• « Pour JOYCE -- Le principe de JOYCE »

    4 FÉVRIER 2021 - « POUR JOYCE — LE PRINCIPE DE JOYCE », PAR LE CONSEIL DE LA NATION ATIKAMEKW, SUIVI DE LA PÉTITION D'AMNISTIE INTERNATIONALE : «NON AU RACISME SYSTÉMIQUE ENVERS LES AUTOCHTONES !»


    Joyce Echaquan 
    © principedejoyce.com

    Votre degré de métissage est variable, mais présent partout et détester l'autre, c'est se détester soi-même. Le racisme, c'est de la schizophrénie.
    Geneviève Rochette

     POUR JOYCE1 — LE PRINCIPE DE JOYCE

    Nous sommes déjà nombreux(ses) à appuyer le Principe de Joyce (cliquez ici), alors joignez-vous à notre appel pour faire changer les choses !

    Le Principe de Joyce vise à garantir à tous les Autochtones un droit d'accès équitable, sans aucune discrimination, à tous les services sociaux et de santé, ainsi que le droit de jouir du meilleur état possible de santé physique, moral, émotionnel et spirituel.

    Le Principe de Joyce a déjà récolté un appui de plusieurs acteurs des services de santé au Québec et au Canada, et le ministre canadien des Services aux Autochtones a également réagi favorablement.

    Nous pressons maintenant le gouvernement du Québec de l'adopter à son tour et de prendre des mesures concrètes pour garantir un accès équitable aux services de santé aux personnes autochtones.

    Pour les détenteurs (trices) d'un compte Twitter : #JoyceOcti  #PourJoyce

    Le Conseil de la Nation Atikamekw (La Tuque, Mauricie, Québec)

    ****

    NON AU RACISME SYSTÉMIQUE ENVERS LES AUTOCHTONES !

    Le racisme systémique existe et il tue.

    La récente tragédie de la mort de Joyce Echaquan est une terrible illustration du racisme systémique que vivent les peuples autochtones dans nos institutions. Une mort de plus qui s’ajoute aux trop nombreuses déjà recensées.

    Les femmes autochtones sont particulièrement à risque de vivre du racisme systémique. C’est ce qu’a démontré le rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles assassinées et disparues2 : stérilisations forcées, violences policières, insultes et comportements racistes, etc.

    En outre, le juge Viens a démontré dans le rapport final de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec (commission Viens), déposé le 30 septembre 2019, que le racisme systémique existait au Québec.  

    « Il me semble impossible de nier la discrimination systémique dont sont victimes les membres des Premières Nations et les Inuit dans leurs relations avec les services publics», écrit le juge Viens.

    Malgré cela, le gouvernement québécois refuse de reconnaître l’existence même du racisme systémique. Depuis le dépôt du rapport de la Commission Viens, seul les deux premiers appels à l’action ont été réalisés.

    Vous pouvez agir !

    Signez cette pétition et demandez au gouvernement du Québec de reconnaître le racisme systémique envers les Autochtones et de tout mettre en œuvre pour une réconciliation pleine et entière dès maintenant.


    « Arrêtez de tuer des Autochtones ! »
    Une des manifestations ayant suivi le décès de Joyce Echaquan, en septembre 2020 © amnistie.ca

    PÉTITION

    Nous demandons donc au gouvernement québécois d’agir avec diligence et :

    - de reconnaître que le racisme systémique existe au Québec

    - de mettre en œuvre un plan de lutte contre le racisme systémique à l’égard des Autochtones, développé en collaboration avec des représentant(e)s des Premières Nations et des Inuits.

    - d’adopter et de mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, tel que demandé par la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics.

    - de mettre en œuvre de façon transparente les 141 autres appels à l’action de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics.

    - de mettre en œuvre les 21 recommandations du rapport complémentaire sur le Québec de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées afin de prendre en compte les violences subies par les femmes et les filles autochtones notamment par les corps policiers.

    - de mettre en œuvre, et ce en collaboration avec les municipalités, les appels à l’action, notamment sur la santé, de la Commission de vérité et réconciliation du Canada3.

    Amnistie internationale

    Site Web : amnistie.ca

    Consultez les liens suivants :

    http://amnistie.ca/participer/2020/canada/mettons-fin-au-racisme-systemique

    https://amnistie.ca/campagnes/racisme-systemique (définition du racisme systémique)

    Amnistie internationale Canada francophone
    50, rue Sainte-Catherine Ouest, bureau 500, Montréal (Québec), H2X 3V4,
    Tel : 514 766-9766 • 1 800 565-9766 • 

     
    © Amnistie Internationale

     

     

    NOTES

    1. Le 28 septembre 2020, une mère de famille de 37 ans, Joyce Echaquan, de la Nation Atikamekw de Manawan (Lanaudière), se présenta à l'hôpital de Joliette (même région) avec de violents maux d'estomac. Cardiaque, elle réagit mal au traitement qu'on lui administra et se retrouva très vite en état de détresse respiratoire. Elle demanda en vain de l'aide et tandis que son téléphone portable filmait ses derniers intants, on entendit deux infirmières l'agonir d'injures et de propos racistes inqualifiables. Voir l'article paru dans le présent site : « Un trou au cœur », par Jean Morisset, écrivain et poète métis, professeur de géographie honoraire à l'Université du Québec à Montréal (UQÀM), octobre 2020 », 30 janvier 2011,
    http://www.ismenetoussaint.ca/ArticleView.php?article_id=1254 (avec une introduction d'Ismène Toussaint). 

    2. En 2016, au vu du nombre croissant de cas de femmes autochtones disparues et (ou) assassinées  au Canada et sous la pression des nations dont elles étaient issues, le gouvernement fédéral ouvrit une vaste enquête nationale qui dura trois ans. Tandis que l’Association des Femmes autochtones du Canada (AFAC) répertoriait les noms de près de 10 000 femmes disparues et (ou) assassinées depuis les dernières décennies, le rapport d’enquête dénonçait l’inaction de la police, de certains services, et concluait à un véritable « génocide » à l’échelle du pays. Pour plus d’informations, voir le site Web « Enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées ». 

    3. Instaurée par le gouvernement fédéral, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a parcouru le pays entre les années 2007 et 2015 pour recueillir les témoignages des Autochtones ayant subi des sévices dans les écoles résidentielles indiennes qui fonctionnèrent entre le XIXe siècle et les années 1980, ainsi que pour faciliter leur réconciliation avec les Blancs. Au mois de juin 2015, elle a rendu un rapport concluant que les Premiers peuples avaient été victimes d'un «génocide culturel». Désormais, seul un réengagement important de l'État pour leur permettre un accès à l'égalité des chances peut paver la voie vers une véritable réconciliation. De nombreux articles de presse sur cette question ont été réunis dans le présent site : voir la catégorie « Dossiers Autochtones », en haut à gauche, en page d'accueil. Pour des informations complémentaires, consulter le site Web gouvernemental «Commission de vérité et réconciliation du Canada».
    (Notes d'I. Toussaint)

      

     

    © Amnistie internationale Canada francophone 2020

     

     

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