• LOUIS RIEL 2020 - « LETTRE OUVERTE À TOUS LES AMIS DE LOUIS RIEL »

    LOUIS RIEL 2020 - « LETTRE OUVERTE À TOUS LES AMIS DE LOUIS RIEL »

    © Société des Amis de Louis Riel (Friends of Louis Riel Society)

    LETTRE OUVERTE À TOUS LES AMIS DE LOUIS RIEL 

    PAR LA SOCIÉTÉ DES AMIS DE LOUIS RIEL, 29 DÉCEMBRE 2019

    (TRADUIT DE L'ANGLAIS ET ANNOTÉ PAR ISMÈNE TOUSSAINT)

    Les Amis de Louis Riel, hier comme aujourd’hui, viennent d’horizons variés. Ce qu’ils ont en commun, c’est une croyance inébranlable en la cause de la justice d’un peuple qui fut privé de ses droits, déplacé, dont la terre fut volée, la culture réduite, et dont les droits, une fois soit-disant assurés, furent totalement et délibérément violés.
    La Société des Amis de Louis Riel

    Les Amis de Louis Riel sont une société non-partisane qui s’est constituée en 2018 en Colombie-Britannique, afin d’engager les soutiens canadiens et internationaux du chef métis à participer à des discussions et des actions créatives visant à lui donner une place correcte dans l’histoire du Canada. Nous avons une vision à long terme de la réconciliation entre les Blancs et les Autochtones, susceptible de mener à la reconnaissance de Louis Riel comme «Père autochtone (métis) de la Confédération».

    Le leader métis Louis Riel fut un homme politique honorable. En 1992, l’ancien Premier ministre conservateur [de juin 1979 à mars 1980] et ministre des Affaires constitutionnelles Joe Clarke, présida une session du Parlement canadien et fit passer unanimement une résolution qui  le reconnaissait comme le « fondateur du Manitoba ». Cependant, Louis Riel doit désormais être reconnu comme le  premier « Premier ministre du Manitoba » et le seul « Père autochtone (métis) de la Confédération du Canada ».

    Sur le plan légal, Louis Riel demeure un criminel condamné – un « traître au Canada ». À la lumière du plein engagement du gouvernement canadien (et celui de la Colombie-Britannique) envers la Déclaration des Nations Unies des droits des peuples autochtones1, l’Enquête sur les Femmes et les jeunes filles disparues et assassinées2, et les 94 recommandations de la Commission de vérité et réconciliation des écoles résidentielles3, la question doit être posée : comment mettre en place les idéaux d’inclusion et d’égalité de Riel ? La réponse est la réconciliation – la réconciliation de Louis Riel.

    La Commission de vérité et réconciliation a affirmé à tous les Canadiens que la guérison, la reconnaissance et la disparition des erreurs du passé étaient possibles. La condamnation et l’exécution de Louis Riel « pour haute trahison » par une cour canadienne demeurent un exemple flagrant des injustices canadiennes qui furent perpétrées à l’ère coloniale : la division du Canada par des préjugés raciaux, religieux, régionaux et linguistiques. Les dommages causés par un tel système ont filtré à travers la société canadienne avec les peuples autochtones et les nations qui vivent dans des conditions dignes du tiers-monde, les femmes disparues et assassinées, l’instruction refusée aux jeunes, dont le taux d’incarcération a atteint un niveau alarmant.

    L’année 2020 est l’année du 150e anniversaire de la campagne constitutionnelle de 1869-1870 qui a mené à l’entrée du Territoire du Nord-Ouest et de la Terre de Rupert dans la Confédération canadienne, avec la formation de la province du Manitoba. Ce 150e anniversaire est l’occasion idéale pour les Canadiens de faire appel à notre premier ministre et au Parlement du Canada pour que Louis Riel soit unanimement reconnu, une fois encore, non seulement comme le Père du Manitoba, mais aussi comme le « Père autochtone (métis) du Canada ».

    La Société des Amis de Louis Riel propose à tous de se joindre à sa campagne afin de voir Riel réconcilié – en coordination avec le 150e anniversaire de l’adoption de l’Acte du Manitoba, le 12 mai 2020.

    Meegwetch (salutations) et longue vie à l’indomptable esprit de Louis Riel !

    Cette lettre a été reprise dans louisriel.org, 3 janvier 2020, http://www.louisriel.org/ArticleView.php?article_id=80 

    Rejoignez la Friends of Louis Riel Society (la Société des Amis de Louis Riel) sur Facebook : https://www.facebook.com/friendsoflouisriel/

    NOTES

    1. Au début du mois de décembre 2019, le Canada a annoncé sa décision d'adopter la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Il l'avait rejetée le 13 septembre 2007, à l'instar des États-Unis, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, alors que l'Assemblée générale de l'ONU avait voté en sa faveur à la majorité de 143 voix. 

    2. En 2016, au vu du nombre croissant de cas de femmes autochtones disparues et (ou) assassinées  au Canada et sous la pression des nations dont elles étaient issues, le gouvernement fédéral ouvrit une vaste enquête nationale qui dura trois ans. Tandis que l’Association des Femmes autochtones du Canada (AFAC) répertoriait les noms de près de 10 000 femmes disparues et (ou) assassinées depuis les dernières décennies, le rapport d’enquête dénonçait l’inaction de la police, de certains services, et concluait à un véritable « génocide » à l’échelle du pays. Pour plus d’informations, voir le site Web « Enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées ». 

    3. Instaurée par le gouvernement fédéral, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a parcouru le pays entre les années 2007 et 2015 pour recueillir les témoignages des Autochtones ayant subi des sévices dans les écoles résidentielles indiennes qui fonctionnèrent entre le XIXe siècle et les années 1980, ainsi que pour faciliter leur réconciliation avec les Blancs. Au mois de juin 2015, elle a rendu un rapport concluant que les Premiers peuples avaient été victimes d'un « génocide  culturel ». Désormais, seul un réengagement important de l'État pour leur permettre un accès à l'égalité des chances peut paver la voie vers une véritable réconciliation. De nombreux articles de presse sur cette question ont été réunis dans le présent site : voir la catégorie « Dossier : Autochtones » en haut à gauche, en page d'accueil. Pour des informations complémentaires, consulter le site Web gouvernemental « Commission de vérité et réconciliation du Canada ».

    Apparues dès le début du XIXe siècle, les écoles résidentielles ou pensionnats autochtones étaient des établissements destinés à scolariser, à évangéliser et à assimiler les enfants amérindiens. En fait, il s'y commit jusque dans les années 1980 un véritable génocide humain et culturel : séparés de leurs familles, confrontés à une langue et à des coutumes étrangères, soumis à une discipline brutale et à de rudes travaux physiques, beaucoup de jeunes Autochtones moururent de malnutrition, de maladies et de mauvais traitements. Notre époque a également recensé de nombreux cas d'abus physiques, sexuels et psychiques, ainsi que des stérilisations forcées, des tortures et des meurtres (découverte de plusieurs charniers d'enfants). On estime à environ 4 134 le nombre des victimes de ces écoles et la plupart des survivants souffrent encore aujourd’hui de séquelles psychologiques. Concernant les 94 recommandations réunies par la Commission de vérité et réconciliation au sujet des écoles résidentielles, voir le document suivant :
    https://nctr.ca/fr/assets/reports/Final%20Reports/Calls_to_Action_French.pdf  

     

     

     

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