Québec et se heurta à une opposition de plus en plus forte. Il fut néanmoins réélu à la tête du pays en 1890. Au Canada anglais, il est considéré comme l’un des « Pères de la Confédération ».

    2. Harry Daniels (1940-2004). Leader métis. Originaire de Regina Beach (Saskatchewan), il entra dans la marine à l’âge de dix-sept ans, puis exerça divers métiers au Canada et aux États-Unis avant de revenir suivre dix ans plus tard un cours de droit autochtone à l’Université de la Saskatchewan (Saskatoon).  Il devint successivement directeur exécutif de la Société des Métis de la Saskatchewan (Saskatchewan Métis Society, en 1969) ; vice-président de l’Association des Métis de l’Alberta (Alberta Metis Association, en 1971) ; et président du Conseil des Autochtones du Canada (Native Council of Canada, de 1975 à 1981), qui était à l’époque la seule organisation nationale représentant les Métis et les Indiens sans statut. Cette dernière changea par la suite son nom en Congrès des Peuples Autochtones (Congress of Aboriginal People, CAP) et Harry Daniels en assuma la présidence de 1997 à 2000. Au début des années 1980, alors que le gouvernement de Pierre-Elliot Trudeau préparait le rapatriement de la Constitution canadienne de Grande-Bretagne afin de débarrasser le Canada des vestiges du colonialisme britannique, il fut invité à participer aux réunions du Comité parlementaire qui s'occupait des aspects autochtones des amendements constitutionnels. Résultat de sa persévérance, la section 35 de l’Acte de Constitution de 1982 nomma spécifiquement les Métis comme l’un des peuples autochtones du Canada, et reconnut et affirma leurs droits autochtones existants. En décembre 2000, de pair avec le CAP, il déposa  un dossier de requête à la Cour fédérale du Canada contre le ministre des Affaires indiennes et l’Avocat général du Canada. Le procès portait sur une déclaration juridique selon laquelle les Métis et les Indiens sans statut étaient des « Indiens » dans la section 91 (24) de l’Acte de la Constitution de 1867. Il mourut dix ans plus tard, avant que la Cour d’Appel fédérale ne déclare, en 2014, que les Métis étaient des « Indiens » dans l'objectif de cette section.

    3. Rappel de l'article 35 de la Constitution canadienne :

    35. (1) Les droits existants — ancestraux ou issus de traités — des peuples autochtones du Canada sont reconnus et confirmés.

    (2) Dans la présente loi, « peuples autochtones du Canada » s'entend notamment des Indiens, des Inuits et des Métis du Canada.

    (3) Il est entendu que sont compris parmi les droits issus des traités, dont il est fait mention au paragraphe (1), les droits existants issus d'accords sur des revendications globales ou ceux susceptibles d'être ainsi acquis.

    (4) Indépendamment de toute autre disposition de la présente loi, les droits — ancestraux ou issus de traités — visés au paragraphe (1) sont garantis également aux personnes des deux sexes. »

    4. Le 18 décembre 1874, alors qu’il se trouvait dans le parc Mount Vernon de Worcester (Massachussetts, États-Unis), Louis Riel aurait reçu un « message céleste » : « Lève-toi, David Riel, tu as une mission à accomplir. » En fait, convaincu de la mission spirituelle qu’il avait à mener auprès du peuple métis, il aurait choisi ce prénom en référence au David de la Bible, qui, après avoir vaincu le géant Goliath, était devenu roi d’Israël, puis messie (« oint »). C’est d’ailleurs sous le nom de « Louis David Riel » que le chef métis se fera inscrire lorsque, souffrant d’une dépression nerveuse, il entrera le 6 mars 1876 à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu, à Longue-Pointe (Montréal).

     

     

     

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